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Partagée entre les territoires d'Ixelles – nos 13 à 95 et nos 12 à 64 – et de Bruxelles, la rue de l'Abbaye est perpendiculaire à l'avenue Louise qu'elle relie à la chaussée de Waterloo. Elle forme un premier carrefour avec les rues Van Eyck et Saint-Georges, et un second avec la chaussée de Vleurgat. Elle est également reliée au square Henri Michaux par la rue Hector Denis.
La rue de l'Abbaye se situe dans le périmètre du Plan général d'alignement pour l'ouverture de rues et places sur le territoire compris entre l'avenue de la Cambre et les chaussées de Waterloo et de Charleroi, soit le plan du quartier dit Ten Bosch, approuvé par l'arrêté royal du 20.02.1864. Le tracé de la rue, alors coudé, sera rectifié en un tracé rectiligne selon l'arrêté royal du 08.10.1901.
La rue, anciennement dénommée rue de l'Horticulture, reprend le tracé d'un ancien chemin pavé, le Kruisweg ou « chaussée vers Vleurgat », qui reliait la chaussée de Vleurgat à l'abbaye de La Cambre. C'est en référence à cette dernière, et en séance du Conseil communal de Bruxelles du 23.11.1866, que la voie reçoit son nom actuel (Bulletin communal de Bruxelles, 1866, II, p. 998).
Les immeubles qui bordent actuellement la rue de l'Abbaye offrent un bel éventail des grandes tendances stylistiques, depuis le néoclassicisme – les premières constructions se dressent durant la dernière décennie du XIXe siècle –, en passant par l'éclectisme et les derniers sursauts des styles néo- (voir nos 49, 51), le style Beaux-Arts (voir no 22-24, no 32 à no 42, no 52 à no 56, nos 61 et 75) et le modernisme tardif (no 26 : l'IESSID ou Institut d'Enseignement supérieur Social des Sciences de l'Information et de la Documentation, architecte Paul Émile Vincent, 1954-1960 ; no 28 : 1936, transformé en 1947 par l'architecte Jacques Obozinski ; no 28b : architecte J. J. Eggerick, 1937).
Ce bâti se compose essentiellement de maisons bourgeoises unifamiliales, certaines d'entre elles formant des enfilades particulièrement homogènes (voir no 17 à no 33, dont le no 25, de 1905, et les nos 27 et 27a, vers 1900, aujourd'hui très transformés), lesquelles furent construites entre 1900 et 1925 (citons également en exemple : no 33 : 1904 ; no 45 : 1895 : no 58 : millésimé « Anno 1909 »).
Parmi ce bâti traditionnel se détachent plusieurs immeubles de caractère remarquable (voir nos 19, 21, 22-24, 31, 49, 51), ainsi que des maisons d'artistes parmi lesquels : le peintre et affichiste Henri Cassiers (1858-1944) (voir no 12), le peintre Isidore Verheyden (1846-1905) (maison démolie), ou le peintre et sculpteur Constantin Meunier (1931-1905) (voir no 59), qui eut pour voisin le peintre néo-impressionniste Théo Van Rysselberghe (1862-1926), lequel confia les plans de son habitation à son frère, l'architecte Octave Van Rysselberghe, l'un des promoteurs de l'Art nouveau (voir no 63).
À l'angle des rues de l'Abbaye et de la chaussée de Vleurgat se dresse un immeuble d'angle à appartements de style moderniste, dû à l'architecte Isia Isgour (no 30 rue de l'Abbaye – 282 chaussée de Vleurgat). Jusqu'en 1954 se dressait, à la place de cet immeuble, l'hôtel particulier d'inspiration Art nouveau d'Anna Boch (1848-1936). L'artiste peintre y organisait les « lundis musicaux » où se côtoyaient des artistes de renom tels Eugène et Théo Isaÿe (ce dernier habitant au no 29 – voir ce numéro), Gabriel Fauré, Vincent d'Indy ou encore la cantatrice Marie-Anne Weber (architecte Paul Hermanus, 1901, la décoration intérieure de l'architecte Victor Horta ; ACI/Urb. 312-282).
La rue de l'Abbaye se situe dans le périmètre du Plan général d'alignement pour l'ouverture de rues et places sur le territoire compris entre l'avenue de la Cambre et les chaussées de Waterloo et de Charleroi, soit le plan du quartier dit Ten Bosch, approuvé par l'arrêté royal du 20.02.1864. Le tracé de la rue, alors coudé, sera rectifié en un tracé rectiligne selon l'arrêté royal du 08.10.1901.
La rue, anciennement dénommée rue de l'Horticulture, reprend le tracé d'un ancien chemin pavé, le Kruisweg ou « chaussée vers Vleurgat », qui reliait la chaussée de Vleurgat à l'abbaye de La Cambre. C'est en référence à cette dernière, et en séance du Conseil communal de Bruxelles du 23.11.1866, que la voie reçoit son nom actuel (Bulletin communal de Bruxelles, 1866, II, p. 998).
Les immeubles qui bordent actuellement la rue de l'Abbaye offrent un bel éventail des grandes tendances stylistiques, depuis le néoclassicisme – les premières constructions se dressent durant la dernière décennie du XIXe siècle –, en passant par l'éclectisme et les derniers sursauts des styles néo- (voir nos 49, 51), le style Beaux-Arts (voir no 22-24, no 32 à no 42, no 52 à no 56, nos 61 et 75) et le modernisme tardif (no 26 : l'IESSID ou Institut d'Enseignement supérieur Social des Sciences de l'Information et de la Documentation, architecte Paul Émile Vincent, 1954-1960 ; no 28 : 1936, transformé en 1947 par l'architecte Jacques Obozinski ; no 28b : architecte J. J. Eggerick, 1937).
Ce bâti se compose essentiellement de maisons bourgeoises unifamiliales, certaines d'entre elles formant des enfilades particulièrement homogènes (voir no 17 à no 33, dont le no 25, de 1905, et les nos 27 et 27a, vers 1900, aujourd'hui très transformés), lesquelles furent construites entre 1900 et 1925 (citons également en exemple : no 33 : 1904 ; no 45 : 1895 : no 58 : millésimé « Anno 1909 »).
Parmi ce bâti traditionnel se détachent plusieurs immeubles de caractère remarquable (voir nos 19, 21, 22-24, 31, 49, 51), ainsi que des maisons d'artistes parmi lesquels : le peintre et affichiste Henri Cassiers (1858-1944) (voir no 12), le peintre Isidore Verheyden (1846-1905) (maison démolie), ou le peintre et sculpteur Constantin Meunier (1931-1905) (voir no 59), qui eut pour voisin le peintre néo-impressionniste Théo Van Rysselberghe (1862-1926), lequel confia les plans de son habitation à son frère, l'architecte Octave Van Rysselberghe, l'un des promoteurs de l'Art nouveau (voir no 63).
À l'angle des rues de l'Abbaye et de la chaussée de Vleurgat se dresse un immeuble d'angle à appartements de style moderniste, dû à l'architecte Isia Isgour (no 30 rue de l'Abbaye – 282 chaussée de Vleurgat). Jusqu'en 1954 se dressait, à la place de cet immeuble, l'hôtel particulier d'inspiration Art nouveau d'Anna Boch (1848-1936). L'artiste peintre y organisait les « lundis musicaux » où se côtoyaient des artistes de renom tels Eugène et Théo Isaÿe (ce dernier habitant au no 29 – voir ce numéro), Gabriel Fauré, Vincent d'Indy ou encore la cantatrice Marie-Anne Weber (architecte Paul Hermanus, 1901, la décoration intérieure de l'architecte Victor Horta ; ACI/Urb. 312-282).
Sources
Archives
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP 1.
ACI/TP Q15 Quartier Tenbosch (boîtes nos 11 et 44).
ACI/Urb. 25 : 1-25 ; 26 : 1-26 ; 27 et 27A : 1-27 ; 28 : 1-28 ; 28B : 1-28B ; 30 : 1-30 ; 33 : 1-33 ; 45 : 1-45 ; 58 : 1-58.
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1866, II, p. 998.
Ouvrages
DUQUENNE, X., L'avenue Louise à Bruxelles, s.l., s.d., Manuscrit non publié, p. 91.
GOSLAR, M., Victor Horta 1861-1947 L'Homme-L'Architecte-L'Art nouveau, Bruxelles, 2012, pp. 191-193.
THOMAS, Th., DULIERE, C., Anna Boch 1848-1936 (Catalogue d'exposition), La renaissance du livre-Musée royal de Mariemont, Tournai-Morlanwelz, 2000, pp. 110-115, 125-129.
Périodiques
26 : « Institut d'études sociales à Bruxelles, Architectes P. Vincent et R. Decastiaux », Architecture, 41, 1961, pp. 792-795 ; « Institut d'Études Sociales de l'État, Arch. : Paul E. Vincent (Groupe N.A.) et Robert Decastiaux », La Maison, 4, 1961, pp. 126-131.
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP 1.
ACI/TP Q15 Quartier Tenbosch (boîtes nos 11 et 44).
ACI/Urb. 25 : 1-25 ; 26 : 1-26 ; 27 et 27A : 1-27 ; 28 : 1-28 ; 28B : 1-28B ; 30 : 1-30 ; 33 : 1-33 ; 45 : 1-45 ; 58 : 1-58.
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1866, II, p. 998.
Ouvrages
DUQUENNE, X., L'avenue Louise à Bruxelles, s.l., s.d., Manuscrit non publié, p. 91.
GOSLAR, M., Victor Horta 1861-1947 L'Homme-L'Architecte-L'Art nouveau, Bruxelles, 2012, pp. 191-193.
THOMAS, Th., DULIERE, C., Anna Boch 1848-1936 (Catalogue d'exposition), La renaissance du livre-Musée royal de Mariemont, Tournai-Morlanwelz, 2000, pp. 110-115, 125-129.
Périodiques
26 : « Institut d'études sociales à Bruxelles, Architectes P. Vincent et R. Decastiaux », Architecture, 41, 1961, pp. 792-795 ; « Institut d'Études Sociales de l'État, Arch. : Paul E. Vincent (Groupe N.A.) et Robert Decastiaux », La Maison, 4, 1961, pp. 126-131.