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Côté pair, la rue Émile Bouilliot relie le carrefour formé par les rues Franz Merjay et Emmanuel Van Driessche à la place Georges Brugmann, tandis que le côté impair relie le square Léon Jacquet à cette même place. La rue, courbe et en pente, est bordée de pruniers mirobolants et d'acacias boule.

Partiellement établie à l'emplacement de l'ancien chemin de Berkendael, la rue actuelle fut tracée en 1905 dans le cadre du Plan général d'alignement et d'expropriation par zones du quartier Berkendael, conçu par le géomètre César Boon et fixé par l'arrêté royal du 12.07.1902, auquel les arrêtés royaux des 02.05.1904 et 31.05.1904 vinrent apporter de légères modifications.

Elle porte le nom d'un peintre, célèbre pour ses sujets mythologiques et historiques monumentaux, qui fut aussi fondateur et directeur de l'École des Arts d'Ixelles (Jemappes, 1823 – Ixelles, 1905).

Les constructions furent réalisées entre 1905 et 1935, la majorité en style Beaux-Arts ou éclectique.


Un monumental immeuble de rapport de style éclectique domine le côté impair ainsi qu'une partie du square Léon Jacquet (voir nos 1 et 3). Plus loin se dressent des bâtiments de style Beaux-Arts (voir no 15) ainsi que d'intéressants exemples d'architecture d'entre-deux-guerres (voir nos 19 à 27). Au no 29-31-33, on trouve un immeuble à appartements en forme de U, œuvre de l'architecte Paul Goolaerts datant de 1956 et au no 61, une maison de rapport étroite construite par l'architecte J. L. Kaberghs en 1961, témoins des derniers feux du modernisme.

Côté pair, le début du premier tronçon comporte un grand immeuble à appartements de style Art Déco (voir no 2), suivi d'une enfilade de maisons modestes (nos 4, 6 et 8, architecte Jean Dierickx, 1905), dont une partie est de style Art nouveau (voir nos 10 et 14). Le no 12 se caractérise par une façade de style éclectique, datant de 1905. À l'origine, la troisième travée était sommée d'un pignon à rampants droits. La façade fut transformée en 1935 par les architectes Léon Govaerts et Alexis Van Vaerenbergh, puis en 1948 par l'architecte Yvan Blomme. L'îlot de maisons est délimité par le no 16, un immeuble de rapport de style éclectique construit en 1912. Transformé en 1936 en immeuble commercial, il fut élargi par l'adjonction d'une travée.

Au début du deuxième tronçon se trouve un immeuble de rapport de style éclectique caractérisé par ses jeux de parements de briques (no 18-20, architecte Joseph Hallaux, 1913). Le no 22 consiste en une maison de médecin avec cabinet, de style Art Déco (voir ce numéro). Le reste de la rue comporte principalement des bâtiments de style Beaux-Arts (voir nos 34, 36 et 50, 52). Au no 48, se dresse un grand immeuble à appartements, construit en 1929. La rue se termine par une série d'habitations modestes sises aux no 54 ainsi qu'aux nos 4 et 5 place Georges Brugmann, toutes trois construites par l'entrepreneur Pierre Carsoel en 1924.

Sources

Archives
ACI/TP Historique des rues (1925); ACI/TP Convention Berkendael (plan dressé par le géomètre expert C. Boon, Ixelles, 20 septembre 1898).
ACI/TP 110.
ACI/Urb. : 110-4 ; : 110-6 ; : 110-8 ; 12 : 110-12 ; 16 : 110-16, 138-2 ; 18-20 : 110-18-20, 138-3 ; 29-31-33 : 110-29-31-33, 110-31, 110-33 ; 48 : 110-48 ; 54 : 110-54, 150-4, 150-5 ; 61 : 110-61.

Périodiques
HAINAUT, M., « Une rue d'Ixelles porte leur nom, 1re partie de A à G », Mémoire d'Ixelles, 28, 1987, pp. 51-52.