Recherches et rédaction

2010-2012

 

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Comprise entre l'avenue Rogier et le boulevard Général Wahis, la rue des Pavots est une courte artère croisée en son milieu par l'avenue Ernest Cambier. Elle prolonge la rue de la Luzerne.

L'artère se situe dans le quartier dit de la Vallée Josaphat, dont le plan de voiries dressé par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa est approuvé par l'arrêté royal du 10.02.1902 puis définitivement par celui du 21.04.1906, en même temps que ceux des trois autres nouveaux quartiers de Schaerbeek – Monrose, de Linthout et Monplaisir-Helmet. La rue des Pavots suit partiellement le tracé de l'ancien chemin de Louvain ou chemin no19.

Sa dénomination, approuvée en séance du Collège communal du 19.06.1908, rappelle comme d'autres artères bordant le parc Josaphat, le passé campagnard de Schaerbeek.

Au départ, les îlots bordant le second tronçon devaient accueillir une extension du parc Josaphat. Dès 1913, la commune décide toutefois de limiter cette extension à la ligne de chemin de fer Schaerbeek-Hal, considérant que celle-ci séparerait complètement le parc d'un prolongement par ailleurs trop étroit. En vertu d'une convention avec l'État belge, dont le projet est approuvé le 10.03.1914, la Commune de Schaerbeek revend les îlots en question comme terrains à bâtir, tout en imposant aux futurs acquéreurs des prescriptions. L'ensemble doit former une «cité jardins», c'est-à-dire adopter «le caractère de parc habité avec maisons d'agrément». Il ne pourra y être bâti que des villas isolées ou jumelées, au gabarit rigoureusement fixé et précédées d'une zone de recul éventuellement empiétée par des avant-corps.

La rue des Pavots est principalement constituée d'habitations unifamiliales conçues entre 1923 et 1934. Le premier tronçon est en majorité composé de maisons entre mitoyens, formant des enfilades homogènes typiques de l'entre-deux-guerres. Une maison à trois façades, située au no34 (architecte Gustave Leemans, 1928), évoque plutôt le bâti du second tronçon.

Conformément aux prescriptions évoquées plus haut, ce dernier est bâti de villas précédées d'un jardinet. Parfois de style Art Déco comme au n°46 (voir ce numéro) ou d'influence Art Déco (no48, architecte J. Vandamme, 1926), elles sont souvent inspirées des cottages anglais comme au no44, jumelé au no20 avenue Ernest Cambier (architecte A. Van Herenthals, 1924). Vers la fin de l'artère, une imposante villa se rattache à un groupe de six habitations dessinées le long du boulevard Général Wahis par l'architecte Ernest Hérent entre 1923 et 1928 pour un même commanditaire (voir rue des Pavots no50 et boulevard Général Wahis nos19 à 29).

Vue de la rue des Pavots en 1964, avant la construction du no 14-18, ACS/Urb. 212-14-18 (1964).

Seule construction hors échelle de la rue, la Résidence Viviane s'est implantée en 1964 (Bureau d'études Ivan Caric) sur une vaste parcelle encore vierge (no14-18).

Sources

Archives
ACS/Urb. 14-18: 212-14-18; 34: 212-34; 44: 212-44; 48: 212-48.
ACS/TP Infrastructure 229.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1914, t. I, pp. 244-247.

Cartes / plans
HOUSSA, O., Plan des transformations de la commune de Schaerbeek, 1903 (Maison des Arts de Schaerbeek).
HOUSSA, O., Plan no4. Boulevard de ceinture – Vallée de Josaphat, 09.1904 (ACS/TP).
Plan général de la commune de Schaerbeek, 1913 (ACS/TP).
Plan général de la commune de Schaerbeek, 1922 (ACS/TP).
Plan général de la commune de Schaerbeek, 1927 (ACS/TP).