Typologie(s)
maison et atelier d’artiste
Intervenant(s)
Paul CAUCHIE – architecte, peintre de sgraffite – 1926
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Art Déco
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Woluwe-Saint-Pierre (DMS-DML - 2002-2009, 2014)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2002-2004
id
Urban : 17332
Description
Maison moderniste à trois niveaux sous toit plat et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales et décalées, résultant de deux interventions, l'une en 1926, l'autre en 1936, toutes deux par l'architecte Paul Cauchie. La maison constitue l'une des quatre constructions recensées de cet architecte, surtout célèbre comme décorateur. L'architecte y possédait en outre un atelier de peinture au chevalet et y résida en compagnie de la propriétaire, Mlle Margueritte Scoriels.
Conçue en 1926, la maison comptait au départ deux niveaux. Les plans d'origine présentent un étage recouvert de sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. dans sa partie supérieure. La maison est ensuite exhaussée d'un niveau en 1936.
Façade revêtue d'un crépiLe crépi est un enduit non lissé de plâtre ou de mortier. Il est rugueux, ce qui le distingue des autres enduits. gris. Étages partiellement recouverts d'un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. blanc, mouluré de petits toresMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. verticaux sur les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. et délimité par deux bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. saillants de briques rouges. Porte à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. de brique chanfreinés. Surmontant la fenêtre du rez-de-chaussée, médaillonCartouche rond ou ovale. en carré sur pointe encadré de briques, orné d'un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. figurant un homme jouant de la lyre et du millésime 1926. Il s'agit probablement d'un des derniers sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. réalisés à Bruxelles, puisque cette technique tombe en désuétude après la Première Guerre mondiale. Troisième niveau percé d'une haute baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée et marqué, en travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., par la saillie d'une logette sur assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. de béton armé, accolée à la corniche. Corniche en bois à double bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois, à fleur de parementRevêtement de la face extérieure d’un mur..
La maison ne jouait pas pour l'architecte le rôle de vitrine de son savoir-faire, contrairement à sa fastueuse maison personnelle, rue des Francs no 5 à Etterbeek. Rien n'y est ostentatoire. L'intérieur, plus encore que la façade, reste simple et sans prétention. Le plan comprend les traditionnelles pièces en enfilade. L'escalier d'origine présente encore sa rampe à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en fuseauxOrnement de style Renaissance flamande, en forme de tournage engagé, rétrécissant régulièrement vers le bas.. Au rez-de-chaussée et à l'étage subsistent des placards à simples vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. plans, dénués de décor et de mouluration. Des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre analogues à ceux de la façade à rue ouvrent sur le petit jardin. Aux étages, deux bas-reliefs en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. figurent des putti dans un style académique. Ils seraient l'œuvre du voisin, le sculpteur Oscar de Clerck (voir no 155). La haute fenêtre au dernier niveau de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée ouvre sur une pièce singulièrement haute et exiguë. C'est probablement dans cette petite pièce éclairée par la lumière du nord que Cauchie peignait sur son chevalet.
Conçue en 1926, la maison comptait au départ deux niveaux. Les plans d'origine présentent un étage recouvert de sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. dans sa partie supérieure. La maison est ensuite exhaussée d'un niveau en 1936.
Façade revêtue d'un crépiLe crépi est un enduit non lissé de plâtre ou de mortier. Il est rugueux, ce qui le distingue des autres enduits. gris. Étages partiellement recouverts d'un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. blanc, mouluré de petits toresMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. verticaux sur les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. et délimité par deux bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. saillants de briques rouges. Porte à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. de brique chanfreinés. Surmontant la fenêtre du rez-de-chaussée, médaillonCartouche rond ou ovale. en carré sur pointe encadré de briques, orné d'un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. figurant un homme jouant de la lyre et du millésime 1926. Il s'agit probablement d'un des derniers sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. réalisés à Bruxelles, puisque cette technique tombe en désuétude après la Première Guerre mondiale. Troisième niveau percé d'une haute baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée et marqué, en travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., par la saillie d'une logette sur assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. de béton armé, accolée à la corniche. Corniche en bois à double bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois, à fleur de parementRevêtement de la face extérieure d’un mur..
La maison ne jouait pas pour l'architecte le rôle de vitrine de son savoir-faire, contrairement à sa fastueuse maison personnelle, rue des Francs no 5 à Etterbeek. Rien n'y est ostentatoire. L'intérieur, plus encore que la façade, reste simple et sans prétention. Le plan comprend les traditionnelles pièces en enfilade. L'escalier d'origine présente encore sa rampe à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en fuseauxOrnement de style Renaissance flamande, en forme de tournage engagé, rétrécissant régulièrement vers le bas.. Au rez-de-chaussée et à l'étage subsistent des placards à simples vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. plans, dénués de décor et de mouluration. Des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre analogues à ceux de la façade à rue ouvrent sur le petit jardin. Aux étages, deux bas-reliefs en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. figurent des putti dans un style académique. Ils seraient l'œuvre du voisin, le sculpteur Oscar de Clerck (voir no 155). La haute fenêtre au dernier niveau de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée ouvre sur une pièce singulièrement haute et exiguë. C'est probablement dans cette petite pièce éclairée par la lumière du nord que Cauchie peignait sur son chevalet.
Sources
Archives
ACWSP/Urb. 92 (1926), 49 (1936).
Arbres remarquables à proximité