Recherches et rédaction
1989-1994
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireJoignant la rue des Comédiens au boulevard du Jardin Botanique, cette très ancienne rue partait de la première enceinte à la Warmoespoort (porte aux Herbes Potagères), démolie en 1568, traversait le Warmoesbroek qui donna à la rue son appellation, et débouchait sur la deuxièmeenceinte (XIVe siècle). Dès le XIVe siècle, ces terres basses et marécageuses étaient surtout affectées à la culture maraîchère. Un abreuvoir y fut aménagé en 1352, à hauteur de la rue de la Blanchisserie, appelé «Weddewater» ou «Weddepoel». En 1449, les habitants du Warmoesbroek obtinrent une dérogation à l’interdiction des toitures en chaume décrétée par la Ville, en raison du grand nombre de granges qui s’y trouvait. Le tronçon sud de la rue fut appelé «Gildenstraat» (rue des Confréries) entre le XVIIIe siècle et 1853, en raison de la proximité de la chapelle Saint-Laurent appartenant à la gilde des arbalétriers. Le tronçon nord fut aussi désigné par le nom de «Meyboom», car c’est à l’angle avec la rue des Sables que l’on plante traditionnellement l’arbre de mai, chaque année à la Saint-Laurent. Dès le début du XIXe siècle, la rue du Marais revêtit un caractère essentiellement résidentiel, bordée de vastes hôtels de maître de style classique tardif ou néoclassique, élevés surtout entre1820 et 1830, à proximité du boulevard du Jardin Botanique, aménagé en 1819-1820. Des institutions scolaires s’y fixèrent à partir du milieu du XIXe siècle : Institut Saint-Louis en 1858, Lycée Gatti de Gamond (première école moyenne laïque pour filles de Belgique) en 1864, Institut Bischoffsheim en 1870. Depuis les années 1950, la construction de vastes complexes scolaires et de bureaux — entre autres de la C.G.E.R. — entame le tissu traditionnel et se poursuit encore aujourd’hui.
Des constructions anciennes de la rue subsistent quelques petites maisons néoclassiques, conservant souvent un noyau ancien, tels que les nos7, 13 et 41, et trois larges hôtels de maître. Après 1980, une série d’hôtels de maître, situés entre les rues du Persil et aux Choux, a disparu. L’îlot formé par les rues du Meiboom et de l’Ommegang est occupé par le complexe d’habitations sociales «Meiboom-Ommegang-Marais » érigé de 1957 à 1965, sur les plans des architectes H. Jacobs et H. Saint-Jean. Aux nos100 et 104, l’école pour infirmières Saint-Pie X et la clinique Saint-Jean présentant des sculptures de R. Cliquet, ont été construites en 1953 sur les plans des architectes A. De Smedt et P. Van Kerkhoven. À noter également, les nouveaux bâtiments scolaires de l’Athénée Royal Gatti de Gamond (n° 65) et de l’Institut Saint-Louis (voir boulevard du Jardin Botanique, no 36-39).