Recherches et rédaction

2016-2019

 

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L’avenue du Pont de Luttre débute rue Saint-Denis et aboutit à hauteur du croisement de l’avenue Van Volxem et de l’avenue Wielemans Ceuppens. Différentes rues y débouchent, notamment la rue du Charroi, la rue Félix Waefelaer et la rue Georges Leclercq. Double chaussée séparée par un terre-plein où s’élèvent deux rangées d’arbres, l’avenue se situerait sur le tracé d’un ancien sentier. Son large tracé fut dessiné dans le cadre du projet du Parc du Midi et le quartier à Villas, fixé par l’arrêté royal du 15.03.1876, et dessiné par l’inspecteur voyer Victor Besme, visant à créer un nouveau quartier résidentiel reliant la gare du Midi et le nouveau parc de Forest.

Le premier nom de la rue, Molenlaan, est modifié en avenue du Pont de Luttre vers 1910-1915, en référence à Luttre, commune industrielle près de Charleroi. Il fait également référence au nouveau quartier du même nom créé au début du XXesiècle et enclavé entre les deux chemins de fer.

Le pont ferroviaire situé au début de l’avenue est reconstruit peu après la Seconde Guerre mondiale. Il remplace un pont plus ancien construit dans les années1870 en même temps que le chemin de fer et détruit lors d’un bombardement.

La rue est majoritairement bâtie aux environs de 1900, et a une fonction commerciale. En témoignent les immeubles de rapport à double commerces aux nos 137-139-141 de style éclectique (1909, architecte Léon Duverger) et 199 de style néoclassique (1899). Ce dernier fait partie d'un ensemble de bâtiments d’angle du même style situés à l'intersection de l’avenue Wielemans Ceuppens et de l’avenue VanVolxem. Quelques exemples de maisons bourgeoises remarquables se retrouvent dans l’enfilade située aux nos14, 18, 20 et 22 , toutes de style éclectique teinté d’Art nouveau, de l’architecte Alphonse Delvaux (le no14 date de 1907, les autres de 1903). Au no92, le même architecte construit également une maison bourgeoise rehaussée de motifs de style Art nouveau dans le garde-corps et l’entablement (1901).

Les dernières parcelles laissées vides sont construites pendant l'entre-deux-guerres. De cette période date le no179, un atelier situé en intérieur d’îlot, construit en 1923 pour la brasserie Wielemans-Ceuppens, et dont la parcelle est clôturée côté rue par un mur.

Sources

Archives
ACF/TP dossier49.
ACF/Urb. 14: 4217 (1907)?; 18, 20, 22: 3228 (1903)?; 20: 12248 (1933)?; 92: 1791 (1901)?; 137-139-141: 1107 (1890), 4984 (1909), 5342 (1910), 8493 (1925), 17827 (1960)?; 179: 7589 (1923), 15286 (1949), 21814 (1994), 22569 (2000), 23349 (2005) ; 199: 1326 (1899).

Publications et études
CULOT, M. (dir.), Forest. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiches 58, 84.
VANLIL, A., Wegwijs te Vorst, Bruxelles, 1981, p. 52.
VERNIERS, L., Histoire de Forest-lez-Bruxelles, A. De Boeck, Bruxelles, 1949, p. 300.