Typologie(s)

usine
villa à trois façades
atelier (artisanat)

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1874-1875

Joseph DIONGREarchitecte1931

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2019

id

Urban : 39687
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Description

Implanté sur un terrain donnant sur deux artères, complexe industriel conçu à partir de 1874-1875 pour une entreprise de construction et progressivement agrandi et transformé au cours des XIXe et XXe siècles.

Historique

En 1874, les Établissements Mennig Frères font ériger un premier atelier sur le terrain. L’année suivante, ils font construire une villa de style éclectique côté quai de l’Industrie (no 222), ainsi qu’un hangar et un atelier attenant à celui existant. En 1879 s’y ajoute un second hangar, du côté de la future rue du Collecteur (no 35-37), alors encore à l’état de chemin. En 1887, ce bâtiment est doublé d’un autre côté chemin, présentant vers celui-ci un mur de clôture. En 1921, l’entreprise fait ériger un atelier à shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. à front de rue (no 39). En 1931, l’architecte Joseph Diongre transforme une annexe de la villa en habitation (no 221 quai de l’Industrie). Après 1953, la partie arrière du bâtiment de 1879 est remplacée par un atelier sous shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. perpendiculaires à la rue. En 1960, l’architecte Pierre Oudaert effectue diverses transformations et démolitions sur le site.

Description

Au no 222 quai de l’Industrie, conçue en 1875, villa de plan carré, de trois niveaux sous toiture à longues croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Façades avant et arrière en briques rouges, rehaussées de briques noires formant encadrements et de pierre bleue. Élévations de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales, l’axiale d’entrée. Portes précédées d’un escalier de pierre à rampes pleines de plan incurvé. Corniche denticulée conservée. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée. Façade latérale droite aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
À l’intérieur, couloir dans l’axe des entrées, ouvrant à gauche sur une cage d’escalier perpendiculaire, à rampe à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. ouvragés. Au rez-de-chaussée, décor conservé: plafonds moulurés, lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., cheminées de marbre. Salon de style néo-Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc., à cheminée de marbre blanc surmontée d’un miroir à guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits.. Plafond à gorge et tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. moulurées et peintes, la principale circulaire, à composition signée et millésimée «E. Meyer 1892». Elle représente l’allégorie du métier de la construction avec banderole portant la devise «HONNEUR AU TRAVAIL» et putti, dont un porte le plan d’une machine signé «H. MENNIG. FRS».

À droite du no 39 rue du Collecteur, érigé au centre du terrain avant 1882, corps de deux niveaux sous toit en bâtièreToit à deux versants., à façades de briques, celle côté rue rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Il a été raccourci côté est en 1960 et privé après 1996 de son jumeau, implanté dans son prolongement à l’ouest. Châssis à divisions de béton.

Au no 35-37 rue du Collecteur, ensemble composé de différents corps parallèles ou perpendiculaires à la rue. Derrière le mur de clôture, corps de 1887, sous deux toitures en bâtièreToit à deux versants. à une croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., de largeur différente. Il est prolongé à gauche par un atelier à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. À l’arrière, partie subsistante du hangar de 1879, sous toit en bâtièreToit à deux versants., doublé par l’atelier à sheds des années 1950. Implanté perpendiculairement à leur gauche, ancien atelier de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC., d’avant 1882, profondément transformé à usage de bureaux en 1960.

Sources

Archives
ACA/Urb. 783 (12.11.1874), 898 (08.04.1875), 1029 (15.07.1875), 1735 (29.05.1879), 2535 (27.05.1882), 3838 (08.10.1887), 3657 (06.04.1887), 10565 (21.11.1905), 10543 (31.10.1905), 13251 (29.12.1911), 16339 (27.12.1921), 18035 (20.02.1925), 23522 (11.05.1931), 23469 (13.04.1931), 33802 (29.11.1949), 40243 (25.10.1960).

Périodiques
Almanachs du Commerce et de l’Industrie, «Industrie (quai de l’)», 1875, 1878.