Inventaire(s)

  • Inventaire des traces coloniales (DPC-DCE 2024-2025)

Recherches et rédaction

1993-1995

 

Reliant aujourd'hui la place Aimé Dandoy au boulevard Louis Schmidt.

L'avenue Le Marinel est ouverte au début des années 1930 pour mettre en communication le quartier de l'église Sainte-Gertrude (voir place Van Meyel) et du Cinquantenaire avec le boulevard Louis Schmidt.

Une première section, partant du boulevard, est prolongée jusqu'à la rue Général Fivé en 1938. Le tronçon jusqu'à la place A. Dandoy est établi sur l'ancienne « rue du Rinsdelle » désaffectée (ouverte en 1898 pour relier la place du Rinsdelle à la rue des Champs) et n'est livré à la circulation qu'en 1951. Un terre-plein est aménagé au centre de l'artère en 1952.

L’avenue doit son nom aux frères Paul (Long Grove, 1858 – Watermael-Boitsfort, 1912) et Georges (Long Grove, 1860 – Edimbourg, 1914) Le Marinel, miltaires, tous deux nés aux États-Unis de parents de nationalité belge. Paul Le Marinel embarque pour l’État indépendant du Congo dès 1885. Il participe à plusieurs expéditions et tente en vain d’écraser les mouvements de rébellion des indigènes. Pour sa deuxième affectation, il reçoit pour mission d’occuper le Katanga. Son frère, Georges Le Marinel a également accompli plusieurs missions au Congo dès 1884.
Durant l’entre-deux-guerres, le désir de promouvoir le projet colonial était particulièrement intense. La toponymie coloniale s’inscrit parmi les actions de propagande en faveur de la colonisation du Congo.

Des deux côtés de l'avenue, ensemble homogène de maisons et de petits immeubles à appartements généralement de trois ou quatre niveaux sous toit en terrasse, construits pour la plupart dans les années 1950. Quelques habitations, bâties dans les années 1930, occupent le dern. tronçon comme les nos 150 (1937, arch. Paul DEVOS), 152 (1936, arch. C.-P. MESKENS), 154 (1936, arch. Louis CAELS), 156 (1936, arch. Maurice D'HOND), 158 (1936, arch. Marc SPINNAEL), 160 (1936, arch. VEREYCKEN) ou 164 (1936, arch. L. SPÉDER). L'avenue s'achève par d'importants immeubles à appartements numérotés bd Louis Schmidt. Le tronçon compris entre la r. Général Fivé et la r. de Pervyse, est occupé par des bâtiments de l'athénée royal Jean Absil.

Sources

Archives

AR 23.02.1923.
Arrêté du Régent 26.10.1949.
ACEtt./TP 2378, 2540, 3640, 3994, 4150, 4247, 5206 (1936), 37555 (1937).
CC 10.03.1921.
RC 1937, p. 60, 1938, p. 63, 1939, p. 72, 1951, p. 131, 1952, p. 145.

Ouvrages
MEIRE, R. J., Histoire d'Etterbeek, Musin, Bruxelles, 1981, p. 110.

GODDEERIS, I., LAURO, A., VANTHEMSCHE, G., (éd.), Le Congo colonial. Une histoire en questions, Waterloo, Renaissance du Livre, 2020.
VANTHEMSCHE, G., La Belgique et le Congo. L’impact de la colonie sur la métropole 1885-1980, Bruxelles, Le Cri, 2010 (Nouvelle histoire de Belgique, 4).

Sites internet
Biographie Coloniale Belge, 1948
Biographie Coloniale Belge, 1948