Recherches et rédaction

1993-1995

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
Longue rue reliant la pl. Jourdan à l'av. des Nerviens. Anc. dénommée « Hoornestraat », elle incluait autrefois une partie de la pl. Jourdan et se prolongeait par la « Mechelse Prinslos » jusqu'à Woluwe-Saint-Lambert.
 
Au milieu du XIXe s., elle était une des rares rues pavées de la commune.

Il est possible que la r. du Cornet soit le « Prince Wege », voie de communication aménagée pour les archiducs Albert et Isabelle afin de relier le palais du Coudenberg à leur résidence de Tervueren.
 
Des AR de 1870 et 1880 décrétèrent son élargissement. Le raccordement avec la r. Jonniaux fut terminé en 1893.
 
La rue doit probablement son appellation act. à un héros national, Philippe de Montmorency, mieux connu sous le nom de comte de Hornes, qui fut décapité en 1568 sur la Grand-Place avec le comte d'Egmont.

Rue du Cornet, enfilade côté pair vue depuis l'avenue d'Auderghem (photo 1994).
Rue du Cornet, enfilade côté pair vue depuis l'avenue d'Auderghem (photo 1994).

Ensemble architectural principalement construit pour la petite et la moyenne bourgeoisie, au cours d'une période relativement longue. Mélange de maisons bourgeoises modestes, de maisons de maître, d'immeubles de commerce.
Prédominance de façades enduites et peintes, inspirées du néoclassicisme, traversées par des cordons et percées de baies à encadrement plat, parfois mouluré ; pour la plupart de trois niveaux et deux travées, comme les nos 3, 5, 7, 8, 9 à 19, 10, 24 à 28, 38, 42 à 46, 50 à 58, 67 à 79, 82, 84, 94 à 98 ; de deux niveaux et deux travées sous bâtière, tels les nos 51 et 63 ; de quatre niveaux, comme les nos 16 à 22 plus récents ; quelques-unes à parement rénové et/ou transformées.
Parmi les exemples abondamment décorés, les nos 53 (1874), 76, 78 (1884), 81 et 83 (1878) et 189 (1871).
Citons encore le no 117 (1906), immeuble en style éclectique de trois niveaux sur caves hautes et deux travées sous bâtière, construction en briques traversée de bandes contrastantes, bel étage accentué par une porte-fenêtre précédée d'un balcon à garde-corps en fer.
Au no 103 (1895, arch. H. MARCQ), immeuble en style éclectique, faisant partie d'un ensemble à l'angle de la r. du Clocher ; deux niveaux sur caves hautes et deux travées sous toiture mansardée.
Au bout de la rue, quelques immeubles à appartements, de commerce et de bureaux récents, tels les nos 1, 43 (1967, arch. A. et J. POLAK), 181, 183, 185 (1981, arch. G. DEWAMME) et 199 (1963, arch. J. DELHAYE).

Sources

Archives

AR 07.10.1865, 06.06.1867, 05.01.1870, 20.10.1880, 31.12.1880.
ACEtt/TP 8176 (1871), 40164 (1874), 57094 (1878), 17487 (1884), 28731 (1895), 885 (1906), Reg. d'entrée 1512 (1963), 1691 (1967), 51/62 (1981).
CC 16.05.1848, 06.04.1857, 13.05.1863, 26.10.1865, 24.07.1902, 23.03.1903.
RC 1870, p. 17, 1903, p. 85.

Ouvrages
PIERRON, S., Histoire illustrée de la forêt de Soignes, Hansa, Bruxelles, 1935, t. 1, p. 314.