Typologie(s)
pavillon d'exposition
Intervenant(s)
Geo BONTINCK – architecte – 1958
DE COENE & CIE – entrepreneur – 1958
M. M. LEDENT – architecte – 1960
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire du patrimoine architectural 1939-1999 (ULB)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Folklorique Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur sociale et généralement insuffisante pour justifier une sélection (à l’inventaire du patrimoine immobilier) à elle seule. Cet intérêt patrimonial doit de préférence être associé à une valeur immatérielle, car il s’agit souvent d’un lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social. Il peut aussi être la manifestation matérielle d’un lieu doté d’une symbolique populaire, ou encore un lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier.
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Ancien pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. conçu pour l’Expo 58 par l’architecte Geo Bontinck et érigé par la firme De Coene. Il est reconverti en restaurant en 1960 par l’architecte M. M. Ledent.
L’édifice est composé d’un niveau de soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de plan rectangulaire, formant une terrasse sur laquelle repose une toiture en dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. tronqué à l’avant et à l’arrière, recouverte de tuiles plates émaillées blanches. Ce dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. est ajouré latéralement par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. trapézoïdales à cadre de béton, garnies d’un claustra de céramique émaillée à éléments triangulaires blancs et noirs alternés, soulignés de minces plaquettes rouges, jaunes et vertes. LanternonPetite construction de plan centré, située au faîte du toit. au sommet du dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale.. Terrasse accessible à l’avant par deux escaliers asymétriques.
À l’origine, le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. était parementé de plaquettes de céramique beige, rehaussées côté avenue de motifs géométriques dans les tons bleu, jaune et blanc; plaquettes gris foncé pour les murs de l’escalier de droite et rouges pour les contremarches. Côté avenue, ce revêtement a été remplacé par des plaquettes de céramique blanche ponctuées de plaquettes de pierre. Latéralement, le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. est ajouré de quatre baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. trapézoïdales à même claustra que ceux de la toiture, blanc et noir. La terrasse est bordée par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique à barreaux verticaux et main-courante de céramique vernissée grise.
La toiture en dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. abrite deux niveaux, le second traité en mezzanine. Côté avenue, ce dernier dessine à l’origine une avancée sur piliersSupport vertical de plan carré., de plan convexe latéralement et concave dans l’axe, s’accrochant à un pilierSupport vertical de plan carré. enfilant des éléments de formes organiques pour former une sorte de totem. Cette terrasse est bordée du même garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... qu’au rez-de-chaussée. Les deux niveaux sont entièrement vitrés de vastes baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. dont les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. présentent une inclinaison continue vers l’avant. Le tracé de la mezzanine côté avenue est désormais entièrement convexe, avec récupération d’éléments du garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., sur un simple pilierSupport vertical de plan carré. axial. Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. ont été remplacés, les axiaux à l’étage adoptant toujours une inclinaison.
La façade arrière présentait à l’origine le même type de dispositif. Une terrasse rectangulaire vitrée la devance aujourd’hui.
Le dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. présente une structure en lamellé-collé constituée par des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. jumelés aux quatre angles de la toiture. La voûte conserve son voligeage de bois en chevrons. Circulaire, la mezzanine repose sur un rayonnement de poutres portées par des piliersSupport vertical de plan carré. en lamellé-collé s’évasant vers le haut. Elle est accessible par un escalier tournant (renouvelé).
À l’origine, le rez-de-chaussée était dallé de terre cuite colorée. Les produits du Comptoir tuilier y étaient présentés sur des épis.
Sources
Archives
AVB/TP 72067 (1960).
Ouvrages
Exposition de Bruxelles 1958. L’architecture, les jardins et l’éclairage, Mémorial officiel de l'Exposition universelle et internationale de Bruxelles de 1958, Bruxelles, 1958, p. 74.
Exposition universelle et international de Bruxelles 1958. Plans, pl. 31.
Sites internet