Abbaye de la Cambre
Abbaye de la Cambre 1-2-3-4-5-16-17-18-20, 6, 11, 13-15, 21
Avenue Emile De Mot 4, 2, 22
Allée du Cloître 2
Avenue Émile Duray
Rue du Monastère
Typologie(s)
monastère/abbaye/couvent
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Sud (Apeb - 2005-2008)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
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Description
L’ancienne abbaye de la Cambre figure parmi les exemples les mieux conservés de monastères de cisterciennes de nos régions, au même titre que la Bijloke (Gand), Herkenrode (Hasselt), Marche-les-Dames (Namur) ou LaRamée (Jodoigne). C’est aussi l’ensemble monastique périurbain d’Ancien Régime le plus complet en Région de Bruxelles-Capitale. Fondée vers 1200 et supprimée en 1796, elle est parvenue jusqu’à nous grâce à l’occupation quasi-permanente des bâtiments après le départ des religieuses. Au XIXe siècle, le complexe est d’abord occupé par deux exploitations agricoles, puis par un dépôt de mendicité, l’École royale militaire et l’Institut cartographique militaire. Il est désormais partagé entre l’École nationale supérieure des Arts visuels (La Cambre), l’Institut géographique national (IGN) et la paroisse Notre-Dame de la Cambre et Saint-Philippe Néri.
L’abbaye a fait l’objet d’une importante restauration durant l’entre-deux-guerres. La plupart des bâtiments et les jardins datent principalement du XVIIIesiècle. Les éléments les plus anciens sont l’abbatiale du XIVesiècle, ainsi que le cloître et ses annexes dont certaines parties remontent au XIIIesiècle.
À cheval sur le territoire de la commune d’Ixelles et celui de la Ville de Bruxelles, le site est désormais délimité par les avenues Émile De Mot, Émile Duray et Louise, l’allée du Cloître et le square de la Croix-Rouge.Fichiers
L_abbaye_de_la_Cambre.pdf (PDF - )