Typologie(s)
sculpture et monument commémoratif
Intervenant(s)
Jef LAMBEAUX – sculpteur – 1898-1899
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
2006-2008
id
Urban : 18421
Description
Groupe en bronze sculpté par Jef Lambeaux, commandé par la Ville de Bruxelles en 1898.
Achevé en octobre 1899, le modèle en grandeur d'exécution fut livré au fondeur J. Petermann en mars 1901. Après avoir été temporairement exposée au square Ambiorix (HEYMANS, V., 1995, p. 44), l'œuvre fut placée au centre de l'avenue le 16 juillet 1902.
Juchée sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre bleue, elle représente une nymphe nue jouant des castagnettes et fredonnant un air probablement grivois à l'oreille d'un vieux faune. De sa main gauche, le satyre repousse un enfant.
À l'époque, certains jugèrent la scène inconvenante, comme l'un des membres du Conseil communal, qui l'estima « de nature à offusquer les passants [et] indécent[e] pour les enfants » (Bulletin communal, 1898, t. I, p. 594).
Classement 14.07.1994.
Achevé en octobre 1899, le modèle en grandeur d'exécution fut livré au fondeur J. Petermann en mars 1901. Après avoir été temporairement exposée au square Ambiorix (HEYMANS, V., 1995, p. 44), l'œuvre fut placée au centre de l'avenue le 16 juillet 1902.
Juchée sur un socleMassif surélevant un support ou une statue. de pierre bleue, elle représente une nymphe nue jouant des castagnettes et fredonnant un air probablement grivois à l'oreille d'un vieux faune. De sa main gauche, le satyre repousse un enfant.
À l'époque, certains jugèrent la scène inconvenante, comme l'un des membres du Conseil communal, qui l'estima « de nature à offusquer les passants [et] indécent[e] pour les enfants » (Bulletin communal, 1898, t. I, p. 594).
Classement 14.07.1994.
Sources
Archives
AVB/TP 3365 (1901-1902).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1898, t. I, pp. 593-595.
Ouvrages
DEROM, P. (dir.), Les sculptures de Bruxelles, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, Éditions Pandora, Anvers, 2000, p. 118.
DEROM, P., Les sculptures de Bruxelles. Catalogue raisonné, Galerie Patrick Derom, Bruxelles, 2002, p. 69.
HEYMANS, V., Le quartier des Squares. Marguerite, Ambiorix, Marie-Louise, Gutenberg, coll. Bruxelles, Ville d'Art et d'Histoire, 13, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Service des Monuments et des Sites, Bruxelles, 1995, p. 44.
Arbres remarquables à proximité