Typologie(s)

hôtel particulier

Intervenant(s)

Philippe CARMON(maître-)maçon1779

Charles VANDER STRAETEN1824

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30280
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Description

À l’angle de la rue Ducale, pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. formant le pendant du n° 1 établi sur le coin opposé. La parcelle fut achetée en 1779 par R. Carmon. Propriété de J. B. Thielens en 1783, la maison de maître fut ensuite habitée entre autres par le comte P. de Nény, membre du Conseil Privé sous la domination autrichienne, et par la comtesse de Narbonne pendant la période française. Dès 1824, habitation de fonction du gouverneur de la « Algemene Nederlandse Maatschappij », O. Repelaer van Driel, puis, en 1830, celle du gouverneur de la « Société Générale », F. Meeus. En 1831, le régent du royaume, le baron E. Surlet de Chokier, y établit sa résidence. L’hôtel devint la propriété de l’État au cours du troisième quart du XIXe siècle et fut occupé, jusqu’aujourd’hui, par des ministères.


À l’origine, bâtiment du même type que le n° 1, quoique semi-mitoyen. Jusqu’en 1824, la façade Sud aux édiculesAmortissement imitant une petite construction d'inspiration classique. symétriques, grille et avant-corps (1783), suggérait déjà un volume correspondant aux neuf premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. actuelles. Selon les plans de l’architecte Ch. Vander Straeten de 1824, l’entrée principale est obturée et l’avant-corps démoli. L’hôtel est agrandi sur un plan en L, avec une nouvelle façade au Sud et à l’Est, autour de la cour intérieure. Transversalement, attenant à ces nouvelles façades, adjonction d’un pavillon d’accès au Sud, et d’une aile d’écuries et de remises au Nord. Extension du mur de jardin et de la grille de clôture jusqu’au boulevard du Régent. Remaniement de la cour intérieure en 1895, démolition et reconstruction des écuries ; en 1896, sur les plans de l’architecte A. Nyst, exhaussement du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’accès de deux niveaux et d’un niveau de l’aile Nord. En 1949, sur les plans de l’architecte R. Van Cauwenberghe, entre autres exhaussement de l’aile Ouest et fermeture à l’Est au moyen d’une nouvelle aile.


Hôtel de maître de trois niveaux et, respectivement, cinq et neuf plus trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., sous toiture combinée à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. couverte d’ardoises. Façades enduites et peintes, cantonnées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et rythmées horizontalement par le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. ajouré d’ouvertures de cave rectangulaire, le larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. du rez-de-chaussée et la corniche profilée. Façade principale identique à celle du n° 1 ; lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à oreilles et à gouttes mieux conservée. Façade latérale de neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., disposée en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial. selon un schéma symétrique ; traitée dans l’esprit primitif par l’architecte Vander Straeten, comme le démontrent les encadrements plats, semblables à ceux du n° 1. Dans l’axe, travée d’accès d’inspiration néo-classique : porte rectangulaire à vantaux précédée d’un seuilPièce horizontale inférieure de l'encadrement d'une porte. et flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.; à l’étage, balcon à garde-corps en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. précédant une porte-fenêtre sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., l’un et l’autre sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à voluteOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc..
Pavillon d’accès attenant à droite, de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et, à l’origine, un niveau unique à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages., à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. au-dessus des ouvertures, couronné d’une balustrade en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Adapté et exhaussé de deux niveaux supplémentaires dans le même style (voir travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’accès en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. avec larmier, pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. et encadrements plats). Fenêtres grillagées au rez-de-chaussée.


Cour intérieure : façade côté jardin de style néoclassique d’inspiration Empire. Trois niveaux et huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. à l’origine, accentuées de refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages. au rez-de-chaussée ; au bel étage, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. cintrées et serlienneTriplet formé d’une baie centrale couverte d’un arc en plein cintre et de deux petites baies latérales rectangulaires. Ces dernières sont plus basses et plus étroites que la baie centrale. sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche., accosté de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. ioniques et d’impostes formant cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. ; balcon en fer forgé continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.; encadrements à filets au troisième niveau. PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’accès attenant et aile d’écuries également à refendsLe refend est un canal dans un parement, accusant ou simulant le tracé de joints d'un appareil à bossages.. Aspect primitif largement modifié ; ossature métallique, vitrée, faisant office de dernier niveau au pavillon d’accès.
Intérieur : vestiges de l’aménagement initial dans les pièces du côté rue Ducale ; lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce., boiseries, plafonds stuqués et escalier. Escalier d’honneur néoclassique datant de 1824.

Sources

Archives
AVB/TP 10297 (1824), 10337 (1895, 1896), 60888 (1949).