Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireRue ancienne montant de la rue de Ruysbroeck à la place du Grand Sablon. Du côté impair s’ouvraient jadis la rue du Paradis, ruelle en L aboutissant rue de Ruysbroeck, et l’impasse de l’Enfer. La première fut raccourcie vers 1914, la deuxième supprimée en 1874 pour la construction des nouvelles ailes du Lycée H. Dachsbeck (architecte P. Bonduelle et G. Saintenoy; voir rue de la Paille, n° 24).

La rue conserve des noyaux traditionnels remontant au XVIIe siècle. Leurs façades-pignons ont été en général enduites plus tard ou transformées dans la première moitié du XIXe siècle en façade de style néoclassique présentant deux à trois niveaux et autant de travées. Ainsi le n° 9, exhaussé ensuite d’un demi-étage; le no 20-22, surélevés d’un troisième niveau en 1896 et enrichis d’encadrements en stuc et d’un garde-corps en fonte renflé ; le n° 36, ancienne maison perpendiculaire avec pignon à rampants droits et pinacle du XVIIe siècle, dotée en 1824 d’une façade sous corniche de quatre niveaux, actuellement cimentée et équipée depuis 1854 d’une devanture commerciale, et le n° 40, comptant initialement un niveau et demi, surhaussé en 1845 et percé à l’entresol de fenêtres agrandies en 1876. Au n° 24, un immeuble Art Déco (1935, architecte F. Brunet) a remplacé une petite maison du XVIIe siècle aménagée en 1829.

Un grand nombre de bâtiments subirent en 1980-1984 une «restauration» lourde menée par R. Lemaire; entre autres, on démolit les nos 10 à 16 pour les reconstruire en style pseudo-traditionnel avec des façades à gradins ou rampants droits sous pinacle. Au n° 10, l’ordonnance ancienne est à peu près respectée. L’ancienne maison perpendiculaire du no 12-14, du XVIIe siècle, dotée en 1865 d’une façade sous corniche de trois niveaux et trois travées de fenêtres surbaissées, a retrouvé une façade sous pignon à gradins. La façade du n°16, sous pignon à rampants droits et pinacle, rappelle plus ou moins celle de l’ancienne maison perpendiculaire démolie en 1959, aménagée en 1832 en façade sous corniche de quatre niveaux et trois travées. Dans la première partie de la rue, les rangées de maisons des nos1-7 et 2-8, démolies, ont fait place à des parkings.

Sources

Archives
AVB/TP 21779 (1896), 21761 (1824) et 21783 (1854), 21767 (1845) et 21784 (1876), 42670 (1935) et 21763 (1829), 21775 (1865), 21776 (1832).
I.R.P.A., clichés A.C.L. 4827 M, 105033- 105035 A.