Square du Solbosch

De forme triangulaire, le square du Solbosch constitue le point d'aboutissement de l'avenue Adolphe Buyl, de l'avenue Guillaume Gilbert et de l'avenue de l'Orée. L'avenue du Pesage y débute.

Le square du Solbosch apparait pour la première fois en 1885 sous la forme d'une place quadrangulaire dans le plan de redressement et l'élargissement de l'ancienne Brusselstraet (chemin vicinal n°28), du chemin vicinal n°43 et du sentier n°52, soit les actuelles avenues A. Buyl, du Pesage, du Derby et de la Forêt (arrêté royal du 22.10.1885: voir la notice de voirie de l'avenue A. Buyl). Elle est ensuite reprise dans le Plan général d'alignement de l'avenue du Solbosch, du Derby, du Pesage et de la Forêt au début des années 1890 (arrêté royal du 19.09.1892).
Le square reçoit sa forme actuelle dans la version finale et définitive du plan d'aménagement du quartier de Boondael adoptée par arrêté royal le 02.11.1937. Ce plan concerne la zone qui s'étend de l'avenue Brillat-Savarin à la frontière communale avec Watermael-Boitsfort et couvre notamment le site précédemment occupé par l'Exposition universelle de 1910 et l'ancien hameau de Boondael.

Le toponyme du square dérive de ‘s wolfs bosch, une partie de la forêt de Soignes déboisée en 1802 pour faire place à des terres de culture. Cette appellation était initialement dévolue, d'octobre 1887 à août 1919, à l'avenue Adolphe Buyl.

Le bâti des abords du square s'est progressivement construit entre le milieu des années 1920 et 1960. Il se compose principalement de maisons bourgeoises arborant le style éclectique (comme au n°16, architecte M. Vanheusden, 1931) ou Art Déco (comme au n°17, architecte M. Vanheusden, 1926) et de quelques immeubles à appartements parmi lesquels on retiendra celui signé par les architectes Alexis Dumont et Marcel Van Goethem (voir n°6) à l'angle de l'avenue Guillaume Gilbert ainsi que l'ancien hôtel Verwee-Lefebure de l'architecte Jean-Jules Eggericx (voir n°14).

Le square accueille deux monuments commémoratifs. Le premier, dédié à Louis Chaltin (Ixelles, 1857 – Uccle, 1933), est l'œuvre du sculpteur Adrien Dupagne. Il s'agit d'un buste en bronze représentant le colonel en uniforme, sur un socle pyramidal en petit granit. L.N. Chaltin est officier de l’État indépendant du Congo à partir de 1891. Il participe alors à la guerre opposant les troupes belges aux Arabos-Swahilis (Bantous musulmans), qui avaient précédé les Européens dans l’occupation du territoire et asservi les populations locales. Il effectue trois termes au service de l’EIC jusqu’en 1902. Retraité, il reprend du service au début de la Première Guerre mondiale, en prenant la tête du corps formé par 330 soldats congolais. Après la guerre, il se consacre à des activités dans le secteur privé auprès de différentes sociétés coloniales.

Le second monument, une fontaine (auteur anonyme), rend hommage au capitaine Louis Crespel (Tournai, 1838 – Zanzibar, 1878) qui, en 1877, commanda la première expédition belge en Afrique centrale. Il meurt en 1878, sans atteindre l'objectif. Initialement érigé par des amis au chevet de l'église Saint-Boniface, le monument est ensuite déplacé place de Londres en 1885. En 1906, il se retrouve dans les jardins de l'église Sainte-Croix pour finalement être transféré, après la Deuxième Guerre mondiale, square du Solbosch.