Recherches et rédaction
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L’avenue Richard Neybergh relie la rue Léopold Ier
au rond-point de la rue Charles Demeer, parallèlement au chemin de fer de
ceinture ouest. Elle croise sur son parcours les rues Laneau et Louis Wittouck
puis l’avenue Prudent Bols.
Large de quatorze mètres et dotée de jardinets avant, l’artère s’inscrit dans
le quartier triangulaire compris entre la rue du Pannenhuis, formant la frontière avec
Jette, la rue Léopold Ier et le chemin de fer. Ce quartier est créé
en même temps que le boulevard Émile
Bockstael, ouvert par arrêtés royaux des 18.02.1899 et 05.10.1900. Percée vers 1905, l’artère
est baptisée rue Richard Neybergh, en l’honneur d’un architecte-géomètre (1856-1913),
auteur de nombreuses maisons à Laeken et qui y fut échevin des Travaux publics
entre 1900 et 1907. C’est vers 1912 que la rue devient une avenue.
Les premières maisons de cette artère résidentielle sont conçues entre 1904 et
1914. Il s’agit d’habitations pour la plupart de style éclectique, comme les nos28 (architecte J. Boonen, 1907), 32 (architecte Henri Caron, 1907), 166 (entrepreneur A. Hulpiau, 1908), 179 (1911) ou 196 et 198 (architecte G. Delcourt, 1911). À
noter que de nombreuses habitations de l’artère ont été primées dans le cadre
des concours de façades organisés par la Commune entre 1909 et 1915: les
nos23, 29, 49 et 51, 55, 106, 118, 140, 150, 151, 154 et 156,
160, 190 (voir ces numéros). Pointons également le no172 (architecte Alphonse Groothaert,
1909), primé au concours de 1910, et le no142, conçu en 1911 par l’architecte Pierre Heine dans un style Art
nouveau mêlé de pittoresque, primé au concours de 1911-1912 mais transformé en 1949.
La construction reprend durant l’entre-deux-guerres, avec des habitations de
style éclectique tardif, comme au no203 (1921), Beaux-Arts, tels les nos16 (architecte François Van Stichel,
1933) et 139 (architecte Pierre
Netels, 1926), Art Déco, comme aux nos26 (architecte H. Draps, 1938) et 181, ou encore moderniste, tel le no20 (architecte A. Rogiers, 1938-1940).
Parmi ces constructions figurent des immeubles à appartements d’une certaine
ampleur, comme le no183
(1928).
Plusieurs architectes et un artiste avaient élu domicile dans l’avenue: l’architecte
Pierre Heine (voir no7) – auteur de nombreuses maisons dans
l’artère –, les architectes J.-H. Vanden Broeck (voir no27) et
Arthur Dothée (voir no104), ainsi que le peintre-décorateur
Gustave Losange-Salu (voir no160).
Le bâti de cette artère agrémentée de zones de recul conserve plusieurs
enfilades particulièrement cohérentes: les nos7 à 63 et
151 à 155 pour le côté impair, 96 à 150, 154 à 180 et 184 à 198 pour le côté
pair (voir la plupart de ces numéros).
Sources
Archives
AVB/IP II 684 (1903-1915).
AVB/PP 3374 (vers 1900).
AVB/TP 16: 43127 (1933); 20: 51574 (1938-1940); 26: 50335 (1938); 28: Laeken 1406 (1907); 32: Laeken 1402 (1907); 139: 54332 (1926); 142: Laeken 3481 (1911), 62739 (1949); 166: Laeken PV Reg. 104 (03.11.1908); 172: Laeken PV Reg. 110 (08.11.1909); 179: Laeken 5102 (1911); 183: 37600 (1928); 196, 198: Laeken 5523-5524 (1911); 203: 42341 (1921).
Ouvrages
VAN KRIEKINGE, D., Essai de toponymie laekenoise, Laeken, 1995, s.p.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, p. 1654.
Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Richard Neybergh (rue)», 1905, 1912.
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Richard Neybergh (av.)», 1913.