Typologie(s)

fontaine
chapelle

Intervenant(s)

Styles

Baroque

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken - Domaine Royal (DPC - DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager

Recherches et rédaction

2021

id

Urban : 39527
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Description


La chapelle Sainte-Anne

Située dans le parc royal de Laeken, à proximité du croisement entre la drève Sainte-Anne et l’avenue des Trembles, la chapelle Sainte-Anne fut vraisemblablement construite au XIVe siècle, à proximité d’une source miraculeuse, la fontaine des Cinq Palies du Christ. Cette source jaillissait au pied d’un chêne où était accroché une statue de sainte Anne, la mère de la Vierge Marie.

En 1312, la source était appelée denBorrekene («la petite source»). La réputation de ses eaux doit remonter au XIVe ou au XVe siècle.

Sous l’Ancien Régime, la chapelle était un haut lieu de pèlerinage.

En 1973, la chapelle est mise à la disposition de l’Église russe et aménagée en lieu de culte après restauration. Promue au rang d’église de la paroisse orthodoxe Sainte-Anne, elle est consacrée le 10.02.1974.

Petit édifice de culte à façades en briques rouges et éléments de pierre blanche aujourd’hui blanchies, sous bâtière d’ardoises sommée d’un petit clocheton. Façade-pignon percée dans l’axe d’une porte à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. et, au-dessus, d’une fenêtre cintrée. Porte sommée d’un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. baroque orné d’une tête de putto. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants..

La fontaine Sainte-Anne

Située dans le parc de Laeken, à l’extrémité de la drève Sainte-Anne et à proximité de la chapelle du même nom, la fontaine Sainte-Anne est aménagée en 1625 à la demande du frère André A. Soto et à l’initiative de l’archiduchesse Isabelle, parce qu’elle fut guérie d’une fièvre brûlante en buvant l’eau de la source. Cette source miraculeuse, la fontaine des Cinq Plaies du Christ, jaillissait au pied d’un chêne où était accrochée une statue de sainte Anne, la mère de la Vierge Marie.
En 1312, la source était appelée denBorrekene («la petite source»). La réputation de ses eaux doit remonter au XIVe ou au XVe siècle.

Située au fond d’un bassin semi-circulaire entouré d’un garde-corps
en fonte placé en 1869 (Cosyn, 1904, pp.72-76), fontaine de style baroque, 1625. Restaurée en 1841.
Accessible par un escalier, fontaine en pierre bleue: rosette de feuilles d’acanthe et de lauriers sculptées et entourée par un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition., sommée d’un fronton courbe à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. reposant sur deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Eau s’écoulant de la rosette par cinq orifices, en souvenir des cinq plaies du Christ. FrontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. orné de deux motifs floraux qui encadrent une plaque commémorative en marbre portant l’inscription: «Fontem hunc divae matri annae sacrum, jam dudum febricitantibus salutarem, ne ultra inglorius per terram serperet, serna Isabella Clara Eugenia, Hispaniarum infans, ex desiderio R.P. Andrea a Soto, alveo ornamentisque donavit, anno MDCXXX» (Pour que cette source, dédiée à la sainte mère Anne,
depuis longtemps salutaire aux fiévreux, ne s’écoule plus par la terre sans gloire, la Sérénissime Isabelle-Claire-Eugénie, infante d’Espagne, d’après le désir du R.P.André A.Soto, a fait don de ce réservoir ornemental, l’an 1625).
Jets d’eau se déversant dans un bassin en forme de conque, dont le
trop-plein se déverse dans les étangs du domaine royal. Dans la cuve du bassin, deux niveaux de banc en pierre.

Sources

Ouvrages
DUERLOO
, L., «Le pèlerinage de l’infante Isabelle à Laeken», Duerloo, L., Thomas, W., Albert et Isabelle, 1598-1621, s.l., p. 284.
COSYN, A., Laeken ancien et moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904, pp.72-76.
DEMEY, Th., Le domaine royal de Laeken, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2004 (coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 37), p. 41.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles: 24 Bruxelles – Laeken, Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2012.
Inventaire des œuvres d’art plastique en voiries régionales bruxelloises, Archives d’architecture Moderne, Bruxelles, 1992, fiche 23/01.

Périodiques
BERNARD
, H., «De Ste-Annadreef, -fontein en -kapel te Laken», Brabant, 10e année, n°8-9, 1958, p. 7.