Typologie(s)
église/cathédrale/basilique
Intervenant(s)
Auguste VAN NIEUWENBORG – architecte – 1938-1941
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Art Déco
Néo-roman
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
- Les charpentes dans les églises de la Région de Bruxelles-Capitale 1830-1940 (Urban - 2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2013-2015
id
Urban : 23536
Description
Église mêlant les styles Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. et roman, architecte Auguste Van Nieuwenborg, 1938-1941.
Historique
L'église Saint-Adrien remplace la chapelle éponyme située square du Vieux Tilleul, devenue trop petite dans ce quartier nouvellement urbanisé (voir square du Vieux Tilleul n°10). Pour construire le nouvel édifice, l'architecte dut se plier aux contraintes d'un budget limité (usage quasi exclusif de la brique). La première pierre fut posée le 26.06.1938 par le Cardinal-Archevêque de Malines, en présence des bourgmestres Eugène Flagey et Adolphe Max, et l'église fut consacrée en 1941.
Plan
Entrée principale à l'Ouest, dans l'axe, donnant accès au narthex, abritant les escaliers menant au jubé et, de part et d'autre, un baptistère et une chapelle. Grande nef, flanquée de deux étroits bas-côtés, de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.; avant-chœur et chœur.
Description
Façades entièrement parées de briques «Klampsteen» d'un ton gris-rose. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en ogive, certaines aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Décors résultant des jeux de briques formant des motifs géométriques et surlignant toutes les ouvertures (frises, chevrons, croix).
Massive tour-clocher intégrée à la façade principale, surplombant un portique et ses arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. (cinq ouvertures). L'axe de la tour est accentué par un traitement en retrait, créant une ombre et par trois hautes et minces fenêtres.
Nef et chœur sous bâtièreToit à deux versants., percée latéralement de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. triangulaires. Leurs façades sont largement ouvertes et les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont munies de vitraux (Danieli). Sans former un véritable transept, deux tours abritent des entrées latérales.
Petits bâtiments de part et d'autre du chœur, abritant la sacristie et l'habitation du sacristain, sous toiture percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. sphérique.
Intérieur
Murs et voutes entièrement parés de briques «Klampsteen» jaunes. Sols revêtus de dalles de marbre noir, rehaussés de terre cuite dans le chœur. Jeux de briques surlignant les ouvertures de la même manière qu'à l'extérieur. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la tribune d'orgue (facteur Aloys Thunus, 1959) en terre cuite. Chapelle et baptistère fermés de délicates grilles de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Ces derniers abritent les retables du «Martyr de Saint-Adrien» (atelier de Jan Borman le Grand, 1490-1495) et du «Martyr de Saint-Christophe» (école anversoise, vers 1520). Tous deux proviennent de l'ancienne chapelle. Quatre confessionnaux en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle intégrés à la maçonnerie des bas-côtés, fermés de portes en bois à motifs géométriques. Chaire en marbre noir ornée de l'agneau de Dieu, d'un aigle et des symboles des quatre évangélistes.
Historique
L'église Saint-Adrien remplace la chapelle éponyme située square du Vieux Tilleul, devenue trop petite dans ce quartier nouvellement urbanisé (voir square du Vieux Tilleul n°10). Pour construire le nouvel édifice, l'architecte dut se plier aux contraintes d'un budget limité (usage quasi exclusif de la brique). La première pierre fut posée le 26.06.1938 par le Cardinal-Archevêque de Malines, en présence des bourgmestres Eugène Flagey et Adolphe Max, et l'église fut consacrée en 1941.
Plan
Entrée principale à l'Ouest, dans l'axe, donnant accès au narthex, abritant les escaliers menant au jubé et, de part et d'autre, un baptistère et une chapelle. Grande nef, flanquée de deux étroits bas-côtés, de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.; avant-chœur et chœur.
Description
Façades entièrement parées de briques «Klampsteen» d'un ton gris-rose. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en ogive, certaines aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Décors résultant des jeux de briques formant des motifs géométriques et surlignant toutes les ouvertures (frises, chevrons, croix).
Massive tour-clocher intégrée à la façade principale, surplombant un portique et ses arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. (cinq ouvertures). L'axe de la tour est accentué par un traitement en retrait, créant une ombre et par trois hautes et minces fenêtres.
Nef et chœur sous bâtièreToit à deux versants., percée latéralement de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. triangulaires. Leurs façades sont largement ouvertes et les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont munies de vitraux (Danieli). Sans former un véritable transept, deux tours abritent des entrées latérales.
Petits bâtiments de part et d'autre du chœur, abritant la sacristie et l'habitation du sacristain, sous toiture percée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. sphérique.
Intérieur
Murs et voutes entièrement parés de briques «Klampsteen» jaunes. Sols revêtus de dalles de marbre noir, rehaussés de terre cuite dans le chœur. Jeux de briques surlignant les ouvertures de la même manière qu'à l'extérieur. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... de la tribune d'orgue (facteur Aloys Thunus, 1959) en terre cuite. Chapelle et baptistère fermés de délicates grilles de fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage.. Ces derniers abritent les retables du «Martyr de Saint-Adrien» (atelier de Jan Borman le Grand, 1490-1495) et du «Martyr de Saint-Christophe» (école anversoise, vers 1520). Tous deux proviennent de l'ancienne chapelle. Quatre confessionnaux en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle intégrés à la maçonnerie des bas-côtés, fermés de portes en bois à motifs géométriques. Chaire en marbre noir ornée de l'agneau de Dieu, d'un aigle et des symboles des quatre évangélistes.
Sources
Ouvrages
CULOT, M., HENNAUT, E., et al., L'Architecture Art Déco à Bruxelles 1920–1930 (Catalogue d'exposition), AAM, Bruxelles, 1996, pp. 62-64.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Solbosch, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2000 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 8).
Périodiques
«Une nouvelle église paroissiale Saint-Adrien, à Bruxelles», L'artisan et les arts liturgiques, 1, 1946, pp. 9-13.
Sites internet
Orgues en Région de Bruxelles-Capitale
CULOT, M., HENNAUT, E., et al., L'Architecture Art Déco à Bruxelles 1920–1930 (Catalogue d'exposition), AAM, Bruxelles, 1996, pp. 62-64.
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Solbosch, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2000 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 8).
Périodiques
«Une nouvelle église paroissiale Saint-Adrien, à Bruxelles», L'artisan et les arts liturgiques, 1, 1946, pp. 9-13.
Sites internet
Orgues en Région de Bruxelles-Capitale