Recherches et rédaction
1993-1995
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
Forme avec la r. des Éburons une artère reliant la pl. Saint-Josse au sq. Ambiorix. Comme la r. des Deux-Églises, son axe part du mil. de la façade de l'église.
En 1864, son percement jusqu'à la r. du Cardinal, «en direction du champs de manœuvre» (Cinquantenaire) était souhaité par les commerçants de la ch. de Louvain qui s'inquiétaient de la diminution du trafic causée par la construction du chemin de fer et par la réalisation de l'av. de Cortenberg. Ils pensaient ainsi tirer profit de l'agglomération qui se développait de l'autre côté de l'étang. Ce percement eut deux conséquences majeures : d'une part la disparition de l'auberge Le Cerf Den Hert dont la 1re mention remonterait au XVe s., bâtiment de deux ailes formant un angle inscrit entre les ch. d'Etterbeek et de Louvain, en face de la chap. Saint-Josse et, d'autre part, le dégagement du vaisseau de l'égl. qui rendait possible l'établissement de la pl. Saint-Josse.
La rue présente un caractère particulièrement hétérogène, mêlant des maisons de style éclectique datant du dern. qu. du XIXe s. ou, pour la plupart, du déb. du XXe s., à des immeubles récents. Vers la pl. Saint-Josse, les 23 niveaux de la tour Pacific, érigée en 1967 d'après les plans de l'arch. M. BARBIER, occupent la totalité de l'îlot compris entre la pl. Saint-Josse, la r. Willems, la r. de la Pacification et la r. de Bruyn (voir pl. Saint-Josse). Cet immeuble comprend quelque 350 logements et une galerie commerçante au 1er niveau. L'ensemble du bâti mêle fonctions résidentielle et commerciale, le logement étant assigné aux étages.
Rue Willems, vue vers la place Saint-Josse (photo 1993-1995).
Plusieurs maisons conservent des éléments de devantures anc., tels les nos 15, 47, 50. Parmi les immeubles de type éclectique, deux tendances dominent.
Plusieurs ensembles sont d'inspiration néoclassique avec, à l'origine, des façades enduites ou cimentées, act. parfois banalisées par le remplacement du revêtement : nos 1-3, 7, 42-44, 55 (datant de 1878). On remarque en particulier, au no 49-51, une maison sous bâtière de tuiles de 1885, alignant sur deux niveau six travées, les deux centrales en ressaut et conservant, hormis le r.d.ch., son décor caractéristique.
Plusieurs immeubles datant du début du XXe s. ont leur façade agrémentée de balcons et de balconnets, souvent continus au 2e niveau, et se démarquent par l'utilisation fréquente d'oriels montant sur les niveaux supérieurs (Nos 15, 17-19).
Les autres immeubles de type éclectique font d'avantage usage de la brique, utilisée en alternance avec des bandes de pierre bleue et de briquettes, ce qui accentue les effets de polychromie. Deux ensembles réunissant les deux tendances principales se démarquent. Côté impair, ce sont les nos 23 à 39, érigés entre 1898 et 1902 dont les façades cimentées ou en briquettes sont animées par des balcons continus et des balconnets précédant des baies à linteau métallique ou de pierre bleue et à entablement.
En 1864, son percement jusqu'à la r. du Cardinal, «en direction du champs de manœuvre» (Cinquantenaire) était souhaité par les commerçants de la ch. de Louvain qui s'inquiétaient de la diminution du trafic causée par la construction du chemin de fer et par la réalisation de l'av. de Cortenberg. Ils pensaient ainsi tirer profit de l'agglomération qui se développait de l'autre côté de l'étang. Ce percement eut deux conséquences majeures : d'une part la disparition de l'auberge Le Cerf Den Hert dont la 1re mention remonterait au XVe s., bâtiment de deux ailes formant un angle inscrit entre les ch. d'Etterbeek et de Louvain, en face de la chap. Saint-Josse et, d'autre part, le dégagement du vaisseau de l'égl. qui rendait possible l'établissement de la pl. Saint-Josse.
La rue présente un caractère particulièrement hétérogène, mêlant des maisons de style éclectique datant du dern. qu. du XIXe s. ou, pour la plupart, du déb. du XXe s., à des immeubles récents. Vers la pl. Saint-Josse, les 23 niveaux de la tour Pacific, érigée en 1967 d'après les plans de l'arch. M. BARBIER, occupent la totalité de l'îlot compris entre la pl. Saint-Josse, la r. Willems, la r. de la Pacification et la r. de Bruyn (voir pl. Saint-Josse). Cet immeuble comprend quelque 350 logements et une galerie commerçante au 1er niveau. L'ensemble du bâti mêle fonctions résidentielle et commerciale, le logement étant assigné aux étages.
Rue Willems, vue vers la place Saint-Josse (photo 1993-1995).
Plusieurs maisons conservent des éléments de devantures anc., tels les nos 15, 47, 50. Parmi les immeubles de type éclectique, deux tendances dominent.
Plusieurs ensembles sont d'inspiration néoclassique avec, à l'origine, des façades enduites ou cimentées, act. parfois banalisées par le remplacement du revêtement : nos 1-3, 7, 42-44, 55 (datant de 1878). On remarque en particulier, au no 49-51, une maison sous bâtière de tuiles de 1885, alignant sur deux niveau six travées, les deux centrales en ressaut et conservant, hormis le r.d.ch., son décor caractéristique.
Plusieurs immeubles datant du début du XXe s. ont leur façade agrémentée de balcons et de balconnets, souvent continus au 2e niveau, et se démarquent par l'utilisation fréquente d'oriels montant sur les niveaux supérieurs (Nos 15, 17-19).
Les autres immeubles de type éclectique font d'avantage usage de la brique, utilisée en alternance avec des bandes de pierre bleue et de briquettes, ce qui accentue les effets de polychromie. Deux ensembles réunissant les deux tendances principales se démarquent. Côté impair, ce sont les nos 23 à 39, érigés entre 1898 et 1902 dont les façades cimentées ou en briquettes sont animées par des balcons continus et des balconnets précédant des baies à linteau métallique ou de pierre bleue et à entablement.
Côté pair, sur le tronçon compris entre la r. de Bruyn et l'av. des Guildes, c'est un ensemble de neuf maisons dont plusieurs situées, partiellement ou totalement, sur le territoire de Bruxelles (Nos 26 à 38 r. des Guildes), érigées à la demande de M. Tricher en 1904 sur l'anc. impasse de l'étang : les nos 52 à 64 avec des façades de brique et des baies sous linteau métallique, les nos 46 à 50 cimentés à réminiscence néoclassique, animés de refends et à baies à encadrement mouluré.
Sources
Archives
ACSJ/Urb./TP 2219 (1878), 3081 (1885), 4406 (1892), 4829 (1895), 5374, 5375 ( 1898), 6315, 6316 (1902), 6518 (1903), 6738 à 6744 (1904), 6940 (1905), 7867 (1909), 8193, 8343 (1911), 9919 (1925), 10129 (1926), 12294, 12352 (1934), 13969 (1946), 14642 (1952), 14768 (1953), 16036 (1966).
CC 13.5.1864, 17.12.1864, 30.6.1865.
AGR 1833.
AR 14.9.1865.
Divers
PPA îlot Bonneels-Pacifique, 1962.
PPA îlot Bonneels-Pacifique, 1962.