Recherches et rédaction
2006-2007
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Prolongeant l'avenue de la Colombie, appelée avenue de l'Uruguay jusqu'en 1940, l'avenue de l'Uruguay débute à hauteur de l'avenue Franklin Roosevelt et croise l'avenue de la Forêt pour se terminer au rond-point formé par l'avenue du Pérou et la chaussée de Boitsfort, à la frontière avec la commune de Watermael-Boitsfort.
L'artère se compose de deux tronçons, établis à des époques différentes. Le premier tronçon, entre les avenues Franklin Roosevelt et de la Forêt, est compris dans le plan du quartier du Solbosch, ratifié par les arrêtés royaux du 23.03.1907 et du 16.07.1907. Pour le tracer, la Ville acquiert des propriétés à l'État ainsi que, le 27.11.1911, une grande propriété appartenant au vicomte Marcel Théodore Le Hardy de Beaulieu. Son bâti doit répondre à un règlement de quartier, déjà défini en 1907 et confirmé par le Conseil communal du 02.05.1927. Le cahier des charges impose que « la hauteur et l'aspect architectural » des constructions « soient en rapport avec l'importance des voies publiques » et qu'elles « comprennent au moins une loggia ou un balcon ». Le règlement du quartier du Solbosch requiert, lui, une zone de recul devant les habitations, proportionnelle à la largeur de la voirie. Aménagée en jardinet, la zone est à ceindre d'un « grillage artistique » devant faire l'objet d'un permis de bâtir.
La dénomination de l'avenue est arrêtée en séance du Conseil communal de Bruxelles du 08.12.1931.
Le second tronçon suit approximativement le tracé du Pannenhoek, ou chemin vicinal no 29, appelé à disparaître suite à la délibération du Conseil communal des 22.02.1932 et 25.04.1935. Ce prolongement est établi sur des terrains appartenant à un particulier, M. Farin, soucieux de rentabiliser sa propriété et qui tisse avec la Ville une convention dans ce sens le 29.01.1934. Ce tronçon permet de relier directement la commune de Boitsfort à l'avenue des Nations, future avenue Franklin Roosevelt. Une zone non aedificandi de cinq mètres est décrétée.
Le 08.05.1942, pour les deux îlots délimités par les avenues Franklin Roosevelt, du Venezuela, de la Forêt et de l'Uruguay, le Conseil communal ajoute quelques conditions supplémentaires aux règlements cités plus haut, afin de « créer et de maintenir à cet endroit un caractère esthétique particulier ». Les prescriptions relatives à l'avenue de l'Uruguay imposent la construction de villas isolées ou accolées deux à deux. La distance entre deux bâtiments ou groupes de bâtiments ne peut être inférieure à quatre mètres. Les constructions ne peuvent comporter qu'un ou deux étages sous toit mansardé. Pour deux villas accolées, les propriétaires doivent s'accorder de manière à ce que l'allure générale des deux bâtiments soit harmonieuse : « les matériaux à mettre en œuvre dans les façades d'un groupe de deux villas seront identiques ou similaires de manière à conserver aux deux constructions un caractère d'ensemble. (…) Le second acquéreur d'un groupe de deux villas a pour obligation (…) de s'inspirer de l'immeuble déjà édifié ou projet, notamment en ce qui concerne l'aspect extérieur ».
Le bâti voit le jour sur une longue période de temps, comprise entre 1935 et 1990. Les six premières années constituent la phase la plus intensive de construction. L'ensemble présente un caractère homogène : il s'agit d'habitations unifamiliales d'un ou deux étages, devancées par un jardinet, mitoyennes ou isolées côté impair, parfois jumelées côté pair. Quelques immeubles à appartements ponctuent la rue, comme le no 3 (architectes Gérald et Charles Hogé, 1947). La rue est jalonnée de maisons modernistes, parfois mâtinées d'autres influences. Parmi elles, les nos 25, 26 et 28 (voir ces nos) ainsi que le no 36 (1939) ; le no 9, conçu en 1949 par l'architecte Félix Votron fait visuellement contre point au no 7 (voir ce no). D'autres relèvent d'une tendance néo-traditionnelle, comme les nos 30 (1937), 32 (1953), 40 (1961), 42 (1962) et 44 (1961). Les architectes Gérald et Charles Hogé signent plusieurs bâtiments de l'avenue, tels les nos 3 (1947), 13 (architecte Mercenier, 1938), 21 (1947) et 23 (1937) (voir ce no), tous d'inspiration pittoresque, aussi connu sous le nom de style Hogé. Charles Hogé est également l'auteur du no 36 (1939).
L'artère se compose de deux tronçons, établis à des époques différentes. Le premier tronçon, entre les avenues Franklin Roosevelt et de la Forêt, est compris dans le plan du quartier du Solbosch, ratifié par les arrêtés royaux du 23.03.1907 et du 16.07.1907. Pour le tracer, la Ville acquiert des propriétés à l'État ainsi que, le 27.11.1911, une grande propriété appartenant au vicomte Marcel Théodore Le Hardy de Beaulieu. Son bâti doit répondre à un règlement de quartier, déjà défini en 1907 et confirmé par le Conseil communal du 02.05.1927. Le cahier des charges impose que « la hauteur et l'aspect architectural » des constructions « soient en rapport avec l'importance des voies publiques » et qu'elles « comprennent au moins une loggia ou un balcon ». Le règlement du quartier du Solbosch requiert, lui, une zone de recul devant les habitations, proportionnelle à la largeur de la voirie. Aménagée en jardinet, la zone est à ceindre d'un « grillage artistique » devant faire l'objet d'un permis de bâtir.
La dénomination de l'avenue est arrêtée en séance du Conseil communal de Bruxelles du 08.12.1931.
Le second tronçon suit approximativement le tracé du Pannenhoek, ou chemin vicinal no 29, appelé à disparaître suite à la délibération du Conseil communal des 22.02.1932 et 25.04.1935. Ce prolongement est établi sur des terrains appartenant à un particulier, M. Farin, soucieux de rentabiliser sa propriété et qui tisse avec la Ville une convention dans ce sens le 29.01.1934. Ce tronçon permet de relier directement la commune de Boitsfort à l'avenue des Nations, future avenue Franklin Roosevelt. Une zone non aedificandi de cinq mètres est décrétée.
Le 08.05.1942, pour les deux îlots délimités par les avenues Franklin Roosevelt, du Venezuela, de la Forêt et de l'Uruguay, le Conseil communal ajoute quelques conditions supplémentaires aux règlements cités plus haut, afin de « créer et de maintenir à cet endroit un caractère esthétique particulier ». Les prescriptions relatives à l'avenue de l'Uruguay imposent la construction de villas isolées ou accolées deux à deux. La distance entre deux bâtiments ou groupes de bâtiments ne peut être inférieure à quatre mètres. Les constructions ne peuvent comporter qu'un ou deux étages sous toit mansardé. Pour deux villas accolées, les propriétaires doivent s'accorder de manière à ce que l'allure générale des deux bâtiments soit harmonieuse : « les matériaux à mettre en œuvre dans les façades d'un groupe de deux villas seront identiques ou similaires de manière à conserver aux deux constructions un caractère d'ensemble. (…) Le second acquéreur d'un groupe de deux villas a pour obligation (…) de s'inspirer de l'immeuble déjà édifié ou projet, notamment en ce qui concerne l'aspect extérieur ».
Le bâti voit le jour sur une longue période de temps, comprise entre 1935 et 1990. Les six premières années constituent la phase la plus intensive de construction. L'ensemble présente un caractère homogène : il s'agit d'habitations unifamiliales d'un ou deux étages, devancées par un jardinet, mitoyennes ou isolées côté impair, parfois jumelées côté pair. Quelques immeubles à appartements ponctuent la rue, comme le no 3 (architectes Gérald et Charles Hogé, 1947). La rue est jalonnée de maisons modernistes, parfois mâtinées d'autres influences. Parmi elles, les nos 25, 26 et 28 (voir ces nos) ainsi que le no 36 (1939) ; le no 9, conçu en 1949 par l'architecte Félix Votron fait visuellement contre point au no 7 (voir ce no). D'autres relèvent d'une tendance néo-traditionnelle, comme les nos 30 (1937), 32 (1953), 40 (1961), 42 (1962) et 44 (1961). Les architectes Gérald et Charles Hogé signent plusieurs bâtiments de l'avenue, tels les nos 3 (1947), 13 (architecte Mercenier, 1938), 21 (1947) et 23 (1937) (voir ce no), tous d'inspiration pittoresque, aussi connu sous le nom de style Hogé. Charles Hogé est également l'auteur du no 36 (1939).
Sources
Archives
AVB/TP 65649 (1935), 77981 (1954) ; 91228 (1988) ; 3 : 70851, 71493 (1947) ; 9 : 58804 (1940) ; 13 : 49589 (1938) ; 21 : 58437 (1947) ; 22 : 93820 (1984) ; 30 : 48332 (1937) ; 32 : 69945 (1953) ; 36 : 58803 (1939) ; 40 : 77115 (1961) ; 42 : 75118 (1962) ; 44 : 73416 (1961).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1927, 1932, 1934, 1942.
Ouvrages
MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Les quartiers Franklin Roosevelt et Vert Chasseur, Cellule du Patrimoine historique, Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1998, s.p.