Typologie(s)

observatoire

Intervenant(s)

K. AERTS ingénieur1969

Styles

Brutalisme

Inventaire(s)

  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Scientifique
  • Social
  • Technique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 35751
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Description

Bâtiment moderniste conçu par l’ingénieur K. Aerts en 1969 et érigé en 1971-1973.

Historique

Pour l’Exposition universelle de 1935 fut créé, entre l’avenue de Marathon et du Football, un Palais de la Science placé sous l’égide du roi Albert Ier et baptisé Alberteum Aedes Scientiae. Conçu par les architectes Adrien et Yvan Blomme, l’Alberteum, qui abritait notamment des salles d’exposition et un auditorium, était complété par un planétarium, dessiné par les architectes Charles Van Nueten et Maurice Keym. Il s’agissait d’un édifice de plan circulaire coiffé d’un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. de béton recouvert de cuivre. Comptant 500 places, la salle de projection était dotée d’une coupole de 23 mètres de diamètre, qui faisait du planétarium l’un des plus grands d’Europe. Il était équipé d’un planétaire, un appareilOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. de projection opto-mécanique, conçu par la firme Carl Zeiss de Iéna. Actionné par 17 moteurs et comprenant 119 projecteurs mobiles, il reproduisait sur la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. les mouvements de tous les astres.

Prévu pour survivre à l’exposition, le planétarium dût interrompre ses activités durant la Seconde Guerre mondiale. Il fut partiellement restauré pour l’Expo 58 mais ferma ses portes en 1966. Deux ans plus tard, la Ville de Bruxelles décida de le démolir et conclut un bail emphytéotique avec l’État, qui prévoyait que celui-ci édifie à sa place un nouveau centre de diffusion des sciences. Le planétarium fut démoli vers 1970 et le nouveau, conçu à partir de 1969, fut érigé de 1971 à 1973. Il ne fut toutefois inauguré que le 28.09.1976. Doté d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. similaire à l’ancienne, d’un diamètre de 23,55 mètres, il est encore l’un des plus grands du continent. Restauré par la firme Zeiss, l’appareil de projection originel y a été remis en service. En 1979, le Planétarium fut intégré à l’Observatoire royal de Belgique. En 2009, fut inauguré un nouveau système de projection, numérique cette fois, qui est utilisé en complément de l’originel.

Description

En béton, le bâtiment se compose de trois corps. Les deux premiers, de plan rectangulaire sous toit plat, s’implantent en croix: le premier d’un seul niveau et perpendiculaire à l’avenue, le deuxième de deux niveaux, chevauchant le premier et coiffé, au centre, d’une toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. de faible inclinaison, recouverte de cuivre. L’étage de ce deuxième corps est relié à celui abritant le planétarium, à l’angle de l’avenue du Football. D’un niveau de plan circulaire sous dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. recouvert de cuivre, il est cerclé d’un avant-corps sur les deux-tiers de sa circonférence, accessible à l’est par deux escaliers extérieurs reliés par une terrasse; garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... (partiellement conservé) et rampes à main-courante en planches de bois.

Façades en plaques de béton lavé, celles marquant les niveaux à faible relief en pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant.. Larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en panneau-sandwich blanc. Huisserie de bois conservée.
Premier corps percé, côté avenue, par une large entrée dans-œuvre sous auvent légèrement incliné. Sur le toit, enseigne «PLANETARIUM» en lettres découpées.
Bordant la parcelle, murets de béton lavé à reliefs. Dallage hexagonal de même matériau.

À l’intérieur, le premier corps abrite un vaste hall dallé de pierre. Vers la salle de projection, large escalier en pierre reconstituée, à rampes de métal et main-courante en bois exotique. Depuis le palier, deux volées cintrées vers la salle de projection et deux autres en L, en retour vers la salle de conférence abritée à l’étage du second corps. Vestibule de cette salle formant avant-corps sur piliersSupport vertical de plan carré. et poutres de béton au-dessus de l’escalier. À l’intérieur, lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et faux-plafond en lattes de bois ponctué de luminaires. Rangées de fauteuils originels, à tablette rétractable. Salle de projection d’une capacité de 351 personnes, à fauteuils disposés en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle.

À l’avant du bâtiment prend place une tête en bronze sur socleMassif surélevant un support ou une statue., représentant l’astronome polonais Nicolas Copernic. Réalisée en 1973 et baptisée Kopernik, l’œuvre est signée L. Kraskowska Nitschowa. Elle a été réalisée à l’occasion du 500e anniversaire de la naissance de l’astronome.


Sources

Archives
AVB/TP 90072 (1969), 81404 (1970).

Ouvrages
COOMANS, T., Le Heysel et les expositions universelles de 1935 et 1958, coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 5, 1994, p. 43.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, 2002, p. 104.
Le livre d’or de l’Exposition universelle et internationale Bruxelles 1935, Comité exécutif de l’exposition, Bruxelles, pp. 586-588.
VERHAS, P., Histoire de l’Observatoire royal de Belgique, Académie royale des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, 2014, pp. 231-234.

Périodiques
«Le Planétarium. Exposition 1935», La Maison, 12, 1966, p. 402.
MONDERER, A., «Sur le plateau Heysel à Bruxelles, le planétarium national», Brabant, 2, avril 1978, pp. 8-13.

Sites internet
www.planetarium.be.