Anciens dépôts de la brasserie Le Chevalier Marin
Rue du Frontispice 55-57
Rue Nicolay 18
Typologie(s)
brasserie
Intervenant(s)
Édouard PELSENEER – architecte – 1923
Styles
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Inventaire du patrimoine industriel (La Fonderie - 1993-1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Nord (Apeb - 2016-2018)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique
- Esthétique
- Historique
- Scientifique
- Technique
- Urbanistique
Recherches et rédaction
id
Description
Ensemble de deux bâtiments de style éclectique
d’inspiration RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. flamande, architecte Édouard
Pelseneer, 1923.
Historique
Conçu pour le compte de la brasserie malinoise Le
Chevalier Marin, l’ensemble se compose de deux
entités: une maison des années 1870 à façade rhabillée (no53
rue du Frontispice) et un vaste entrepôt de plan en U, enserrant une cour
vitrée (no57 rue du Frontispice – 18 rue Nicolay). Vers 1950, le
complexe est repris par la Brasserie J. Vanderkelen. En 1956, il change de
mains et est transformé en façade et à l’intérieur. En 1986, les bâtiments, à
l’abandon, sont rénovés par la Ville de Bruxelles qui y installe l’Atelier
central du Département Urbanisme de la Ville de Bruxelles.
Description
Façades en briques rouges, rehaussées de pierre blanche et de simili-pierre
blanche. Hauts bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. portant à l’origine des inscriptions peintes:
«Dépôt de la Brasserie Le Chevalier Marin», «Anciennement L.
Van Diepenbeeck», «Le Chevalier Marin Direction». Angles
harpés pour l’entrepôt.
Au no55, élévation de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales et trois niveaux
sous toiture mansardée. Premier étage surligné d’un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. formant arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitre
au-dessus de la fenêtre axiale. Brisis percé de trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres., l’axiale de
maçonnerie et à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Porte métallique vitrée d’origine. Corniche conservée. Châssis
remplacés.
À l’intérieur, à l’origine, rez-de-chaussée à usage de bureaux et logement du
directeur aux étages.
Au no57 rue du Frontispice – 18 rue
Nicolay, entrepôt en U composé de quatre corps: à front de la rue
Nicolay, un volume oblong de deux niveaux sous toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., flanqué de
deux corps perpendiculaires de trois niveaux, à pignon(s) et toit en
bâtière; entre le corps droit et l’ancienne habitation, vers la rue du
Frontispice, corps d’entrée de trois niveaux à pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. et toit en bâtière
asymétriques.
Vers la rue Nicolay, rez-de-chaussée de chaque corps à l’origine percé d’une
entrée, celle du volume oblong cochère, celle des corps perpendiculaires
accompagnée de fenêtres; toutes ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. remplacées par sept vastes
entrées carrossables, à leur tour modifiées en 1986. À l’étage, petites
fenêtres hautes carrées, jumelées par deux ou trois. Deux mêmes fenêtres
jumelles aux pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., surmontées d’un bas-relief figurant un «chevalier
marin». PignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal..
Vers la rue du Frontispice, façade latérale du corps d’angle de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., celle
de gauche à baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. anciennement surmontée d’une poutrelle à poulieRoue dont la jante porte un ou plusieurs câbles afin de permettre la transmission d’un mouvement. Fixée sur l’axe du treuil, la poulie de traction (ou poulie d’adhérence) communique la force du moteur aux câbles de traction de la cabine et du contrepoids. La poulie de déflexion permet de déporter les câbles dans l’axe de la gaine de l’ascenseur et/ou du contrepoids. Les poulies de renvoi situées au-dessus de la gaine supportent les câbles de traction quand la machinerie est placée en bas.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. droite
à trois registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de fenêtres: deux jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. en meurtrière en escalier au
premier, trois fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. de même disposition au deuxième,
éclairant une rampe pour chevaux, et trois petites fenêtres rectangulaires au
dernier. Façade-pignon du corps d’entrée à deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. asymétriques, l’étroite
percée d’une porte d’accès aux étages, sous fenêtres en meurtrière, la
principale d’une entrée cochère sous couronnement à même bas-relief que côté
rue Nicolay. Fenêtres jumelées aux niveaux supérieurs. PignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. frappé
d’une ancrePièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. au monogramme «CM». Corniches conservées. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à
petits-fers conservés vers la rue Nicolay. Porte piétonne rue du Frontispice
conservée, la cochère remplacée.
Cour couverte d’une charpente métallique, formant trois bâtièresToit à deux versants. parallèles
vitrées reposant au sud sur des murs-pignons.
À l’intérieur, à l’origine, atelier de soutirage au rez-de-chaussée du corps
gauche, longé par un quai de débarquement ouvert sur la cour (supprimé), caves
à bière dans le corps droit et au sous-sol. Au premier étage, écuries pour les
chevaux de trait, accessibles via une rampe à l’arrière du corps droit. Greniers
à bouteilles à l’arrière du gauche et au second étage de celui-ci, desservi par
un monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets. dépassant la toiture. Grenier à fourrage au second étage du
corps droit. Logement du concierge aux étages du corps d’entrée.
Sources
Archives
AVB/TP 59254 (1923), 29384 (1924), 34091 (1927), 64310 (1956), 87683 (1980), 93736 (1986), 91804 (1988).
Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Frontispice (rue du)», 1949, 1950, 1956.
Cartes / plans
POPP, P. C., Plan parcellaire de la commune de Molenbeek-Saint-Jean avec les mutations, 1866.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.