Recherches et rédaction
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
L’avenue du Pont de Luttre débute rue Saint-Denis et aboutit
à hauteur du croisement de l’avenue Van Volxem et de l’avenue Wielemans
Ceuppens. Différentes rues y débouchent, notamment la rue du Charroi, la rue
Félix Waefelaer et la rue Georges Leclercq. Double chaussée séparée par un
terre-plein où s’élèvent deux rangées d’arbres, l’avenue se situerait sur le
tracé d’un ancien sentier. Son large tracé fut dessiné dans le cadre du projet du Parc du Midi et le quartier à Villas, fixé par l’arrêté royal du
15.03.1876, et dessiné par l’inspecteur voyer Victor Besme, visant à créer un
nouveau quartier résidentiel reliant la gare du Midi et le nouveau parc de
Forest.
Le premier nom de la rue, Molenlaan,
est modifié en avenue du Pont de Luttre vers 1910-1915, en référence à Luttre,
commune industrielle près de Charleroi. Il fait également référence au nouveau
quartier du même nom créé au début du XXesiècle et enclavé
entre les deux chemins de fer.
Le pont ferroviaire situé au début de l’avenue est reconstruit peu après la
Seconde Guerre mondiale. Il remplace un pont plus ancien construit dans les
années1870 en même temps que le
chemin de fer et détruit lors d’un bombardement.
La rue est majoritairement bâtie aux environs de 1900, et a une fonction
commerciale. En témoignent les immeubles de rapport à double commerces aux nos
137-139-141 de style éclectique
(1909, architecte Léon Duverger) et 199
de style néoclassique (1899). Ce dernier fait partie d'un ensemble de bâtiments
d’angle du même style situés à l'intersection de l’avenue Wielemans Ceuppens et
de l’avenue VanVolxem. Quelques exemples de maisons bourgeoises
remarquables se retrouvent dans l’enfilade située aux nos14, 18, 20 et 22 , toutes de style éclectique teinté d’Art nouveau, de
l’architecte Alphonse Delvaux (le no14 date de 1907, les
autres de 1903). Au no92,
le même architecte construit également une maison bourgeoise rehaussée de motifs
de style Art nouveau dans le garde-corps et l’entablement (1901).
Les dernières parcelles laissées vides sont construites pendant
l'entre-deux-guerres. De cette période date le no179, un atelier situé en intérieur d’îlot,
construit en 1923 pour la brasserie Wielemans-Ceuppens, et dont la parcelle est
clôturée côté rue par un mur.
Sources
Archives
ACF/TP dossier49.
ACF/Urb. 14: 4217 (1907)?; 18, 20, 22: 3228 (1903)?; 20: 12248 (1933)?; 92: 1791 (1901)?; 137-139-141: 1107 (1890), 4984
(1909), 5342 (1910), 8493 (1925), 17827 (1960)?; 179: 7589 (1923), 15286 (1949), 21814 (1994), 22569 (2000),
23349 (2005) ; 199: 1326
(1899).
Publications et études
CULOT, M. (dir.), Forest. Inventaire
visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982,
fiches 58, 84.
VANLIL, A., Wegwijs te Vorst, Bruxelles,
1981, p. 52.
VERNIERS,
L., Histoire de Forest-lez-Bruxelles, A. De Boeck, Bruxelles, 1949,
p. 300.