Typologie(s)

église/cathédrale/basilique

Intervenant(s)

Auguste VAN NIEUWENBORGarchitecte1938-1941

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Art Déco
Néo-roman

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2013-2015

id

Urban : 23536
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Description

Église mêlant les styles Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. et roman, architecte Auguste Van Nieuwenborg, 1938-1941.

Historique
L'église Saint-Adrien remplace la chapelle éponyme située square du Vieux Tilleul, devenue trop petite dans ce quartier nouvellement urbanisé (voir square du Vieux Tilleul n°10). Pour construire le nouvel édifice, l'architecte dut se plier aux contraintes d'un budget limité (usage quasi exclusif de la brique). La première pierre fut posée le 26.06.1938 par le Cardinal-Archevêque de Malines, en présence des bourgmestres Eugène Flagey et Adolphe Max, et l'église fut consacrée en 1941.

Plan
Entrée principale à l'Ouest, dans l'axe, donnant accès au narthex, abritant les escaliers menant au jubé et, de part et d'autre, un baptistère et une chapelle. Grande nef, flanquée de deux étroits bas-côtés, de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.; avant-chœur et chœur.

Église Saint-Adrien, plan, [i]L’artisan et …[/i], 1, 1946, p. 11.

Description
Façades entièrement parées de briques «Klampsteen» d'un ton gris-rose. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en ogive, certaines aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Décors résultant des jeux de briques formant des motifs géométriques et surlignant toutes les ouvertures (frises, chevrons, croix).
Massive tour-clocher intégrée à la façade principale, surplombant un portique et ses arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. (cinq ouvertures). L'axe de la tour est accentué par un traitement en retrait, créant une ombre et par trois hautes et minces fenêtres.
Nef et chœur sous bâtièreToit à deux versants., percée latéralement de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. triangulaires. Leurs façades sont largement ouvertes et les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont munies de vitraux (Danieli). Sans former un véritable transept, deux tours abritent des entrées latérales.
Petits bâtiments de part et d'autre du chœur, abritant la sacristie et l'habitation du sacristain, sous toiture percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. sphérique.

Église Saint-Adrien, chœur (photo 2014).

Intérieur
Murs et voutes entièrement parés de briques «Klampsteen» jaunes. Sols revêtus de dalles de marbre noir, rehaussés de terre cuite dans le chœur. Jeux de briques surlignant les ouvertures de la même manière qu'à l'extérieur. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la tribune d'orgue (facteur Aloys Thunus, 1959) en terre cuite. Chapelle et baptistère fermés de délicates grilles de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Ces derniers abritent les retables du «Martyr de Saint-Adrien» (atelier de Jan Borman le Grand, 1490-1495) et du «Martyr de Saint-Christophe» (école anversoise, vers 1520). Tous deux proviennent de l'ancienne chapelle. Quatre confessionnaux en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle intégrés à la maçonnerie des bas-côtés, fermés de portes en bois à motifs géométriques. Chaire en marbre noir ornée de l'agneau de Dieu, d'un aigle et des symboles des quatre évangélistes.

Église Saint-Adrien, retable (photo 2014).


Sources

Ouvrages
CULOT, M., HENNAUT, E., et al., L'Architecture Art Déco à Bruxelles 1920–1930 (Catalogue d'exposition), AAM, Bruxelles, 1996, pp. 62-64.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Solbosch, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2000 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 8).

Périodiques
«Une nouvelle église paroissiale Saint-Adrien, à Bruxelles», L'artisan et les arts liturgiques, 1, 1946, pp. 9-13.

Sites internet
Orgues en Région de Bruxelles-Capitale