Boulevard Pachéco

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireReliant la rue des Sables au boulevard du Jardin Botanique, l’artère, qui constitue le tronçon nord du boulevard couvrant le tunnel de la jonction Nord-Midi (1911-1914, 1935-1952) prolonge les boulevards de Berlaimont, de l’Impératrice et de l’Empereur (voir boulevard de Berlaimont). Elle reprend le tracé de la rue Pacheco, dénommée «Blyckerye» au XVII^e siècle et confondue vers 1860 avec l’extrémité sud de la rue de Schaerbeek. Son nom rappelle le premier hospice Pachéco, fondé en 1713, dont les bâtiments attenaient à l’enceinte urbaine (voir rue du Grand Hospice, n° 7).


Le côté est est entièrement occupé par la Cité Administrative de l’État, complexe de bureaux commandé par l’État Belge pour rassembler différents ministères. Si l’idée remonte à 1937, le choix du site ne se fait qu’en 1955. Le projet est alors confié aux architectes J. Gilson, M. Lambrichs, G. Ricquier et H. Van Kuyck, dirigés d’abord par L. Stynen qui se retire en 1958. La première pierre est posée en 1958 mais la construction, en deux phases, s’achève seulement en 1984. Prototype de la zone de bureau causant la disparition d’un quartier entier de la ville, la Cité est comprise entre le boulevard Pachéco, à l’ouest ; les rues Royale, Vandermeulen, la place du Congrès et la rue de Ligne, à l’est ; le boulevard du Jardin Botanique, au nord et la rue Montagne de l’Oratoire, au sud. Cet espace était jadis traversé par la rue de Schaerbeek et ses rues de traverse et dominé en son centre par le Marché du Parc, un marché couvert situé en contrebas des escaliers de la place du Congrès (voir place du Congrès).

Dans la première phase, construction de trois immeubles de bureaux autour d’une vaste esplanade de plain-pied avec la rue Royale et en contrebas, d’une terrasse aménagée en jardin couvrant les garages accessibles depuis le boulevard Pachéco. Donnant sur la place du Congrès : bâtiment Arcades sur plan en L, au nord et, au sud, bâtiment Vésale, coudé, auquel le bâtiment Esplanade est perpendiculaire. Conçus de manière fonctionnelle en style international, immeubles avec arcades au rez-de-chaussée et mur-rideau vitré. Sur les façades latérales se faisant vis-à-vis des bâtiments Arcades et Vésale, bas-reliefs monumentaux sculptés par L. Dobrzyoki et E. De Wee. Créé par l’architecte paysager R. Pechère, jardin en terrasse étagé sur deux niveaux. Au-dessus, parterre rigoureusement symétrique autour d’un canal central scandé par deux fontaines à cinq bassins; de part et d’autre, cabinets de verdure de plan carré formé par des haies et cachant au centre une pièce d’eau ronde. En contrebas, jardin bordé d’arbres comprenant des espaces de jeu réunis en spirale et entourés de buissons.

Dans la deuxième phase, édification, face au boulevard du Jardin Botanique, de la Tour des Finances : volume rectangulaire d’une trentaine d’étages, murs-rideaux vitrés et tours d’ascenseur formant un Y.

Dominant le côté ouest du boulevard, Crédit Communal de Belgique, par les architectes M. Lambrichs, R. Delfosse, C. Grochowski, D. de Laveleye et A. Van Impe, lauréats d’un concours lancé en 1962-1963. Immeuble de bureaux construit de 1965 à 1969 sur les terrains de l’hospice Saint-Jean, bâti par l’architecte H.L.F. Partoes de 1837 à 1843 et démoli en 1949-1952. Treize niveaux, murs-rideaux animés de modules préfabriqués en béton. Au niveau du boulevard du Jardin Botanique, galerie commerçante — le «Passage 44» — et auditorium. Complexe relié à la Cité Administrative de l’État par deux passerelles, celle au sud exposant une sculpture de J. Moeschal.


Halte Congrès, dessinée par l’architecte M. Brunfaut et achevée en 1953. Station souterraine de la jonction Nord-Midi, combinée à deux cheminées d’aération du tunnel ferroviaire. Volume en forme de tour à structure de béton, claustras en briques et parements de pierre bleue; entrée sous un grand auvent en aluminium. Bas-reliefs représentant la Belgique sculptés par J. Cantré.

«Monnaie Royale de Belgique», édifiée de 1972 à 1979 par les architectes L. Beeck, F. De Coster, J. Faes et J. Van Meerbeek.