Rue des Bassins

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue des Bassins est une artère courbe qui relie la rue Émile Carpentier à la Digue du Canal, croisant sur son parcours le carrefour formé par les rues Prévinaire et de l’Électricité, avant de passer sous la ligne de chemin de fer de ceinture ouest, puis la rue du Sel.

Comme la rue de l’Électricité, le premier tronçon de l’artère, large de dix-huit mètres, a été percé en vertu de l’arrêté royal du 01.12.1903, suite à une décision du Conseil communal du 28.04.1902 de tracer de nouvelles artères entre la rue Émile Carpentier et la ligne de chemin de fer. La rue fut baptisée en 1904 en référence aux deux bassins que forme le canal de Charleroi, tout proche, entre le quai de Biestebroeck et la Digue du Canal. Elle terminait jadis à la rue du Sel, après son passage sous le pont du chemin de fer (voir notice). Ce n’est qu’au début des années 1940 que la rue fut prolongée jusqu’à la Digue du Canal, bordant la voie d’eau. Jusque dans les années 1950, les parcelles du côté pair de la rue étaient limitées à l’arrière par le cours de la Petite Senne.

Pavé en 1908, le premier tronçon de la rue des Bassins fut essentiellement bâti entre 1906 et 1914, d’habitations d’inspiration néoclassique ou de style éclectique, comme les n^os13 (1906) et 15 (architecte Pierre Lemaire pour son propre compte, 1906). La rue comptait également des entreprises, souvent implantées en intérieur d’îlot. Citons, au n^o11 (1904), une maison (surhaussée), conçue avec un magasin arrière pour le maçon-entrepreneur J. Delanoyer. Au n^o26-28 se trouve un ancien hôtel particulier conçu en 1906 par l’architecte C. Kleinschmidt pour un fabricant de produits chimiques, avec des bureaux, ateliers et magasins arrière, bordés par la Petite Senne. En 1924, ces installations ont été complètement transformées par l’architecte Michel Polak. La fin du tronçon côté pair est aujourd’hui occupée par un entrepôt ayant remplacé le complexe de l’ancienne fabrique Prévinaire (voir la rue du même nom). Les maisons situées à l’angle de la rue Émile Carpentier de ce même côté ont été rasées vers 1980, au profit d’une barre de logements bordant cette artère. Quant à la seconde partie de la rue, elle longeait des constructions industrielles, celles du côté pair rasées vers 1970, celle du côté impair, complètement remaniée, implantée sur une ancienne propriété dont la villa a subsisté jusque dans les années 1980.