Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue Forestière débute au croisement des rues de Tenbosch et Kindermans et aboutit rue Américaine.

Le plan d'ouverture de la rue, adopté par le Conseil communal en séances des 31.03.1874 et 11.11.1874, a été approuvé par l'arrêté royal du 18.02.1875.

La dénomination de rue Forestière aurait été choisie soit parce que l'artère se trouve dans la direction du bois de La Cambre, soit pour rappeler « le tribunal de la foresterie qui avait été institué vers 1400, pour la conservation des forêts domaniales et surtout des bois de Soignes » (Le Roy, P., 1885, p. 278).

Lors du recensement du 31.12.1876, la rue Forestière comprenait trois maisons (Le Roy, P., 1885, p. 278). La plupart des constructions actuelles sont des maisons bourgeoises datant de la fin du XIXe ou du début XXe siècle ; parmi celles-ci se détachent un hôtel de maître (voir no 25) et une villa (voir no 20). Ces constructions alternent aujourd'hui avec des immeubles à appartements de dimensions modestes construits durant l'entre-deux-guerres, tel cet immeuble de style moderniste marquant le début de la rue (voir no 1).
Le bâti illustre plusieurs tendances stylistiques : le néoclassicisme (comme aux nos 16 (1902), 17 (1902) et 33 qui conserve l'huisserie ancienne ; voir aussi nos 5 et 13) ; l'éclectisme (no 21 et no 47 (1905) ; voir nos 12 et 19) ; le style Beaux-Arts (tel le no 8, qui faisait partie d'un ensemble de deux maisons identiques sur schéma en miroir, 1923 ; voir no 25) ; le modernisme (voir no 7 ; voir aussi rue Kindermans no 1, immeuble à appartements de l'architecte Stanislas Jasinski, 1954) ; l'Art nouveau géométrique (voir no 51) ; le style néo-empire (tel le no 23, architecte Paul Le Clerc, 1904).
La fin de la rue est marquée par un complexe d'immeubles à appartements et de jardins privés construits vers 1958 (architectes R. Thirion et A. Norrenberg) au no 22 à l'angle de la rue Buchholtz. Au no 24 et au no 186 rue Américaine, on remarque deux immeubles avec jardins privés édifiés par l'architecte E. Brioen (1959). À l'intérieur de cet îlot est également aménagé un jardin public : le parc Buchholtz dont le Plan particulier d'aménagement de l'îlot no 199 dit Buchholtz est décrété par l'arrêté royal du 09.04.1949 – ce petit parc est situé à l'arrière des immeubles des rues Forestière (nos 22 et 24), Buchholtz (no 1) et Américaine (no 186).

Sources

Archives
ACI/TP Historique des rues (1925) ; ACI/TP Q15 Quartier Tenbosch no 416.
ACI/Urb. 8 : 131-6 ; 17 : 131-17 ; 21 : 131-21 ; 22 : 131-22 ; 23 : 131-23 ; 24 : 131-24, 16-186 ; 47 : 131-47.

Ouvrages
LE ROY, P., Monographie de la commune d'Ixelles, Imprimerie Générale, Bruxelles, 1885.