Recherches et rédaction
2006-2008
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
La rue Philippe le Bon relie la rue Joseph II au square Gutenberg. Les rues Stevin et Ortelius la divisent en trois tronçons.
Le percement de l'artère est adopté par le Collège de la Ville de Bruxelles en séance du Conseil du 31.12.1859 (Bulletin communal, 1859, t. II, pp. 383-384). La rue aboutit alors à la chaussée d'Etterbeek, dont le tracé suivait l'actuelle rue de la Pacification, la partie occidentale du square Marie-Louise et l'avenue Livingstone.
Son ouverture, tout comme celle des deux premiers tronçons de la rue Stevin, résulte d'une demande de propriétaires de terrains situés entre la rue Joseph II, la rue de Spa et la chaussée d'Etterbeek. Ceux-ci s'opposent à ce que prévoyait pour cette zone le plan du quartier Léopold, conçu en 1837 par l'architecte Tilman François Suys (AVB/PP 1511-1512). Sur ce plan figurent en effet deux rues parallèles à la rue de Spa et non une seule – la rue Philippe le Bon. En outre, aucune artère parallèle à la rue Joseph II – comme la rue Stevin – n'est envisagée entre la rue de Spa et la chaussée d'Etterbeek. Sa dénomination renvoie au célèbre duc de Bourgogne qui vécut de 1396 à 1467.
Dès 1864 est envisagée une prolongation de la rue au-delà de la chaussée d'Etterbeek, jusqu'à la chaussée de Louvain (AVB/TP 26337). Ce prolongement serait constitué de deux tronçons, l'un devant être établi sur ce qui était alors le grand étang de Saint-Josse, l'autre sur le territoire de cette dernière commune. Ce projet est repris par l'architecte Gédéon Bordiau dans son plan d'aménagement du quartier Nord-Est, approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875.
Sur le plan de Bruxelles réalisé par l'Institut cartographique militaire en 1881, le premier tronçon de la rue Philippe le Bon prolongée apparaît encore en pointillés, tandis que le second est tracé.
En 1891, afin de permettre une circulation plus aisée du tramway à vapeur à cet endroit (Bulletin communal, 1891, t. I, pp. 344-346), l'îlot prévu entre le premier tronçon et la rue du Cardinal est amputé de sa partie ouest, aménagée en un square dont la création est approuvée par arrêté du Collège de la Ville en date du 06.04.1891 (Bulletin communal, 1891, t. I, p. 480). En 1896, son aménagement est terminé.
Ce n'est cependant qu'en date du 23.12.1898 qu'un arrêté du Collège attribue le nom de Gutenberg au nouveau square. Avant cette date, les habitations situées dans le prolongement de la rue Philippe le Bon portent les numéros pairs de celle-ci tandis que celles qui leur font face en portent les numéros impairs. Le second tronçon de la rue Philippe le Bon prolongée, situé sur Saint-Josse, recevra quant à lui le nom de rue Bonneels.
La moitié sud de la rue Philippe le Bon est la première urbanisée. Elle est essentiellement bâtie de maisons néoclassiques de trois niveaux, dessinées dans les années 1860 et 1870. Le reste de la rue se construit entre 1884 et 1902, d'habitations d'inspiration néoclassique ou de style éclectique.
À droite du no 60, s'élevait jusqu'en 1894 la Maison Rouge, un établissement antérieur à l'alignement de la rue, qui bordait à l'origine la chaussée d'Etterbeek.
Également prolifique rue Ortelius, l'architecte Édouard Elle conçoit pas moins de neuf maisons dans l'artère, dont sept côte à côte, dans le dernier tronçon de la rue, côté impair. Il s'agit des nos 41 à 53 (voir nos 47, 49 et 51, 53) et 52, 54 (voir ces numéros).
L'architecte Armand Van Waesberghe est l'auteur d'un bel ensemble de deux maisons de style Art nouveau, construites l'une rue Philippe le Bon, l'autre square Gutenberg, sur une parcelle en L traversant l'îlot (voir no 55 et square Gutenberg no 5).
En 1901, l'architecte Victor Taelemans signe quatre maisons dans la rue, son habitation personnelle à l'angle de la rue de la Pacification (voir no 70), les autres à l'angle de la rue Ortelius (voir nos 46, 48, 50 et rue Ortelius no 20).
Des constructions plus récentes s'insèrent dans le bâti originel de la rue. Aux nos 24 à 28, trois immeubles à appartements de style postmoderne, conçus en 1988 par le bureau d'architecture M. A. Poons, remplacent des maisons des années 1870. Au no 34, formant l'angle avec la rue Ortelius, un ample immeuble à appartements est conçu en 1961 par l'architecte H. Coppejans, à l'emplacement d'une belle maison de maître à toits en pavillon (architecte Louis Derycker, 1898).
Les maisons qui constituaient le premier tronçon de la rue, côté impair, ont quant à elles entièrement disparu. Cinq maisons sont tout d'abord détruites, en 1963, quand les architectes Philippe Dumont et José Vanden Bossche dessinent un vaste immeuble de bureaux pour la SA l'Urbaine à l'angle de la rue Joseph II.
En 1989-1990, le Groep Planning conçoit un important projet d'extension du siège des Assurances Populaires, implantées depuis les années 1970 dans l'îlot, côté avenue Livingstone. Le projet inclut la création de logements. L'immeuble de 1963, les maisons néoclassiques subsistant rue Philippe le Bon et rue Stevin ainsi qu'un garage désaffecté implanté dans l'entre-deux-guerres et transformé à plusieurs reprises, occupant une bande de terrain allant de la rue Joseph II à la rue Stevin, sont remplacés par plusieurs blocs de bureaux et de logements. Les travaux se terminent en 1995.
Le percement de l'artère est adopté par le Collège de la Ville de Bruxelles en séance du Conseil du 31.12.1859 (Bulletin communal, 1859, t. II, pp. 383-384). La rue aboutit alors à la chaussée d'Etterbeek, dont le tracé suivait l'actuelle rue de la Pacification, la partie occidentale du square Marie-Louise et l'avenue Livingstone.
Son ouverture, tout comme celle des deux premiers tronçons de la rue Stevin, résulte d'une demande de propriétaires de terrains situés entre la rue Joseph II, la rue de Spa et la chaussée d'Etterbeek. Ceux-ci s'opposent à ce que prévoyait pour cette zone le plan du quartier Léopold, conçu en 1837 par l'architecte Tilman François Suys (AVB/PP 1511-1512). Sur ce plan figurent en effet deux rues parallèles à la rue de Spa et non une seule – la rue Philippe le Bon. En outre, aucune artère parallèle à la rue Joseph II – comme la rue Stevin – n'est envisagée entre la rue de Spa et la chaussée d'Etterbeek. Sa dénomination renvoie au célèbre duc de Bourgogne qui vécut de 1396 à 1467.
Dès 1864 est envisagée une prolongation de la rue au-delà de la chaussée d'Etterbeek, jusqu'à la chaussée de Louvain (AVB/TP 26337). Ce prolongement serait constitué de deux tronçons, l'un devant être établi sur ce qui était alors le grand étang de Saint-Josse, l'autre sur le territoire de cette dernière commune. Ce projet est repris par l'architecte Gédéon Bordiau dans son plan d'aménagement du quartier Nord-Est, approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875.
Sur le plan de Bruxelles réalisé par l'Institut cartographique militaire en 1881, le premier tronçon de la rue Philippe le Bon prolongée apparaît encore en pointillés, tandis que le second est tracé.
En 1891, afin de permettre une circulation plus aisée du tramway à vapeur à cet endroit (Bulletin communal, 1891, t. I, pp. 344-346), l'îlot prévu entre le premier tronçon et la rue du Cardinal est amputé de sa partie ouest, aménagée en un square dont la création est approuvée par arrêté du Collège de la Ville en date du 06.04.1891 (Bulletin communal, 1891, t. I, p. 480). En 1896, son aménagement est terminé.
Ce n'est cependant qu'en date du 23.12.1898 qu'un arrêté du Collège attribue le nom de Gutenberg au nouveau square. Avant cette date, les habitations situées dans le prolongement de la rue Philippe le Bon portent les numéros pairs de celle-ci tandis que celles qui leur font face en portent les numéros impairs. Le second tronçon de la rue Philippe le Bon prolongée, situé sur Saint-Josse, recevra quant à lui le nom de rue Bonneels.
La moitié sud de la rue Philippe le Bon est la première urbanisée. Elle est essentiellement bâtie de maisons néoclassiques de trois niveaux, dessinées dans les années 1860 et 1870. Le reste de la rue se construit entre 1884 et 1902, d'habitations d'inspiration néoclassique ou de style éclectique.
À droite du no 60, s'élevait jusqu'en 1894 la Maison Rouge, un établissement antérieur à l'alignement de la rue, qui bordait à l'origine la chaussée d'Etterbeek.
Également prolifique rue Ortelius, l'architecte Édouard Elle conçoit pas moins de neuf maisons dans l'artère, dont sept côte à côte, dans le dernier tronçon de la rue, côté impair. Il s'agit des nos 41 à 53 (voir nos 47, 49 et 51, 53) et 52, 54 (voir ces numéros).
L'architecte Armand Van Waesberghe est l'auteur d'un bel ensemble de deux maisons de style Art nouveau, construites l'une rue Philippe le Bon, l'autre square Gutenberg, sur une parcelle en L traversant l'îlot (voir no 55 et square Gutenberg no 5).
En 1901, l'architecte Victor Taelemans signe quatre maisons dans la rue, son habitation personnelle à l'angle de la rue de la Pacification (voir no 70), les autres à l'angle de la rue Ortelius (voir nos 46, 48, 50 et rue Ortelius no 20).
Des constructions plus récentes s'insèrent dans le bâti originel de la rue. Aux nos 24 à 28, trois immeubles à appartements de style postmoderne, conçus en 1988 par le bureau d'architecture M. A. Poons, remplacent des maisons des années 1870. Au no 34, formant l'angle avec la rue Ortelius, un ample immeuble à appartements est conçu en 1961 par l'architecte H. Coppejans, à l'emplacement d'une belle maison de maître à toits en pavillon (architecte Louis Derycker, 1898).
Les maisons qui constituaient le premier tronçon de la rue, côté impair, ont quant à elles entièrement disparu. Cinq maisons sont tout d'abord détruites, en 1963, quand les architectes Philippe Dumont et José Vanden Bossche dessinent un vaste immeuble de bureaux pour la SA l'Urbaine à l'angle de la rue Joseph II.
En 1989-1990, le Groep Planning conçoit un important projet d'extension du siège des Assurances Populaires, implantées depuis les années 1970 dans l'îlot, côté avenue Livingstone. Le projet inclut la création de logements. L'immeuble de 1963, les maisons néoclassiques subsistant rue Philippe le Bon et rue Stevin ainsi qu'un garage désaffecté implanté dans l'entre-deux-guerres et transformé à plusieurs reprises, occupant une bande de terrain allant de la rue Joseph II à la rue Stevin, sont remplacés par plusieurs blocs de bureaux et de logements. Les travaux se terminent en 1995.
Sources
Archives
AVB/TP 26337 (1864), 1048 (1891) ; 1 à 9 et rue Stevin 31-37 : 81864 (1963), 94859 (1989), 95328 (1990) ; 24 à 28 : 90896 (1988) ; 34 : 18539 (1898), 92339 (1961) ; 41 : 19461 (1895) ; 43 : 19462 (1895) ; 45 à 49 : 19463 (1895) ; 60 : 1048 (1891), 18563 (1894).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1859, t. II, pp. 383-384 ; 1891, t. I, pp. 344-346, 480.
AVB/PP 1511-1512 (vers 1840), 956-957 (1879).
AVB/Répertoire des noms de rues.
AVB/TP 26337 (1864), 1048 (1891) ; 1 à 9 et rue Stevin 31-37 : 81864 (1963), 94859 (1989), 95328 (1990) ; 24 à 28 : 90896 (1988) ; 34 : 18539 (1898), 92339 (1961) ; 41 : 19461 (1895) ; 43 : 19462 (1895) ; 45 à 49 : 19463 (1895) ; 60 : 1048 (1891), 18563 (1894).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1859, t. II, pp. 383-384 ; 1891, t. I, pp. 344-346, 480.
AVB/PP 1511-1512 (vers 1840), 956-957 (1879).
AVB/Répertoire des noms de rues.
Cartes / plans
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881 (Bibliothèque royale de Belgique, Section Cartes et Plans).
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881 (Bibliothèque royale de Belgique, Section Cartes et Plans).