Typologie(s)

hôtel particulier
dépendances
maison de retraite/hospice

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1775-1799

Statut juridique

Classé depuis le 19 juillet 2001

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30245
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Description

Maison de maître achetée en 1776 par le duc de Beaufort, ancienne propriété notamment de la vicomtesse de Humbeeck et du marquis de Spontin.

Dénommé depuis 1890-1891 «Fondation Sainte-Gertrude», du nom de l’ancien hospice fondé au XIIe siècle et situé rue du Marquis, aboli en 1798 et réouvert par G. Sjongers en 1801 dans l’hôtel de Beaufort. Aile nord modifiée et reconstruite en 1896-1897; remplacée en 1979 par la nouvelle «Résidence Sainte-Gertrude» de la rue des Capucins. Achevée en 1985 suivant les plans des architectes A. Nandancé et P. Ramon, rénovation radicale et aménagement en maison de retraite, la « Résidence Beaufort», composée de 47 unités d’habitation.

Ensemble formant un U, soit trois ailes enserrant un jardin intérieur : ancien hôtel de maître à l’est, écuries et remise à l’ouest et aile de l’hospice au nord.

Maison de maître en double corps, de style Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., datant sous cette forme du dernier quart du XVIIIe siècle, probablement avec un noyau plus ancien; deux niveaux et douze travées sous bâtièreToit à deux versants. aiguë couverte d’ardoises. Large façade, décapée et réenduite lors de sa rénovation, laissant apparaître le grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. au soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., au ressaut central et au couronnement. Accent horizontal rendu par le larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. profilé séparant le rez-de-chaussée assez bas et le bel étage plus haut. Troisième travée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages., ouverte d’un portail en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. orné dans les écoinçonsEspace de mur ménagé de part et d’autre d’un arc. de rosettes, sous un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. étiré reposant sur des consoles à feuille d’acanthe sur goutte; au-dessus, encadrement de fenêtre rectangulaire à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et clé à motif de coquilleOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant. cantonnée de guirlandes; lucarne surbaissée à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc., clé entre guirlandes sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. courbe aux extrémités droites. Fenêtres rectangulaires à encadrement plat, pourvues, au rez-de-chaussée, de grillages en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. frappés du monogramme «S.G.» (1890-1891). ArchitraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. moulurée, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de cache-boulins et corniche profilée. Autrefois, cinq oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale., actuellement remplacés par une double rangée d’oculi inspirés du modèle initial. VantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. de porte renouvelés, ornés de têtes de lion.

Côté jardin, façade similaire comptant huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et demi, celle de gauche reconstruite. Montants chaînés creusés en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. en cavet découverts lors des travaux de rénovation et suggérant un noyau plus ancien. À droite, ressaut de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et à arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. cintrée au rez-de-chaussée. Fenêtres à encadrement lisse, appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants et lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. récentes.
Intérieur de style Louis XV totalement transformé, à l’exception du vestibule.

Ancienne remise et écuries du dernier quart du XVIIIe siècle. Écuries comptant un niveau et demi et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous bâtièreToit à deux versants. d’ardoises. Façade de briques enduites sur soubassement en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. rythmé par des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. cintrés à clé et impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.. À l’étage, fenêtres presque carrées sur cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. Frise de trous de boulin sous la corniche. Cinq oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. provenant vraisemblablement de la façade principale de la maison de maître.
À l’intérieur, trois vaisseaux divisés par deux rangées de quatre colonnes toscanes en pierre bleue, couverts de voûtes d’arêtes enduites à arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. doubleaux plats. En retrait, remise d’un seul niveau et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous bâtièreToit à deux versants., animée de refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et d’une arcade cintrée.

Aile de l’hospice. Élevé selon des plans non signés datant de 1896, avec un projet divergent de l’architecte E. Acker datant de 1894, long bâtiment donnant sur la rue J. Dupont, de trois niveaux sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. couverte d’ardoises.
Façade principale de treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., en pierre blanche et bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre bleue ; caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. en raison de la pente de la rue. RessautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. couronnés d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. courbe. RegistresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de fenêtres rectangulaires à encadrement plat et larmier; panneaux portant les noms des fondateurs dans les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau.. Corniche à mutules et denticules. Dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. terminée en pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits, sous pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux..
Côté jardin, façade sobre et enduite.


Sources

Archives
AVB/TP 13539 (1890-1891), 15526 (1894- 1897).
C.P.A.S.-B., plans A13, F.I., 44.

Ouvrages
H. VAN HOLSBEEK, Histoire de l’Hospice des Vieillards de Sainte-Gertrude de Bruxelles, Bruxelles, s.d.

Périodiques
L'Émulation, 1891, pl.5.