Typologie(s)

maison d’habitation
rez-de-chaussée commercial

Intervenant(s)

Émile JANLETarchitecte1893-1898

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2006-2008

id

Urban : 18424
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Description

Vingt-quatre maisons de style éclectique, conçues par l'architecte Émile Janlet en 1893 (nos 5 à 21 avenue Palmerston et 19 à 23 rue Boduognat), 1894 (nos 23 à 27 avenue Palmerston, 46 à 48 square Ambiorix, 60 et 62-64 rue Charles Martel) et 1898 (nos 52 à 58 rue Charles Martel).

Elles sont toutes commanditées par l'entrepreneur Louis De Waele, à l'exception des nos 9 et 11 de l'avenue Palmerston, bâtis pour des commanditaires individuels profitant des avantages financiers d'une réalisation de cette ampleur (HEYMANS, V., 1994, p. 327).

Élévations en briques rouges, rehaussées d'éléments de pierre, blanche pour la plupart, à l'exception de celles des nos 9 et 11, en pierre blanche rehaussée de pierre bleue. Hormis celles des bâtiments d'angle, les façades sont de composition asymétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition asymétrique lorsqu’elle compte deux travées inégales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux. La travée principale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. Les caves, d’ordinaire à demi enterrées, se marquent en façade par un soubassement élevé. de trois niveaux. HuisseriesMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. et ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. en majeure partie conservées.

Aux nos 7 à 25 avenue Palmerston et 46 à 48 square Ambiorix, façades soignées, traitées de manière analogue. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. ou linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de pierre bleue et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager., certains ménageant un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d'un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale.. Certaines portes sont sous corniche et baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. ; plusieurs sont précédées de quelques marches. En travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., balconnet au rez-de-chaussée ainsi qu'au premier étage, sur deux ou quatre consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., et parfois au second. Dans certains cas, la fenêtre du premier, en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée, est dotée d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur.... EntablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. parfois en encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb. ou à arcatures. En travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres., parfois passante et dotée d'un balconnet ou d'un simple garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement., toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et épi de faîtage ou en pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc..
Aux nos 7 à 25 de l'avenue, à l'origine, deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. dans le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. – une fenêtre et une porte de même taille, protégée derrière une grille – surmontées d'une large porte-fenêtre partageant avec la porte principale un même linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée.. En lieu et place de cette porte-fenêtre, Janlet avait prévu une baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. devançant une petite loggiaPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries., ce qui ne fut jamais réalisé (HEYMANS, V., 1994, p. 149). L'architecte avait en outre envisagé, en guise d'entrée, l'aménagement d'un « perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. extérieur couvert [qui] imprimerait aux façades un aspect pittoresque, mieux en rapport avec la situation du quartier ». Le projet fut cependant refusé.

Avenue Palmerston 7 (photo 2007).

Au no 7 avenue Palmerston, façade transformée en 1928 par les architectes Léon Govaerts et Alexandre Van Vaerenberg : enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. en simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche, bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. au premier étage et fenêtres jumelles à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. au second. LucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. axiale simplifiée. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. percé ultérieurement d'une entrée de garage. Grille du jardinet supprimée.

Avenue Palmerston 9 et 11 (photo 2008).

Au no 9, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. ornée ultérieurement d'un vitrail intégrant le millésime « 1910 ».
Au no 11, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la porte ornée d'un vitrail. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. percé ultérieurement d'une entrée de garage. Au rez-de-chaussée, le décor polychrome des plafonds est partiellement conservé.

Avenue Palmerston 13 à 19 (photo 2008).

Au no 13, jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la porte orné d'un vitrail.
Au no 15, une logette de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. est placée sur l'assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. du balcon en 1907. Jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la porte orné d'un vitrail figurant un cygne. Grille de l'entrée du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. remplacée par une porte de bois.
Au no 17, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés aux étages, garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... du premier et grille d'entrée du jardinet supprimés.
Au no 19, grille d'entrée du jardinet supprimée.

Avenue Palmerston 21 (photo 2007).

Au no 21, façade modifiée en 1901 par le menuisier-entrepreneur Camille Deporter. Il place en travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. un oriel en bois de plan arrondi aux deux premiers niveaux ; dans l'axe, fenêtre descendant pratiquement jusqu'au sol et, latéralement, vitrage courbe et allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre.. La maison est en outre surhaussée d'un niveau, scandé de meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de pierre en pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. et haute corniche de bois. Barres d'appuiPetit garde-corps de faible hauteur et non saillant, compris dans l’embrasure d’une fenêtre. en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage..

Avenue Palmerston 23 et 25 (photo 2008).

Au no 23, garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... du second étage et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. du rez-de-chaussée remplacés ; porte du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. privée de sa grille.
Au no 25, porte du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. transformée en fenêtre et grille d'entrée du jardinet supprimée.

Square Ambiorix 46 à 48 (photo 2007).

Au no 47 square Ambiorix, fenêtre du soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. transformée ultérieurement en porte, accessible par un escalier de service creusé dans le jardinet.
Au no 48 square Ambiorix, l'intérieur conserve de nombreux vitraux. Celui de la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la porte représente un perroquet sur fond de soleil et la fenêtre du salon est dotée d'un brise-vue à motifs floraux. Au sous-sol, les deux pièces sont séparées par une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. garnie de vitraux figurant des personnages féminins. La salle de bains en est également dotée, tout comme les repos d'escalier.

Avenue Palmerston 5 (Collection de Dexia Banque, s.d.).

Au no 5 avenue Palmerston, à l'angle de la rue Boduognat, maison de trois niveaux et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. rehaussée de simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche. Deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers l'avenue, la première d'entrée, coiffée d'un pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins. interrompu à gauche, la seconde devancée d'un balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Vers la rue Boduognat, les deux premières travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont séparées par une large gaineEspace dans lequel se déplacent la cabine et/ou le contrepoids, délimité par les parois, le plafond et le fond de la cuvette. La gaine peut être fermée ou partiellement ouverte.  de cheminée sur arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., intégrant des fenêtres aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. et coiffée d'une souche flanquée de gradins. Entrée carrossable à la dernière travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., menant à l'origine à une petite écurie.

Avenue Palmerston 5, deuxième étage, détail du vitrail de la grande chambre arrière (© V. Heymans, 1994).

En 1908, Louis De Waele vend la maison à Fernand Dugniolle, chef de bureau au Ministère de la Justice, qui fait entièrement redécorer l'intérieur (HEYMANS, V., 1994, p. 344). Outre des références à la Justice et des allusions à la peinture, la musique ou encore la philosophie, le nouveau propriétaire dote sa maison d'un arbre généalogique familial en vitrail dans la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier., ainsi que de diverses représentations de Jeanne d'ArcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné., sainte-patronne de sa mère. Il insère en outre ses initiales en mosaïque dans le revêtement du vestibule. Dans la cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier., les dessous de volées et les plafonds sont peints de motifs floraux ou d'angelots. Les plafonds de la salle à manger, au rez-de-chaussée, ainsi que de la grande chambre du premier étage sont également ornés d'un décor polychrome. Au deuxième étage, les fenêtres des chambres sont garnies de vitraux, certains figurant des personnages.

Avenue Palmerston 27 (photo 2007).

Au no 27 avenue Palmerston, imposante maison d'angle de trois niveaux, présentant deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers le square Ambiorix, la première plus large, et deux autres vers l'avenue, la seconde d'entrée et en décalage. Ces deux façades sont reliées par une monumentale tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. montant de fond. Fenêtres rectangulaires, la plupart à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie., simple ou double croiséeBaie à croisée. Baie divisée par des meneau(x) et traverse(s) se croisant à angle droit., sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. ménageant un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. orné d'un cartoucheDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale.. Porte métallique d'inspiration Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte., surmontée de portes-fenêtres à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur.... Toiture en bâtièreToit à deux versants., percée de quatre lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. TourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. de quatre niveaux, de plan polygonal aux trois premiers, carré au dernier. Porte-fenêtre à balconnet aux deux premiers niveaux, celle du premier flanquée de deux fenêtres étroites. La tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. est coiffée d'une remarquable toiture à bulbe agrémentée de petites lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., ainsi que d'un haut épi de faîtage.

Dans les rues Charles Martel et Boduognat, des artères secondaires, les façades sont plus simples.

Rue Charles Martel 52 à 60 (photo 2008).

Rue Charles Martel nos 52 à 60, façades identiques une sur deux. Celles des nos 52, 56 et 60 sont en outre identiques à celles des nos 19 à 23 rue Boduognat.

Rue Boduognat 19 à 23 (© V. Brunetta & M. Eberlin, 2009).

Toutes les six sont rehaussées de pierre blanche et d'éléments enduits. Celles des nos 54 et 58 ne sont, quant à elles, rehaussées que d'éléments enduits. Au premier étage, fenêtres munies d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux., celui de la travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. ceignant un balcon.
Aux nos 54 et 58 rue Charles Martel, fenêtres des trois niveaux à linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., ceux des étages sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager.. Porte à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie.. Au no 54, baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la porte ornée d'un vitrail ; châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. du deuxième étage remplacés. Au no 58, logette de plan trapézoïdal établie en 1930 sur toute la largeur du premier étage. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés.
Aux nos 52, 56 et 60 rue Charles Martel et aux nos 19 à 23 rue Boduognat, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du rez-de-chaussée sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., celles des étages à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. PiédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. harpés. Fenêtres du premier sous corniche. Au no 52 rue Charles Martel, porte à grille remplacée en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. et jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. orné d'un vitrail ; châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés. Au no 56, garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... du balcon et châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés. Au no 60, jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. de la porte orné d'un vitrail ; châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. remplacés au premier étage. Au no 21 rue Boduognat, élévation aujourd'hui peinte. Elle est en outre sommée d'une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. axiale à toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., percée de deux fenêtres jumelles.

Rue Charles Martel 62-64 (photo 2008).

Au no 62-64 rue Charles Martel, maison de rapport d'angle à rez-de-chaussée commercial de quatre niveaux dont un entresolé. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. rehaussée de pierre blanche et simili-pierreEnduit dont la couleur et la texture imitent la pierre de manière très convaincante, avec généralement des joints factices remplis de mortier gris. blanche. Une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers le square Ambiorix, percée d'une porte et devancée d'un balcon au troisième niveau. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. vers la rue, la première, d'entrée, en décalage. Les deux suivantes percées d'une vitrine, la seconde intégrant une porte. Elles sont séparées par une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. aux étages et dotées d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... au troisième niveau. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du rez-de-chaussée sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée., celles des étages sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de pierre ou arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Vers la rue Charles Martel, la maison était à l'origine bordée d'un jardin clos d'un mur à entrée axiale. Un garage y sera aménagé ultérieurement, puis un commerce.

Sources

Archives
AVB/TP 5 à 19 avenue Palmerston, 19 à 23 rue Boduognat : 18570 (1893) ; 11 avenue Palmerston : 18573 (1893), 59489 (1950) ; 23 à 27 avenue Palmerston, 46 à 48 square Ambiorix, 60 et 64 rue Charles Martel : 4320 (1894) ; 52 à 58 rue Charles Martel : 8751 (1898) ; 7 avenue Palmerston : 34565 (1928), 71500 (1949) ; 15 avenue Palmerston : 18575 (1907) ; 21 avenue Palmerston : 18576 (1901) ; 58 rue Charles Martel : 36257 (1930) ; 62-64 rue Charles Martel : 27580 (1921).

Ouvrages
HEYMANS, V., Architecture et Habitants. Les intérieurs privés de la bourgeoisie à la fin du XIXe siècle (Bruxelles, quartier Léopold – extension nord-est) (thèse de doctorat en Histoire de l'Art), Université libre de Bruxelles, Bruxelles, 1994, pp. 149, 153, 327, 344, fiche 228.