Typologie(s)

villa isolée

Intervenant(s)

Albert CALLEWAERTarchitecte1930

Charles STEPMANsculpteur1930

Statut juridique

Classé depuis le 30 juin 2022

Styles

Art Déco

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2020-2022

id

Urban : 35641
voir plus

Description

Villa d’angle de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., signée et datée «Albert Callewaert - Archte 1930» sur le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. vers l’avenue de la Liberté. Construite pour Oscar Bossaert, bourgmestre de Koekelberg de 1926 à 1956. Charles Stepman intervient dans la décoration intérieure.

La villa est construite à la place d’une maison bâtie en 1882 faisant partie d’un lot d’habitations construit le long de l’avenue de la Liberté pour la Compagnie de l’Ouest de Bruxelles, avec la volonté de créer un quartier de maisons cossues à proximité du parc.

Haute de deux niveaux sous toiture mansardée, elle présente une façade de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers l’avenue de la Liberté, une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’angle arrondie et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers l’avenue du Panthéon. Sur une plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. en pierre bleue, l’élévation est parée de briques orangées et abondamment rehaussée d’éléments en pierre blanche (soubassement, encadrements des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement., friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. et balcons). Six lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. massives en pierre bleue (flanquées de vases) et deux plus légères surplombent l’ensemble. Les façades sont percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires aux encadrements ornés de motifs triangulaires que l’on retrouve également dans la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. sous la corniche. À l’étage certaines d’entre elles sont devancées d’un petit balcon de plan trapézoïdal à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... pansuUn garde-corps est dit pansu lorsqu'il se cintre en doucine en élévation.: la consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. et le balcon lui-même présentent le motif triangulaire. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’angle est percée de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste.. L’entrée principale se trouve du côté de l’avenue du Panthéon: lourde porte en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. dans-œuvre. Il y a une entrée de service vers l’avenue de la Liberté, de la hauteur du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue.. Les menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. d’origine sont conservées.

Avenue du Panthéon 1 – avenue de la Liberté 2, s.d, Collection Belfius Banque-Académie royale de Belgique © ARB – urban.brussels.

La façade arrière présente les mêmes matériaux mais les encadrements des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. et les balcons n’y arborent pas le motif triangulaire. Deux avant-corps en biais encadrent la façade arrière qui est devancée d’une terrasse avec accès au jardin par deux escaliers. La façade est percée d’un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. au rez-de-chaussée. À l’étage, deux portes-fenêtres sont devancées d’un balcon de plan trapézoïdal à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... pansuUn garde-corps est dit pansu lorsqu'il se cintre en doucine en élévation.. Le tout est surmonté de quatre lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. massives en pierre bleue flanquées de vases.

Le long de chacune des avenues, la façade est prolongée par un mur de pierre blanche (datant de 1933) d’approximativement la même hauteur que le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., clôturant le jardin. Il est scandé de piliersSupport vertical de plan carré. surmontés d’un vase et ajouré dans sa partie haute. Vers l’avenue du Panthéon, le mur est percé d’un portail datant de 1985.

Intérieur. Au rez-de-chaussée le plan triangulaire s’articule autour d’un somptueux hall d’entrée distribuant les vestiaire, salon, salle à manger et cuisine ainsi qu’une pièce ronde située à l’angle de la villa. Les sols sont revêtus de parquets (sauf dans la cuisine) arborant des essences de bois diverses agencées selon des appareillages élaborés. Dans le hall d’entrée, les murs et plafond sont également lambrissés de bois (motif triangulaire en frise). Le vestibule ainsi que les plinthesAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. sont en marbre. Un somptueux escalier à rampe en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. ouvragée mène au premier étage. Les pièces du rez-de-chaussée accueillent des cheminées en marbre et des cache-radiateurs en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux., marbre et/ou carreaux de céramique.

Au premier étage, le hall de nuit distribue deux grandes chambres, chacune équipée d’un salle de bain communicante, une petite chambre et un bureau rond qui occupe l’angle. Les murs de la salle de bain principale sont revêtus de marbre jaune.

Le dernier niveau, sous mansarde, n’est accessible que par l’escalier de service. Y sont prévus à l’origine cinq chambres, une salle de bain et un grenier.

Classement: 30.06.2022.


Sources

Archives
ACK/Urb. 89 (1882), 2231-72 (1930), 3281-37 (1941), 6335-39 (1985).

Ouvrages
PIRLOT, A.-M., Koekelberg à la carte, MRBC, Bruxelles, 2013.
STEPMAN, C., VERNIERS, L., Koekelberg dans le cadre de la région nord-ouest de Bruxelles, De Boeck, Bruxelles, 1966.
SUTTER, D., Koekelberg. Au fil du temps… Au cœur des rues…, Drukker, Paris, 2012.
TONDEUR, F., Koekelberg, CFC-Éditions, Bruxelles, 2000.
VAN LOO, A., Dictionnaire de l’architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Fonds Mercator, Anvers, 2003, p.193.