Rue du Serpentin

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette artère relie selon un tracé rectiligne la rue Marie-Henriette à la chaussée de Boondael. Elle forme un carrefour avec la rue de la Brasserie.

C'est dans le cadre du Plan de la transformation du quartier du Cygne, compris entre la rue Gray, la place Flagey (Sainte-Croix à l'époque), la chaussée de Boondael et l'avenue de la Couronne, que la rue du Serpentin a été créée –tout comme les rues de la Brasserie, de la Cuve, de la Levure, du Germoir et des Liégeois (autrefois, rue de l'Orge, résultant de l'élargissement de la Montagne du Cygne). Ce quartier ne comportait auparavant que quatre rues étroites: la rue de la Fontaine (Fonteinstraet), la rue de la Digue (Damstraet), la Montagne du Cygne et la rue du Cygne. Le second tronçon de la rue du Serpentin, compris entre la rue de la Brasserie et la chaussée de Boondael, reprend le tracé de l'ancien sentier dénommé Fonteinstraet, remontant au XVII^e siècle. Dans le cadre de ce plan, dessiné par l'inspecteur-voyer Victor Besme et ratifié par arrêté royal le 25.05.1894, la rue de la Digue et la Montagne du Cygne sont élargies tandis que la rue du Cygne disparaît.

La dénomination de la rue, à l'instar de l'ensemble des autres rues de ce quartier (brasserie, cuve, serpentin, levure, germoir et orge), rappelle que cet endroit avait été autrefois le centre d'une importante industrie brassicole. Le serpentin est en effet un tuyau en spirale, placé dans la cuve, dans lequel circule de l'eau glacée afin de contrôler la température de fermentation.


La rue se bâtit entre 1901 et 1906. Il s'agit pour la plupart de maisons d'habitation relativement modestes avec ou sans rez-de-chaussée commercial. Certaines présentent une façade plus cossue: ensemble des n^os19 et 21 (voir ce numéro), n°38 (1903). De plus larges parcelles sont investies de maisons bourgeoises (voir n°4 et n°32) ou d'immeubles de rapport à rez-de-chaussée commercial (voir n°6-8-10 et n°28A-30).