Typologie(s)
immeuble à appartements
Intervenant(s)
Stanislas JASINSKI – architecte – 1933
Boris-M. BOLOUKHÈRE – ingénieur – 1933
Styles
Modernisme
Inventaire(s)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
Recherches et rédaction
2025
id
Urban : 41841
Description
Immeuble à
appartements moderniste, conçu par l’architecte Stanislas Jasinski avec la collaboration de l’ingénieur Boris Boloukhère en 1933, construit
pour le compte de l’entrepreneur E.J.
Van de Ven, qui occupait l’immeuble adjacent (voir n° 22).
Composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. de quatre niveaux enduitsL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. reposant sur un rez-de-chaussée en pierre bleue. Entrée centrale en forme de portiqueUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. aux embrasuresEspace intérieur d’une baie. arrondies, flanquée de part et d’autre de deux portes de garage. Sur la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale, baies en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau. avec panneauLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. mural aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. central dans une nicheUne niche est un renfoncement dans l’épaisseur d’un mur, qui reçoit parfois un élément décoratif. Elle peut présenter un couvrement et un plan variés, droits ou cintrés. Un élément logé dans une niche sera dit niché. commune. Aux extrémités, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. plus profondément échancrées. SoclesMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue dans le jardin d’agrément réaménagé, dont celui à l’extrême droite porte la signature de l’architecte. Porte d’entrée conservée, en fer et vitrée.
Intérieur : Plan symétrique avec cage d’escalier centrale et ascenseur dans la trémieEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . Deux appartements par étage selon un plan en miroir.
Motivation de la sélection à l'inventaire
Intérêt historique
La Résidence Plissart est représentativeLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional, national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une caractéristique d’une certaine époque). Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style, d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. de l’immeuble à appartements modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. du début des années 1930, et également du travail de l’architecte Stanislas Jasinski, figure majeure de l’histoire architecturale régionale et, par extension, belge, comme en témoignent diverses publications contemporaines et récentes à son sujet.
La Résidence Plissart possède un intérêt contextuel puisqu’elle a été construite pour l’entrepreneur Emile Jean Van de Ven (1898-1962), fondateur du prestigieux Prix Van de Ven, qui fut, entre 1928 et 1968, une référence dans l’architecture modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. belge. Ce concours bénéficia d’une large couverture dans la presse architecturale contemporaine. Van de Ven résidait dans l’immeuble voisin au n° 22 et équipa les appartements de cette résidence de matériaux de finition fournis par sa société Van de Ven.
Intérêt artistique
La Résidence Plissart est représentativeLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional, national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une caractéristique d’une certaine époque). Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style, d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. du modernismeLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. et de la pensée modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. des années 1930, ayant conservé une partie de son intégritéL’intégrité renvoie au concept « d’intégralité », c’est-à-dire le caractère complet sur le plan physique (état de conservation du bien). Il s’agit d’évaluer si le bien conserve son homogénéité, sa lisibilité et sa cohérence d’un point de vue matériel (conservation des matériaux d’origine, des techniques de construction, de l’aménagement intérieur). Autrement dit c’est l’état d’un bien qui demeure intact, entier, dans son état originel. Un bien peut répondre au critère d’authenticité sans répondre à celui d’intégrité (par exemple un complexe industriel réaffecté conserve son authenticité quand son caractère industriel est toujours lisible mais pas son intégrité si l’intérieur et les menuiseries ont été transformés en vue de la réaffectation).. Elle illustre également l’œuvre de l’architecte Stanislas Jasinski durant l’Entre-Deux-Guerres. Ce bâtiment occupe en outre une place particulière dans son œuvre, étant l’un des rares exemples documentés de sa société de construction La Construction Nouvelle. Il constitue ainsi une application intéressante d’une rationalisation poussée du plan et de l’emploi d’un nombre limité de matériaux.
Intérêt esthétique
La Résidence Plissart présente également un intérêt contextuel par sa contribution à la cohérence visuelle de l’environnement, tant sur le plan urbanistique qu’architectural, formant un ensemble stylistique et historique avec l’immeuble adjacent au n° 22 de la même avenue. Elle possède donc une valeur d’ensembleLa valeur d’ensemble d’un bien dépend de la qualité de son interaction avec d’autres biens, formant ainsi un ensemble (ou un groupe) qui se distingue au sein du contexte bâti par sa cohérence architecturale, son homogénéité (gabarit/volumétrie du bâtiment, mode constructif, composition des façades, répétition sérielle d’un même bien ou d’éléments ornementaux ou architecturaux similaires, etc.). Cet ensemble peut avoir un impact visuel important ou déterminant sur l’image de la rue, voire du quartier. Certains ensembles sont planifiés et constituent l’œuvre d’un seul et même concepteur. D’autres sont des créations spontanées, élaborées progressivement par différents concepteurs. Cet ensemble architectural peut également s’avérer significatif en tant que témoin d’un tissu urbain plus vaste (par exemple, une enfilade). en tant qu’élément d’un tout urbanistique et architectural cohérent.
Composition symétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition symétrique lorsqu’elle compte trois travées égales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux de hauteur dégressive. La travée axiale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. de quatre niveaux enduitsL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. reposant sur un rez-de-chaussée en pierre bleue. Entrée centrale en forme de portiqueUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. aux embrasuresEspace intérieur d’une baie. arrondies, flanquée de part et d’autre de deux portes de garage. Sur la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale, baies en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau. avec panneauLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. mural aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. central dans une nicheUne niche est un renfoncement dans l’épaisseur d’un mur, qui reçoit parfois un élément décoratif. Elle peut présenter un couvrement et un plan variés, droits ou cintrés. Un élément logé dans une niche sera dit niché. commune. Aux extrémités, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. plus profondément échancrées. SoclesMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue dans le jardin d’agrément réaménagé, dont celui à l’extrême droite porte la signature de l’architecte. Porte d’entrée conservée, en fer et vitrée.
Intérieur : Plan symétrique avec cage d’escalier centrale et ascenseur dans la trémieEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte. . Deux appartements par étage selon un plan en miroir.
Motivation de la sélection à l'inventaire
Intérêt historique
La Résidence Plissart est représentativeLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional, national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une caractéristique d’une certaine époque). Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style, d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. de l’immeuble à appartements modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. du début des années 1930, et également du travail de l’architecte Stanislas Jasinski, figure majeure de l’histoire architecturale régionale et, par extension, belge, comme en témoignent diverses publications contemporaines et récentes à son sujet.
La Résidence Plissart possède un intérêt contextuel puisqu’elle a été construite pour l’entrepreneur Emile Jean Van de Ven (1898-1962), fondateur du prestigieux Prix Van de Ven, qui fut, entre 1928 et 1968, une référence dans l’architecture modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. belge. Ce concours bénéficia d’une large couverture dans la presse architecturale contemporaine. Van de Ven résidait dans l’immeuble voisin au n° 22 et équipa les appartements de cette résidence de matériaux de finition fournis par sa société Van de Ven.
Intérêt artistique
La Résidence Plissart est représentativeLa représentativité renvoie au fait que le bien réunit une ou plusieurs caractéristiques significatives en comparaison avec d’autres biens de la même catégorie (comme une typologie par exemple) : il doit s’agir d’un « ?bon exemple ?» qui réunit de nombreuses caractéristiques significatives. La représentativité d’un bien est évaluée en fonction de son contexte géographique (local, régional, national), chronologique (importance dans l’histoire sociale, religieuse, politique, industrielle ou scientifique, esthétique marquée), historique (par exemple, le bien traduit de manière significative une caractéristique d’une certaine époque). Comme pour l’évaluation de la rareté, la représentativité d’un bien demande que l’on puisse le comparer avec d’autres appartenant à la même catégorie. Un bien peut être représentatif d’un style, d’une typologie, d’un concept urbanistique, de l’œuvre de son concepteur, etc. du modernismeLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. et de la pensée modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. des années 1930, ayant conservé une partie de son intégritéL’intégrité renvoie au concept « d’intégralité », c’est-à-dire le caractère complet sur le plan physique (état de conservation du bien). Il s’agit d’évaluer si le bien conserve son homogénéité, sa lisibilité et sa cohérence d’un point de vue matériel (conservation des matériaux d’origine, des techniques de construction, de l’aménagement intérieur). Autrement dit c’est l’état d’un bien qui demeure intact, entier, dans son état originel. Un bien peut répondre au critère d’authenticité sans répondre à celui d’intégrité (par exemple un complexe industriel réaffecté conserve son authenticité quand son caractère industriel est toujours lisible mais pas son intégrité si l’intérieur et les menuiseries ont été transformés en vue de la réaffectation).. Elle illustre également l’œuvre de l’architecte Stanislas Jasinski durant l’Entre-Deux-Guerres. Ce bâtiment occupe en outre une place particulière dans son œuvre, étant l’un des rares exemples documentés de sa société de construction La Construction Nouvelle. Il constitue ainsi une application intéressante d’une rationalisation poussée du plan et de l’emploi d’un nombre limité de matériaux.
Intérêt esthétique
La Résidence Plissart présente également un intérêt contextuel par sa contribution à la cohérence visuelle de l’environnement, tant sur le plan urbanistique qu’architectural, formant un ensemble stylistique et historique avec l’immeuble adjacent au n° 22 de la même avenue. Elle possède donc une valeur d’ensembleLa valeur d’ensemble d’un bien dépend de la qualité de son interaction avec d’autres biens, formant ainsi un ensemble (ou un groupe) qui se distingue au sein du contexte bâti par sa cohérence architecturale, son homogénéité (gabarit/volumétrie du bâtiment, mode constructif, composition des façades, répétition sérielle d’un même bien ou d’éléments ornementaux ou architecturaux similaires, etc.). Cet ensemble peut avoir un impact visuel important ou déterminant sur l’image de la rue, voire du quartier. Certains ensembles sont planifiés et constituent l’œuvre d’un seul et même concepteur. D’autres sont des créations spontanées, élaborées progressivement par différents concepteurs. Cet ensemble architectural peut également s’avérer significatif en tant que témoin d’un tissu urbain plus vaste (par exemple, une enfilade). en tant qu’élément d’un tout urbanistique et architectural cohérent.
Sources
Archives
ACEtt./Urb.
3165 (1933).
Ouvrages
Boone, V., et al., Stanislas Jasinski, Bruxelles, Fonds Mercator/docomomo,
2024, pp. 134-135.
Périodiques
Jasinski, Sta., L’activité architecturale, in Clarté, 8, 1939,
s.p.
Idem, Les beaux intérieurs, in Clarté, 8, 1939, s.p.
Idem, L’architecture et le maître d’ouvrage, in Clarté, 8, 1939,
s.p.