Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireReliant aujourd’hui la rue E. Allard à la rue de la Régence, artère originellement longue et coudée entre les anciennes rues de l’Étoile et de l’Arbre.

Création de la rue et construction d’un ensemble de 32 maisons au total, sur les plans de l’architecte F. Coppens, auteur des plans de la première gare du Nord, en grande partie pour son propre compte. Plans datés de 1827, année de la demande du permis de bâtir ; début des travaux de percement et de construction des immeubles la même année; pavée et baptisée du nom de son constructeur au début de 1828. Tracée au travers des jardins de l’ancien hôtel de Wemmel, élément du lotissement de cette importante propriété, dont l’hôtel du XVIe siècle en style Renaissance, vers la rue des Sablons, fut détruit et remplacé par cinq maisons de maître néoclassiques. Ensuite raccourcie des deux côtés, rectifiée et élargie lors de la création des rues de la Régence (1872) et E. Allard (1884-1888) qui firent disparaître une partie importante des bâtiments.

Originellement, ensemble uniforme de constructions présentant une composition symétrique reproduite selon un schéma répétitif et formé d’une juxtaposition de maisons conçues sur des plans identiques, de trois niveaux et de trois travées chacune sous bâtière. À chaque extrémité et au centre de cette composition, une construction en ressaut et plus élevée, en pseudo-double corps et constituée en fait de deux habitations jumelées, se démarque par un traitement plus riche de la façade et atteste clairement l’influence Empire — entre autres par la présence de baies cintrées sur montant à impostes continues au bel-étage — et se caractérise par des bandeaux profilés et un étage-attique ajouré. Entre ces maisons doubles, trois maisons jumelées avec enduit lisse, chaque fois. Façades enduites et peintes uniformément organisées en registres horizontalement soulignés par des bandeaux en dépit de la déclivité du terrain, compensée par les socles et par les degrés devant les portes, empiétant sur les trottoirs. Portes et fenêtres rectangulaire, presque carrées au dernier étage plus bas, excepté celles du bel étage mentionnées plus haut.

À l’est disparurent deux séries de cinq façades, à l’ouest, deux, dont une incorporée à une vaste maison d’angle (voir rue E. Allard, n° 18) et quatre façades. Les façades subsistantes sont, en général, relativement bien conservées, à l’exception de l’un ou l’autre décapage ou cimentage, complément de décor stuqué ou exhaussement. Les socles en pierre blanche sont généralement décapés et les menuiseries conservées aux châssis de porte à vantail panneauté et de fenêtres.


Sources

Archives
AVB/TP 26139 (1827-1828).