Typologie(s)
hôtel particulier
Intervenant(s)
Henri BEYAERT – architecte – 1860-1878
W. JANSSENS – 1860-1878
Louis DE RIJCKER – entrepreneur, architecte – 1900-1908
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme
Néo-Renaissance
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 33309
Description
Hôtel du Gouverneur
de la Banque Nationale, partie subsistante d’un vaste complexe de bâtiments
édifiés pour la Banque Nationale, entre 1860 et 1878, sur les plans de
l’architecte H. Beyaert, assisté de l’architecte W. Janssens, et complété,
entre 1900 et 1908, sur les plans de l’architecte L. De Rycker.
Suite à de nombreuses offres de service, cette entreprise fit l’objet, en 1859, d’un concours auquel prirent part les architectes A. Trappeniers, F. Seghers, L. De Curte, A. Partoes, F. Laureys, H. Raeymakers, F. Pauwels et l’association H. Beyaert - W. Janssens. Malgré le premier prix attribué à F. Seghers, la Banque choisit le projet Beyaert-Janssens dont le plan général, basé sur un rectangle évidé par une cour intérieure, s’articule au départ de deux ailes principales distinctes. Édifiées chacune selon un axe longitudinal parallèle à la rue, elles sont reliées entre elles suivant deux axes perpendiculaires aux premiers. Les deux axes longitudinaux déterminent la répartition des locaux : hôtel du Gouverneur, pièces d’apparat et bureaux de la haute direction dans la partie antérieure longeant la rue, locaux de services bancaires dans la partie postérieure en contrebas. Les deux axes perpendiculaires dans lesquels se trouvent principalement les cages d’escalier en raison de la déclivité du terrain, organisent et hiérarchisent la circulation entre les deux ailes : à gauche, l’entrée du public vers les bureaux, à droite, l’entrée vers les locaux de prestige et l’hôtel particulier du Gouverneur. Après modification du plan présenté, exécution d’une première phase, de 1860 à 1869, parachevée intérieurement jusqu’en 1874 et comprenant les deux ailes parallèles et leur liaison : hôtel du Gouverneur et « Caisse Centrale», aile de bureaux à structure intérieure métallique. Lors d’une deuxième phase entamée avant l’achèvement de la première, extension des locaux, pour les besoins accrus de la Banque, sur les plans du seul architecte H. Beyaert, de 1871 à 1878, comprenant les bureaux de la «Caisse de Recouvrement», une tour cylindrique appelée «Tour Beyaert» — occupée par un escalier à noyau creux, au somment duquel l’architecte s’était représenté contemplant le vide — et des bâtiments de communication, tous vers la rue de Berlaimont ; vers la rue de la Banque, l’Imprimerie et la «Maison du Trésor». La liaison entre les bâtiments de ces deux rues, objet d’une troisième phase connue par des plans de H. Beyaert datés de 1893, peu avant son décès, fut cependant réalisée sur les plans de l’architecte L. De Rycker. Ce dernier conçut en outre deux ailes symétriques longeant la rue du Bois Sauvage, de part et d’autre de l’hôtel du Gouverneur, édifiées de 1900 à 1908 à l’usage de bureaux de direction. À l’exception de l’hôtel et de l’aile contiguë à gauche, ce vaste et imposant ensemble fut démoli pour la construction de nouveaux bâtiments sur les plans de l’architecte M. Van Goethem, de 1947 à 1957 (voir boulevard de Berlaimont, no 1-5).

Le complexe bancaire se présente actuellement sous la forme d’un triangle bordant les rues de la Banque, du Bois Sauvage et de la Collégiale, ainsi que le boulevard de Berlaimont. Il groupe, de ce côté, deux longues ailes rectilignes et parallèles séparées par deux cours intérieures rectangulaires, deux ailes longeant la rue de la Banque avec retour rue du Bois Sauvage et intègre les édifices anciens bordant cette dernière. L’espace intérieur est occupé par des cours séparées par des bâtiments de liaison.
Hôtel du Gouverneur. Seul témoin de l’ensemble conçu par Beyaert, aile de deux niveaux à structure en maçonnerie de briques, enduiteL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. à l’arrière, revêtue, en façade à rue et dans les vestibule d’entrée et cage d’escalier d’honneur, de pierre blanche d’Euville, Gobertange, Savonnière et Audun. Toiture soutenue par une charpente métallique. Orgueilleusement conçu comme un «monument à la Banque», richement orné et meublé dans ses moindres détails sur les plans de Beyaert lui-même, bâtiment de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. inspiré des conceptions classiques manifestées dans les grands ensembles bruxellois de la fin du XVIIIe siècle et mêlant, intérieurement et extérieurement, des éléments des styles RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. italienne et française à des motifs Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. prônés par l’École des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. et abondamment utilisés à l’époque du Second EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne..
Agrémentée d’un décor monumental dû aux sculpteurs E. Mélot, L. Wiener et E. Fiers et de motifs ornementaux par G. Houtstont, façade en pierre d’une symétrie et d’un équilibre parfaits, de deux niveaux et neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Matérialisant le départ des axes de circulation, les deux extrêmes, formant avant-corps couronné d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire, accueillaient autrefois au rez-de-chaussée, à gauche, l’entrée du public vers un hall et un escalier monumental accédant à l’aile de bureaux en contrebas, à droite, l’entrée particulière de l’hôtel menant à la cour privée du Gouverneur et vers la grande salle des fêtes à l’étage. Entre ces travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’honneur se développent sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. intermédiaires, en retrait derrière un espace clôturé par une élégante grille ornementale en fer forgé ponctuée de médaillonsCartouche rond ou ovale. au monogramme BN sous les faisceaux d’épis de blé. Sur socleMassif surélevant un support ou une statue. ajouré pour les caves, rez-de-chaussée rythmé par les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. formant pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. de part et d’autre des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires en retrait, sur appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillant en larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. au-dessus des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sculptées d’une épaisse guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits.. Obturant les jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. vitrés, grillage à motifs géométriques orné d’abeilles stylisées. Bordant ce niveau, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à médaillonsCartouche rond ou ovale. entourés de guirlandesLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. alternant avec des rosettesRosace. Ornement symétrique circulaire évoquant une fleur stylisée ou d’autres végétaux. Se dit également d’une baie circulaire à remplage et/ou vitrail, analogue à cet ornement. La rosette est une rosace de petite taille. à la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. interrompue par les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et gouttesLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube. soutenant la large cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier., support du balcon limitant les deux niveaux. Rappelant entre autres celles de la place Royale, balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. continueUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. ajourée d’oves et rythmée par des vases richement sculptés, au-dessus des désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. panneautésLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris., devant les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’étage à encadrement festonné et sculpté, sous un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré soutenu par des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et frappé chacun d’un écu couronné, aux armes d’une province belge. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. rythmé, à la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale., de métopesDans une frise d’entablement, surface nue ou ornementée qui alterne avec les triglyphes. à trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. auxquelles répondent, au-delà de la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. et denticulesLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube., les désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. cannelésLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes. de la balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de couronnement surmontés de coquillesOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant.. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extrêmes en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., d’allure monumentale, conçues selon un rythme vertical contrastant avec l’horizontalité des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. intermédiaires. Ouvertures axiales : au rez-de-chaussée, porte entourée d’un toreMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. feuillagé interrompu, au linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., par un large motif décoratif centré sur les emblèmes de Mercure, dieu du commerce : bâton, serpents enroulés, casque ailé. BaieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’étage semblable aux précédentes, se démarquant cependant sous le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. par un double encadrement dont le plus large est constitué d’un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. soutenu par deux cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon., œuvres de E. Mélot et L. Wiener. De part et d’autre de ces ouvertures, rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. formant pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ajourés d’oculus à clé en mascaronDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque. flanqué de guirlandesLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. d’abondance, sous le couple de colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique du portiqueUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. d’étage encadrant la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. bordée d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Prolongeant celui de la façade, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. frappé du monogramme royal de Léopold II entre cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. à draperies. TympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. des frontonsCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. suggestivement décorés en demi-ronde-bosse, à gauche d’une proue de navire, à droite d’une ruche. Complétant ce décor symbolisant l’opulence liée à l’essor économique, auquel se rattachent aussi les épisDisposition d’éléments en un emboîtement de V. et abeilles des grilles, statues allégoriques couronnant les frontonsCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. au centre de l’attique de couronnement, figurant le commerce et l’industrie, par le sculpteur E. Fiers.

Intégralement conservés, décor intérieur et mobilier somptueux, en style Napoléon III, entièrement dessinés par H. Beyaert et W. Janssens : entre autres escalier monumental à nichesUne niche est un renfoncement dans l’épaisseur d’un mur, qui reçoit parfois un élément décoratif. Elle peut présenter un couvrement et un plan variés, droits ou cintrés. Un élément logé dans une niche sera dit niché. garnies de statues par Schoonjans, E. Fiers, G. De Groot et G. Houtstont, salle des fêtes sur plan en croix, couverte de voûtes en berceau et d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. centrale, ornées de peintures par J. Stallaert, dessus de portes par L. Tinant, sculptures par E. Fiers ; salle du conseil avec tapisseries (cartons de F.-A. Bossuet, par Braquenie de Malines) ; bureau du gouverneur, salles de réunion et salons lambrissésLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., parquets marquetés et plafonds richement ornés et peints. Mobilier réalisé par Wallaert, lustres et appliques par la Compagnie des Bronzes.
La conception et la réalisation de ce programme qui fit école témoignent de la diversité des connaissances et des conceptions architecturales de Beyaert. Le plan général en quadrilatère, l’organisation de la façade à rue, les décors intérieurs et extérieurs de l’hôtel attestent la prédominance de l’influence française. Inspirée des nouvelles techniques en faveur dans les pays anglosaxons, la structure intérieure à ossature métallique de la «Caisse Centrale» avec balcons et galerieUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. contraste avec la structure maçonnée traditionnelleEn briques et en grèsLa maçonnerie en briques est combinée à des éléments en pierre blanche (par exemple pour la plinthe, l’encadrement des baies, la corniche, ...), alors que l’intérieur se compose d’éléments en bois. Ces immeubles sont couverts par une toiture en bâtière et affichent souvent un pignon à gradins (XVIe-XVIIIe siècles).En colombageUne construction en colombage se compose de terre glaise appliquée sur un squelette en bois, renforcé par un tressage (jusqu’au XIXe siècle). de l’hôtel. Ces éléments révèlent un esprit novateur cependant empreint de traditions, soucieux d’adapter les solutions techniques et l’emploi des matériaux à la fonction des édifices.
Anciens bureaux de direction, édifiés de 1900 à 1908 sur les plans de l’architecte L. De Rycker. S’harmonisant avec celle de l’hôtel contigu dont elle reprend les rythmes, façade de trois niveaux sur caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. suivant la déclivité du terrain. Cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossauxUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. cannelésLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes., entre les larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires vitrées, en retrait et séparées par des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sculptées. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. classique à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. et balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de couronnement.
Suite à de nombreuses offres de service, cette entreprise fit l’objet, en 1859, d’un concours auquel prirent part les architectes A. Trappeniers, F. Seghers, L. De Curte, A. Partoes, F. Laureys, H. Raeymakers, F. Pauwels et l’association H. Beyaert - W. Janssens. Malgré le premier prix attribué à F. Seghers, la Banque choisit le projet Beyaert-Janssens dont le plan général, basé sur un rectangle évidé par une cour intérieure, s’articule au départ de deux ailes principales distinctes. Édifiées chacune selon un axe longitudinal parallèle à la rue, elles sont reliées entre elles suivant deux axes perpendiculaires aux premiers. Les deux axes longitudinaux déterminent la répartition des locaux : hôtel du Gouverneur, pièces d’apparat et bureaux de la haute direction dans la partie antérieure longeant la rue, locaux de services bancaires dans la partie postérieure en contrebas. Les deux axes perpendiculaires dans lesquels se trouvent principalement les cages d’escalier en raison de la déclivité du terrain, organisent et hiérarchisent la circulation entre les deux ailes : à gauche, l’entrée du public vers les bureaux, à droite, l’entrée vers les locaux de prestige et l’hôtel particulier du Gouverneur. Après modification du plan présenté, exécution d’une première phase, de 1860 à 1869, parachevée intérieurement jusqu’en 1874 et comprenant les deux ailes parallèles et leur liaison : hôtel du Gouverneur et « Caisse Centrale», aile de bureaux à structure intérieure métallique. Lors d’une deuxième phase entamée avant l’achèvement de la première, extension des locaux, pour les besoins accrus de la Banque, sur les plans du seul architecte H. Beyaert, de 1871 à 1878, comprenant les bureaux de la «Caisse de Recouvrement», une tour cylindrique appelée «Tour Beyaert» — occupée par un escalier à noyau creux, au somment duquel l’architecte s’était représenté contemplant le vide — et des bâtiments de communication, tous vers la rue de Berlaimont ; vers la rue de la Banque, l’Imprimerie et la «Maison du Trésor». La liaison entre les bâtiments de ces deux rues, objet d’une troisième phase connue par des plans de H. Beyaert datés de 1893, peu avant son décès, fut cependant réalisée sur les plans de l’architecte L. De Rycker. Ce dernier conçut en outre deux ailes symétriques longeant la rue du Bois Sauvage, de part et d’autre de l’hôtel du Gouverneur, édifiées de 1900 à 1908 à l’usage de bureaux de direction. À l’exception de l’hôtel et de l’aile contiguë à gauche, ce vaste et imposant ensemble fut démoli pour la construction de nouveaux bâtiments sur les plans de l’architecte M. Van Goethem, de 1947 à 1957 (voir boulevard de Berlaimont, no 1-5).

Le complexe bancaire se présente actuellement sous la forme d’un triangle bordant les rues de la Banque, du Bois Sauvage et de la Collégiale, ainsi que le boulevard de Berlaimont. Il groupe, de ce côté, deux longues ailes rectilignes et parallèles séparées par deux cours intérieures rectangulaires, deux ailes longeant la rue de la Banque avec retour rue du Bois Sauvage et intègre les édifices anciens bordant cette dernière. L’espace intérieur est occupé par des cours séparées par des bâtiments de liaison.
Hôtel du Gouverneur. Seul témoin de l’ensemble conçu par Beyaert, aile de deux niveaux à structure en maçonnerie de briques, enduiteL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. à l’arrière, revêtue, en façade à rue et dans les vestibule d’entrée et cage d’escalier d’honneur, de pierre blanche d’Euville, Gobertange, Savonnière et Audun. Toiture soutenue par une charpente métallique. Orgueilleusement conçu comme un «monument à la Banque», richement orné et meublé dans ses moindres détails sur les plans de Beyaert lui-même, bâtiment de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles. inspiré des conceptions classiques manifestées dans les grands ensembles bruxellois de la fin du XVIIIe siècle et mêlant, intérieurement et extérieurement, des éléments des styles RenaissanceLe style néo-Renaissance (de 1860 à 1914 environ) puise son inspiration dans l'architecture de la Renaissance, un courant artistique né en Italie au XVe siècle qui cherchait à ressusciter l’architecture de l'Antiquité gréco-romaine. italienne et française à des motifs Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. prônés par l’École des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. et abondamment utilisés à l’époque du Second EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne..
Agrémentée d’un décor monumental dû aux sculpteurs E. Mélot, L. Wiener et E. Fiers et de motifs ornementaux par G. Houtstont, façade en pierre d’une symétrie et d’un équilibre parfaits, de deux niveaux et neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Matérialisant le départ des axes de circulation, les deux extrêmes, formant avant-corps couronné d’un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire, accueillaient autrefois au rez-de-chaussée, à gauche, l’entrée du public vers un hall et un escalier monumental accédant à l’aile de bureaux en contrebas, à droite, l’entrée particulière de l’hôtel menant à la cour privée du Gouverneur et vers la grande salle des fêtes à l’étage. Entre ces travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’honneur se développent sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. intermédiaires, en retrait derrière un espace clôturé par une élégante grille ornementale en fer forgé ponctuée de médaillonsCartouche rond ou ovale. au monogramme BN sous les faisceaux d’épis de blé. Sur socleMassif surélevant un support ou une statue. ajouré pour les caves, rez-de-chaussée rythmé par les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. formant pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. de part et d’autre des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires en retrait, sur appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillant en larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. au-dessus des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sculptées d’une épaisse guirlandeLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits.. Obturant les jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. vitrés, grillage à motifs géométriques orné d’abeilles stylisées. Bordant ce niveau, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à médaillonsCartouche rond ou ovale. entourés de guirlandesLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. alternant avec des rosettesRosace. Ornement symétrique circulaire évoquant une fleur stylisée ou d’autres végétaux. Se dit également d’une baie circulaire à remplage et/ou vitrail, analogue à cet ornement. La rosette est une rosace de petite taille. à la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. interrompue par les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et gouttesLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube. soutenant la large cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier., support du balcon limitant les deux niveaux. Rappelant entre autres celles de la place Royale, balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. continueUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. ajourée d’oves et rythmée par des vases richement sculptés, au-dessus des désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. panneautésLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris., devant les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’étage à encadrement festonné et sculpté, sous un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré soutenu par des consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. et frappé chacun d’un écu couronné, aux armes d’une province belge. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. rythmé, à la friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale., de métopesDans une frise d’entablement, surface nue ou ornementée qui alterne avec les triglyphes. à trophéesDécor composé d’un regroupement d’objets divers, attributs d’un métier ou d’un art. Trophée de musique, de guerre, etc. auxquelles répondent, au-delà de la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. et denticulesLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube., les désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. cannelésLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes. de la balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de couronnement surmontés de coquillesOrnement symétrique figurant une coquille Saint-Jacques ou un coquillage s’en rapprochant.. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. extrêmes en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., d’allure monumentale, conçues selon un rythme vertical contrastant avec l’horizontalité des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. intermédiaires. Ouvertures axiales : au rez-de-chaussée, porte entourée d’un toreMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. feuillagé interrompu, au linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie., par un large motif décoratif centré sur les emblèmes de Mercure, dieu du commerce : bâton, serpents enroulés, casque ailé. BaieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’étage semblable aux précédentes, se démarquant cependant sous le frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. par un double encadrement dont le plus large est constitué d’un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. soutenu par deux cariatidesStatue féminine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon., œuvres de E. Mélot et L. Wiener. De part et d’autre de ces ouvertures, rez-de-chaussée à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. formant pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ajourés d’oculus à clé en mascaronDécor sculpté figurant un visage humain ou un masque. flanqué de guirlandesLa guirlande est un décor figurant un cordon de fleurs, feuilles ou fruits. d’abondance, sous le couple de colonnesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique du portiqueUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. d’étage encadrant la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. bordée d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. Prolongeant celui de la façade, entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. frappé du monogramme royal de Léopold II entre cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale. à draperies. TympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. des frontonsCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. suggestivement décorés en demi-ronde-bosse, à gauche d’une proue de navire, à droite d’une ruche. Complétant ce décor symbolisant l’opulence liée à l’essor économique, auquel se rattachent aussi les épisDisposition d’éléments en un emboîtement de V. et abeilles des grilles, statues allégoriques couronnant les frontonsCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. au centre de l’attique de couronnement, figurant le commerce et l’industrie, par le sculpteur E. Fiers.

Intégralement conservés, décor intérieur et mobilier somptueux, en style Napoléon III, entièrement dessinés par H. Beyaert et W. Janssens : entre autres escalier monumental à nichesUne niche est un renfoncement dans l’épaisseur d’un mur, qui reçoit parfois un élément décoratif. Elle peut présenter un couvrement et un plan variés, droits ou cintrés. Un élément logé dans une niche sera dit niché. garnies de statues par Schoonjans, E. Fiers, G. De Groot et G. Houtstont, salle des fêtes sur plan en croix, couverte de voûtes en berceau et d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. centrale, ornées de peintures par J. Stallaert, dessus de portes par L. Tinant, sculptures par E. Fiers ; salle du conseil avec tapisseries (cartons de F.-A. Bossuet, par Braquenie de Malines) ; bureau du gouverneur, salles de réunion et salons lambrissésLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., parquets marquetés et plafonds richement ornés et peints. Mobilier réalisé par Wallaert, lustres et appliques par la Compagnie des Bronzes.
La conception et la réalisation de ce programme qui fit école témoignent de la diversité des connaissances et des conceptions architecturales de Beyaert. Le plan général en quadrilatère, l’organisation de la façade à rue, les décors intérieurs et extérieurs de l’hôtel attestent la prédominance de l’influence française. Inspirée des nouvelles techniques en faveur dans les pays anglosaxons, la structure intérieure à ossature métallique de la «Caisse Centrale» avec balcons et galerieUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant. contraste avec la structure maçonnée traditionnelleEn briques et en grèsLa maçonnerie en briques est combinée à des éléments en pierre blanche (par exemple pour la plinthe, l’encadrement des baies, la corniche, ...), alors que l’intérieur se compose d’éléments en bois. Ces immeubles sont couverts par une toiture en bâtière et affichent souvent un pignon à gradins (XVIe-XVIIIe siècles).En colombageUne construction en colombage se compose de terre glaise appliquée sur un squelette en bois, renforcé par un tressage (jusqu’au XIXe siècle). de l’hôtel. Ces éléments révèlent un esprit novateur cependant empreint de traditions, soucieux d’adapter les solutions techniques et l’emploi des matériaux à la fonction des édifices.
Anciens bureaux de direction, édifiés de 1900 à 1908 sur les plans de l’architecte L. De Rycker. S’harmonisant avec celle de l’hôtel contigu dont elle reprend les rythmes, façade de trois niveaux sur caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. suivant la déclivité du terrain. Cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossauxUn pilastre, une colonne ou un autre support est dit colossal lorsqu’il s’élève sur plusieurs niveaux ou sur la plus grande partie de la hauteur du bâtiment. cannelésLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes., entre les larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires vitrées, en retrait et séparées par des allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. sculptées. EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. classique à consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. à mutulesModillons de l’ordre dorique. Éléments décoratifs en forme de dé assez plat, répétés sous une corniche. et balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de couronnement.
Sources
Ouvrages
KAUCH P., Les bâtiments de la Banque Nationale de Belgique à Bruxelles, Bruxelles, 1964.
Périodiques
VICTOIR J., "Les bâtiments de la Banque Nationale à Bruxelles. L’hôtel du Gouverneur", dans La Maison d'hier et d’aujourd'hui, 48, déc. 1980, pp. 18-39.