Typologie(s)
maison bourgeoise
Intervenant(s)
Désiré WILLAERT – architecte – 1905
Grégoire, fils LEBLICQ – entrepreneur, architecte – 1905
Styles
Néo-Renaissance flamande
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2009-2011
id
Urban : 19625
Description
Maison personnelle de Guillaume Des Marez (1870-1931), historien et archiviste de la Ville de Bruxelles, qui l'occupa jusqu'à sa mort en 1931. De style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., cette maison bourgeoise, qui reflète les goûts et les centres d'intérêts de son commanditaire, est signée «D. Willaert arch.», et a été conçue en 1905 (entrepreneur G. Leblicq Fils).
Elle fait partie de l'enfilade de maisons bourgeoises qui borde l'avenue, remarquable tant du point de vue strictement architectural que pour l'entité qu'elle forme en tant que site.
Façade comptant deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux coiffés d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits; épi de faîtage (rose des vents). Construite en briques rouges, elle est abondamment rehaussée d'éléments en pierre blanche, la plupart aux détails sculptés. Fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ou meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de pierre; impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. ornées de vitraux de teinte verte. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de gauche est marquée, au premier étage, d'une logette de pierre ornée de panneaux en bas-reliefs (armoiries de la commune d'Ixelles au centre) et reposant sur de minces colonnettes, formant ainsi un porche pour la porte d'entrée, elle-même accessible depuis un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment.. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. en fleur de lys. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. d'origine.
Intérieur remarquable, également de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes).; le décor mural comporte entre autres des représentations de l'abbaye de la Cambre toute proche et qui fut restaurée et partiellement reconstruite grâce à cet historien.
Façade grevée d'une servitude non-aedificandi aménagée en jardinet participant à la conception paysagère et pittoresque du quartier des Étangs; les grilles de clôture en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. sont vraisemblablement d'origine.
Classement 28.04.1994
Elle fait partie de l'enfilade de maisons bourgeoises qui borde l'avenue, remarquable tant du point de vue strictement architectural que pour l'entité qu'elle forme en tant que site.
Façade comptant deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux coiffés d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. à rampants droits; épi de faîtage (rose des vents). Construite en briques rouges, elle est abondamment rehaussée d'éléments en pierre blanche, la plupart aux détails sculptés. Fenêtres à croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit. ou meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de pierre; impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. ornées de vitraux de teinte verte. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de gauche est marquée, au premier étage, d'une logette de pierre ornée de panneaux en bas-reliefs (armoiries de la commune d'Ixelles au centre) et reposant sur de minces colonnettes, formant ainsi un porche pour la porte d'entrée, elle-même accessible depuis un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment.. AncresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. en fleur de lys. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. d'origine.
Intérieur remarquable, également de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes).; le décor mural comporte entre autres des représentations de l'abbaye de la Cambre toute proche et qui fut restaurée et partiellement reconstruite grâce à cet historien.
Façade grevée d'une servitude non-aedificandi aménagée en jardinet participant à la conception paysagère et pittoresque du quartier des Étangs; les grilles de clôture en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. sont vraisemblablement d'origine.
Classement 28.04.1994
Sources
Archives
ACI/Urb. 188-11.
Ouvrages
Guillaume Des Marez Courtrai 1870-Ixelles 1931, Cercle d'histoire d'Ixelles–Commission française de la Culture de l'agglomération de Bruxelles, Bruxelles, 1982.
Monument et sites protégés, éd. Mardaga, Région de Bruxelles-Capitale, 1999, p. 90.
Périodiques
SEGERS, J., «Un Ixellois d'adoption: Guillaume Des Marez», Mémoire d'Ixelles, 3, 1981, pp.15-19.
ACI/Urb. 188-11.
Ouvrages
Guillaume Des Marez Courtrai 1870-Ixelles 1931, Cercle d'histoire d'Ixelles–Commission française de la Culture de l'agglomération de Bruxelles, Bruxelles, 1982.
Monument et sites protégés, éd. Mardaga, Région de Bruxelles-Capitale, 1999, p. 90.
Périodiques
SEGERS, J., «Un Ixellois d'adoption: Guillaume Des Marez», Mémoire d'Ixelles, 3, 1981, pp.15-19.
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