Recherches et rédaction
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La rue des Deux Gares relie le carrefour formé par les rues des Vétérinaires et de France, à la rue de la Petite-Île, établie dans son prolongement au-delà de la ligne du chemin de fer de ceinture ouest. Les rues Bara, Docteur Kuborn et des Marchandises s’y embranchent côté impair.
Prévue dès avant 1905 et créée en vertu de l’arrêté royal du 10.07.1907 – comme les deux derniers tronçons de la rue des Vétérinaires, la dernière partie de la rue de France et la rue Charles Parenté –, l’artère a été ouverte vers 1912 et pavée en 1914. Comme son nom l’indique, elle relie la gare du Midi, via la rue de France, à la gare de marchandises de Bruxelles-Petite-Île, implantée vers 1910 juste à l’ouest de la ligne de ceinture. La rue de la Petite-Île, qui la prolonge, n’a été percée que dans les années 1930. Le pont du chemin de fer (voir notice) enjambait alors la voie publique pour ses deux arches nord et des accès à la gare pour ses deux arches sud. Vers 2000, la voie nord a été convertie en piste cyclable, les centrales sont respectivement restée et devenue des voies carrossables publiques, tandis que l’arche sud donne toujours accès au site de l’ancienne gare.
Le côté pair de la rue est constitué par un vaste îlot enserré par les voies de chemin de fer et limité par le cours de la Senne, qui y coule encore à ciel ouvert. Dès 1905, avant même le percement de la rue, s’y est implantée la Fabrique de Tresses et Lacets Torley, reprise après la Seconde Guerre mondiale par la Manufacture Belge de Lampes Électriques (voir no 82). De nombreuses autres entreprises s’y développèrent dans la première moitié du XXe siècle, pour la plupart remplacées par de nouvelles constructions au cours de la seconde moitié. Pointons, au no6, les anciens locaux de la Société anonyme des Usines à Cuivre et à Zinc de Liège, conçus en 1937 (Bureau d’Études Industrielles F. Courtoy): bureaux à front de rue et magasin arrière, à deux toits en bâtière parallèles à charpente métallique.
Côté impair, le premier tronçon est essentiellement bâti de maisons et immeubles de rapport érigés dans l’entre-deux-guerres ou les années 1950. Parmi elles, citons le no37, de style Art Déco, millésimé «1934». Les deux tronçons suivants ont été presque entièrement rasés. À l’angle de la rue des Marchandises se dresse depuis 2019 un nouveau complexe de logements (bureau d’architecture B2Ai). Pointons enfin, côté pair, une maison de rapport de style éclectique, à rez-de-chaussée commercial, conçue en 1923 (no12).
Sources
Archives
ACA/Urb. Registre des rues.
ACA/Urb.6: 29034 (27.04.1937); 12: 17045 (06.08.1923), 17944 (16.01.1925).
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Anderlecht 1. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 29.
VAN AUDENHOVE, J., Les rues d’Anderlecht, Commémoration du vingtième anniversaire de la fondation d’Anderlechtensia, C.A.F.H.A, 1995, pp. 102-103, 189-190, 199.
Périodiques
Almanachs du Commerce et de l’Industrie, «Deux Gares (rue des)», 1913, 1920.