Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireDu carrefour des rue de Loxum, du Cardinal Mercier, Cantersteen, Ravenstein et Montagne du Parc jusqu’à la rue Royale, large rue courbe créée en 1908-1909, en même temps que les actuelles rue du Gentilhomme, de la Chancellerie et Montagne du Parc. Importante percée dans le tissu urbain ancien, elle fait partie du plan de restructuration complète du quartier situé entre la cathédrale Saint-Michel, la rue Royale, le Coudenberg, les rue de la Madeleine et de la Montagne, décidé en 1903 en vue de l’implantation de la future Gare Centrale au quartier de la Putterie. Au départ de l’ancienne impasse du Parc — voie sans issue dans l’axe de la rue de la Loi, installée à renfort de remblais au niveau de la rue Royale, dos à la première enceinte urbaine, au XVIIIe siècle.— la création de la rue amena le percement de l’impasse, l’incorporation partielle de l’ancienne rue du Gentilhomme ou Petite rue de l’Écuyer, élargie des deux côtés dans la partie subsistante, et la démolition du pâté entouré par les rues des Paroissiens, du Parchemin et l’ancienne place de la Chancellerie.

Le long du nouveau tracé s’élevèrent, entre 1909 et les années 1920, avec une interruption pendant la Première Guerre mondiale, d’imposants édifices bancaires, de bureaux ou à appartements affichant des façades principalement conçues en style éclectique fortement marqué par l’École française des Beaux-Arts et son classicisme. Les gabarits — hauteur et ampleur — sont en relation directe avec la largeur de la rue. Les couvertures en coupole accentuant les travées d’angle avec les rues transversales sont particulièrement caractéristiques de ces constructions d’allure monumentale occupées par des commerces au niveau de la rue et couvrant souvent un vaste pâté, comme aux nos 1-21 et 58-68 (voir ces numéros). Le haut de la rue conserve des façades en style classique, du dernier quart du XVIIIe siècle, appartenant aux édifices d’angle avec la rue Royale, nos 70-72 et n° 74. De nouveaux bâtiments occupent les nos 20-24 et 33-35.


Sources

Archives
AVB/TP 24568, 31385 et 31437-31441 (1908-1909); A.A., 1908, rep. 7029 et 7130.