Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa voie courte, dont la dénivellation est rachetée par un escalier qui prend son départ à la rue Ravenstein entre le palais des Beaux-Arts, œuvre de l’architecte dont elle porte le nom, et le siège principal de la Générale de Banque, débouche sur une placette accostée de bâtiments néo-classiques et ouverte sur la rue Royale.
Cet espace a été créé par B. Guimard en 1777 dans l’axe de l’allée transversales, du parc de Bruxelles, sur un terrain nivelé que l’architecte voulait fermer par un écran de verdure pour masquer la «domus Isabellae», édifiée en 1625 sur commande de l’archiduchesse Isabelle pour la gilde des arbalétriers. Il était alors appelé «passage de la Bibliothèque», parce que la bibliothèque de Bourgogne avait trouvé abri dans la maison, après l’incendie de l’ancien palais ducal en 1731. Après le déménagement de l’institution au palais de Nassau en 1793 et la démolition de la «domus Isabellae», un escalier fut construit sur les plans du maître-maçon C. Dupont. Réaménagé en 1811-1812 sur les plans de B. Vanden Kerckhove et endommagé en 1830, il est remplacé entre 1840 et 1845 sur les plans de l’architecte A. Payen, après l’inauguration en 1838 de la statue du général Belliard, et par l’actuelle au début du XXe siècle.

Escalier. Ouvrage monumental en pierre bleue, avec décor d’inspiration néo-classique, dû à l’architecte Fr. Malfait et exécuté entre 1921 et 1923 à la suite des terrassements effectués pour asseoir la nouvelle rue Ravenstein.
Deux volées droites avec palier intermédiaire, montant de part et d’autre d’un parterre agrémenté de la fontaine au bassin "Naïade" curviligne à trois niveaux en pierre de taille et orné d’un bas-relief de marbre figurant deux femmes nues portant une cruche d’où jaillit l’eau et de deux putti chevauchant une tortue en bronze, œuvre du sculpteur Jacques Marin. Sous le parterre, vestiges probables de la «domus Isabellae». Volées latérales se réunissant, par deux volées à angle droit, en une volée centrale et terminale. Murs de soutènement à refends et décorés d’une niche rectangulaire timbrée d’une clé sous un panneau enjolivé de disques et de gouttes. Balustrade à piliers et panneaux, s’achevant aux quatre extrémités par une volute lourde et travaillée.

Monument. Au milieu de la place et face à l’allée transversale sud du parc, statue en marbre blanc, signée et datée sur le socle en 1836 par G. Geefs, du comte A.B. Belliard.

Sources

Archives
AVB/TP 480 (1796, 1810-1812, 1840-vers 1845, 1854), 56455 et 57641 (1919-1923); NPP, E 10.