Recherches et rédaction

2006-2007

 

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L'avenue du Vivier d'Oie longe la lisière du bois de La Cambre et relie l'avenue de la Clairière à la chaussée de La Hulpe, en croisant successivement la voie principale du champ du Vert Chasseur et le chemin des Oiseleurs.

Cette voirie tire son nom d'un hameau situé plus au sud, sur Uccle, dénommé Diesdelle ou Vivier d'Oie. Elle emprunte partiellement le tracé d'une longue drève rectiligne, étroite et autrefois bordée de hêtres, créée dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, comme plusieurs autres allées sillonnant le bois de La Cambre. Cette voie traversait la forêt de Soignes au départ de l'abbaye de La Cambre. Vers 1850, elle était dénommée drève (parfois également allée ou avenue) des Gendarmes, nom qu'elle porte encore sur le territoire ucclois. En séance du Conseil communal de Bruxelles du 05.07.1878, l'artère est dénommée allée du Vivier d'Oie. Elle reçoit le nom d'avenue en séance du Conseil communal de Bruxelles du 07.10.1932.

L'avenue fait partie intégrante du quartier du Vert Chasseur. Pour en savoir plus sur l'historique du quartier, voir champ du Vert Chasseur.

Du fait de sa proximité avec le bois de La Cambre, elle est la première artère du quartier à être bâtie d'établissements récréatifs. Deux restaurants s'y installent. D'abord le Trianon, construit en 1869 à l'angle de l'avenue de la Clairière (voir cette avenue). Puis, au no 75, le café-restaurant-pension la Villa Lorraine, classé depuis longtemps parmi les meilleures tables de la capitale. Conçu en 1893 par l'architecte Édouard Elle et de dimensions modestes à l'origine, cet établissement est agrandi et considérablement modifié au cours du temps.

Au no 4, se trouve une ancienne usine élévatoire de la Compagnie des Eaux, qui servait à arroser le bois de La Cambre et l'avenue Louise. Elle est aujourd'hui transformée en bureau (voir bois de La Cambre).

L'avenue est essentiellement constituée de villas, dont la majorité remonte à la charnière des XIXe et XXe siècles, tels les no17, 19 et 71 (voir ces nos) ou encore le no 65 (1908), aujourd'hui transformé. De style pittoresque, elles impriment à l'avenue un caractère champêtre. Ce caractère perdure dans les années 1920, avec le no 1 (1928), fortement transformé, ou le no 73 (voir ce no). Il est à peine troublé aujourd'hui par quelques constructions plus récentes.

Sources

Archives
AVB/PP 591.
AVB/TP : 36161 (1928) ; 65 : 5849 (1908) ; 75 : 12543 (1893-1906).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1878, 1932.

Ouvrages
DUQUENNE, X., Le bois de la Cambre, Xavier Duquenne éd., Bruxelles, 1989, pp. 10-11, 69, 94-95.
KREUSCH, M., La cuisine de la Villa Lorraine et de l'Ecailler du palais royal, Flammarion, Paris, 1984.
MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Les quartiers Franklin Roosevelt et Vert Chasseur, Cellule du Patrimoine historique, Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1998, s.p.