Cité Modèle
Avenue de la Cité Modèle
Place de la Cité Modèle
Square de la Cité Modèle
Rue de l'Améthyste
Square de l'Améthyste
Place de l'Améthyste
Allée de l'Améthyste
Sentier de l'Améthyste
Allée des Citronniers
Rampe des Citronniers
Place des Citronniers
Passage des Citronniers
Rue du Grenat
Square du Grenat
Rue de Onyx
Square de l'Onyx
Rue du Rubis
Allée du Rubis
Square de la Turquoise
Sentier de la Turquoise
Sentier du Zircon
Sentier de la Cornaline
Sentier du Beryl
Place Basse
Place Ronde
Typologie(s)
Intervenant(s)
Renaat BRAEM – architecte – 1956
Victor COOLENS – architecte – 1956
Jean VAN DOOSSELAERE – architecte – 1956
Raymond STENIER – architecte – 1956
Emile PARENT – architecte – 1956
René PANIS – architecte – 1956
ARCHI + I – bureau d'architectes – 2005
A33 – bureau d'architectes – 2005
Jan MAENHOUT – bureau d'architectes – 2005
Wessel DE JONGE – architecte – 2005
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Inventaire du patrimoine contemporain (Urbat - 1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine social (La Fonderie - 2005)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
S’étendant sur un terrain triangulaire de près de dix-sept hectares, la Cité Modèle est un complexe de logements sociaux du Foyer Laekenois délimité au nord par la chaussée Romaine, au sud par l’avenue de l’Arbre Ballon et à l’est par celle des Citronniers. Cet ensemble moderniste fut conçu à partir de 1956 par un groupement d’architectes: Renaat Braem, Victor Coolens, Jean Van Doosselaere, Raymond Stenier du groupe Structures, Émile Parent du groupe L’Équerre, ainsi que René Panis.
Inspirée par la Charte d’Athènes, la cité se compose de vastes immeubles pour la plupart sur pilotis, bénéficiant d’un large ensoleillement et libérant le sol, implantés sur un site aéré, arboré et équipé. Les constructions sont disposées selon un plan strictement orthogonal, en utilisant les pentes du terrain. Une séparation radicale des circulations piétonnes et automobiles est prévue, ainsi qu’une série d’équipements collectifs, qui doit faire de la Cité Modèle un morceau de ville autarcique.
Prévue pour être inaugurée lors de l’Expo 58, la cité mettra finalement plus de quinze ans à se construire. Le site sera densifié et les équipements pour la plupart abandonnés. Au cours du temps sont apparus des problèmes tels qu’avaries techniques et vieillissement prématuré des matériaux. Pour y remédier, un vaste plan de rénovation de douze ans a été adopté sur base d’un Masterplan établi par un groupement d’architectes désigné en 2005: ARCHI+I, A33 et Jan Maenhout, associés à Wessel de Jonge. Selon le Foyer Laekenois, l’objectif de l’opération, toujours en cours, est de «renforcer l’unité du site, en ouvrant celui-ci sur son environnement et en maintenant intacte l’expressivité des immeubles tout en leur offrant une cure de rajeunissement technique».