Recherches et rédaction
2009-2011
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette artère est perpendiculaire à l’axe des rues du Conseil et Jean Van Volsem qu’elle relie. Elle mène à la rue Cans et croise les rues du Viaduc et de la Cité.
La première partie de la rue (jusqu'à la rue du Viaduc) faisait partie des voiries aménagées à l'initiative de Madame Veuve Cans, propriétaire des terrains situés entre la rue du Viaduc et la rue de la Tulipe. L'autorisation d'aménagement est délivrée le 26.07.1844 et sanctionnée peu après par l'arrêté royal du 04.11.1844 approuvant le Plan d'ensemble des rues du Collège, Sans Souci, de la Tulipe, de Venise et du Viaduc.
Trois ans plus tard, la rue est prolongée jusqu’à la rue de la Cité par arrêté royal du 18.12.1847. Elle parcourt alors les terrains de la famille Gomand dont elle porte le nom pendant un temps. Son dernier prolongement a lieu à la demande de Jean Van Volsem, soucieux de désenclaver son abattoir, et est ratifié par l’arrêté royal du 25.09.1850. La rue débouche alors dans la rue Jean Van Volsem nouvellement aménagée (en vertu du même arrêté royal). Ce nouveau tronçon franchit les terrains de l’hospice Van Aa. Les plans municipaux (1873) portant sur son prolongement jusqu’à la rue Malibran ne seront jamais mis à exécution.
Cette artère est appelée rue Van Aa en hommage à Jean Van Aa, bourgeois de Bruxelles et fondateur de l’hôtel-Dieu homonyme (fin du XVe siècle) situé dans l’actuelle rue de Vergnies (voir cette rue).
Les plus anciennes demandes de permis de bâtir conservées datent de 1853.
Le bâti relativement homogène est dominé par une architecture néoclassique. Il se compose de maisons de maître et de grandes maisons ouvrières à trois niveaux et deux ou trois travées. Nombre de ces maisons ont cependant subi des transformations depuis (pose d’un nouvel enduit ou d’un parement de briquettes et/ou ajout d’un étage).
À l’origine, elles hébergeaient de petits indépendants comme des menuisiers, des marchands de charbon, des peintres en bâtiment, etc. et étaient doublées d’un (petit) atelier situé en fond de parcelle (comme au no83, brasserie Vandenhemel, 1886 ou no99, atelier voûté, architecte J. Dierickx, 1908). Les rez-de-chaussée étaient aménagés en magasins (no27, devanture moderniste, 1940). Le no93 est même doté d’un passage permettant d’accéder aux petites maisons des nos93a, 93b et 93c situées en retrait.
Les nos29-53 et 38-62 faisaient partie de la cité Gomand, l’une des premières cités ouvrières de la région bruxelloise. Plus loin se dressent des maisons similaires, dont le no59 particulièrement bien conservé.
La partie terminale de la rue est flanquée de maisons plus richement ornementées, notamment au niveau des encadrements de baies (voir nos65-77 et 87-95).
Les deux bâtiments d’angle au bout de la rue (voir no105), à l’origine identiques, donnaient la réplique aux pavillons d’entrée de l’abattoir. En 1993, celui du côté pair (no114) ainsi que le no112 attenant ont été transformés et rénovés par le bureau d’architectes Atlante sprl.
Sources
Archives
ACI/Urb. 27: 296-27; 40: 296-40; 83: 296-83; 93: 296-93; 99: 296-99; 112: 296-112; 114: 296-114.
ACI/TP 296
ACI/TP Historique des rues (1925).
Ouvrages
GUILLAUME, A., MEGANCK, M. et al., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles:15 Ixelles, Bruxelles, 2005.
ACI/Urb. 27: 296-27; 40: 296-40; 83: 296-83; 93: 296-93; 99: 296-99; 112: 296-112; 114: 296-114.
ACI/TP 296
ACI/TP Historique des rues (1925).
Ouvrages
GUILLAUME, A., MEGANCK, M. et al., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles:15 Ixelles, Bruxelles, 2005.