Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Désiré WILLAERTarchitecte1905

Grégoire, fils LEBLICQentrepreneur, architecte1905

Statut juridique

Classé depuis le 28 avril 1994

Styles

Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2009-2011

id

Urban : 19625
voir plus

Description

Maison personnelle de Guillaume Des Marez (1870-1931), historien et archiviste de la Ville de Bruxelles, qui l'occupa jusqu'à sa mort en 1931. De style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., cette maison bourgeoise, qui reflète les goûts et les centres d'intérêts de son commanditaire, est signée «D. Willaert arch.», et a été conçue en 1905 (entrepreneur G. Leblicq Fils).

Elle fait partie de l'enfilade de maisons bourgeoises qui borde l'avenue, remarquable tant du point de vue strictement architectural que pour l'entité qu'elle forme en tant que site.

Façade comptant deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux coiffés d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampantsAdjectif indiquant qu’un élément d’élévation n’est ni horizontal ni vertical. Par extension, nom donné aux éléments situés de biais d’un pignon ou d’un fronton. droits; épi de faîtageAmortissement d’ordinaire en fer, zinc ou terre cuite, situé au faîte du toit. (rose des vents). Construite en briques rouges, elle est abondamment rehaussée d'éléments en pierre blanche, la plupart aux détails sculptés. Fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ou meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de pierre; impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. ornées de vitraux de teinte verte. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de gauche est marquée, au premier étage, d'une logetteLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. de pierre ornée de panneauxLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. en bas-reliefs (armoiries de la commune d'Ixelles au centre) et reposant sur de minces colonnettesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne., formant ainsi un porchePorche. Hall d’entrée en avant-corps d’un bâtiment ou espace couvert devançant une porte en renfoncement. Portail. Porte monumentale à embrasure profonde. pour la porte d'entrée, elle-même accessible depuis un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment.. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. en fleur de lys. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. d'origine.

Intérieur remarquable, également de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes).; le décor mural comporte entre autres des représentations de l'abbaye de la Cambre toute proche et qui fut restaurée et partiellement reconstruite grâce à cet historien.

Façade grevée d'une servitude non-aedificandi aménagée en jardinet participant à la conception paysagère et pittoresqueLe style cottage (de la fin du XIXe au milieu du XXe s.) s’inspire de l’architecture rurale, et particulièrement des « cottages » anglais. Il se caractérise par l’emploi d’éléments de bois ou de faux bois : garde-corps, colombages, fermes apparentes, etc. Des formes pittoresques, particulièrement celles des toitures, enrichissent les volumes. du quartier des Étangs; les grilles de clôture en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. sont vraisemblablement d'origine.

Classement 28.04.1994

Sources

Archives
ACI/Urb. 188-11.

Ouvrages
Guillaume Des Marez Courtrai 1870-Ixelles 1931
, Cercle d'histoire d'Ixelles–Commission française de la Culture de l'agglomération de Bruxelles, Bruxelles, 1982.
Monument et sites protégés, éd. Mardaga, Région de Bruxelles-Capitale, 1999, p. 90.

Périodiques
SEGERS, J., «Un Ixellois d'adoption: Guillaume Des Marez», Mémoire d'Ixelles, 3, 1981, pp.15-19.