Recherches et rédaction
2022-2023
La rue Pierre Timmermans débute à la place Reine Astrid et se termine dans le prolongement de l’avenue de Jette. La rue des Wallons et la rue des Flamands y donnent accès.
La rue a été créée selon l’arrêté royal du 22.10.1906 et s’appelait à l’origine rue Villega. Peu avant 1930, la rue est rebaptisée en l’honneur du brasseur Pierre Timmermans (1839-1918), échevin jettois de 1891 à 1894 et bourgmestre de Jette de 1895 à 1904.
Les premiers bâtiments sont construits le long du côté impair et consistent en de modestes maisons ouvrières du début du XXe siècle, comme l’enfilade des nos49 à 59. La plupart de ces bâtiments ont été fortement rénovés ou ont été démolis et remplacés par de nouvelles constructions, comme la maison bourgeoise sise au n°23, de style éclectique tardif (1926).
Les bâtiments situés le long du côté pair datent pour la plupart des années 1920 et 1930 et consistent principalement en des immeubles de rapport aux influences Art Déco, avec commerce au rez-de-chaussée, ici et là de maisons ou d’immeubles à appartements tels que celui du n°2 datant de 1935-1940 selon les plans de l’architecte De Meulemeester et construits par l’entrepreneur R. De Visscher (voir signatures sur les façades), situé à l’angle de la place Reine Astrid et caractérisé par de larges oriels et des panneaux en simili-pierre en allège. Pointons également les immeubles de rapport sis aux nos14, 32 et 34 par l’architecte Charles Leys (respectivement de 1932, 1932 et 1931), tous caractérisés par des oriels trapézoïdaux et par l’alternance entre briques et simili-pierre, ainsi que, souvent, par des panneaux décoratifs.
Parmi les immeubles conservant leur devanture commerciale mentionnons le n°26 dont les menuiseries ont été entièrement préservées et présentant des petits-fers ainsi que d’étroits vitraux en imposte, le n°28 et ses carreaux décoratifs colorés noirs et verts, son entrée centrale menant aux appartements ainsi que sa porte métallique (1931). Au n°40 se trouve une maison bourgeoise Art Déco aux éléments de style paquebot datant de 1932, caractérisée par un traitement intéressant de la façade à l’étage, mais piètrement rénovée au rez-de-chaussée. Il en va de même pour l’immeuble de rapport sis au n°4 datant de 1935, dont les menuiseries typiques à petits-bois horizontaux sont presque toutes conservées.
Sources
Archives
ACJ/TP 4: 8082 (1935); 14: 6599 (1932); 23: 4451 (1926); 28: 6399 (1931); 32: 6730 (1932); 34: 6211 (1931); 40: 6730 (1932).
Ouvrages
MONTEYNE, A., L’origine des noms des rues de Jette, Jette, 1994.
MONTEYNE, A., L’origine des noms des rues de Jette, Jette, 1994.