Recherches et rédaction
2006
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue François Desmedt est une longue voie sinueuse. Elle prend son départ au carrefour formé par le Stuyvenberg, la rue Henri Vandermaelen et la rue Jean-Baptiste Verheyden. Elle croise ensuite l'avenue de Hinnisdael et la drève du Bonheur pour aboutir rue Longue.
Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'artère consistait en un chemin de campagne serpentant au milieu des pâtures. Dénommée « chemin neuf » sur l'Atlas communal de 1808, on la retrouve sous la dénomination Onze-Lieve-Vrouwstraat (rue Notre-Dame) dans les demandes de permis de bâtir des maisons de la fin du XIXe siècle. Ce nom trouve probablement son origine dans la présence de l'« Arbre de la Vierge » figuré sur ce même Atlas au carrefour de l'actuelle drève du Bonheur.
À la fin du XIXe siècle se trouvait à cet endroit une chapelle dédiée à la Vierge, entourée d'une couronne de magnifiques tilleuls (JANSEGERS, J., 1963, p. 22). Sans doute avait-on remplacé l'arbre de la Vierge signalé en 1808 par une construction en dur. Lors de l'élargissement de la rue, la chapelle fut déplacée non loin de là (voir notice), (FALCKENBACK, P., 1992, p. 65). Le plan de cet élargissement est approuvé par le Conseil communal le 14.04.1914.
Après la Première Guerre mondiale, l'artère reçoit son nom actuel, celui d'un soldat belge victime du conflit.
La rue François Desmedt est aujourd'hui bordée de bâtiments d'époques variées. Les plus anciens sont des constructions rurales, bâties à la fin du XIXe siècle, dans la partie coudée de la rue, vers le Stuyvenberg. Il s'agit de fermes modestes, comme on en construit beaucoup dans l'ancien village de Stockel à cette époque. Des bâtiments assez bas (d'ordinaire d'un niveau et demi) et assez larges, avec une partie affectée au logis et l'autre abritant une étable. Presque invariablement, ces bâtiments ont fait l'objet d'une division en deux petites maisons, ainsi que d'un exhaussement. Cette typologie rurale est encore reconnaissable aux nos 5 et 7 (1906), au no 16-18 (exhaussé en 1923), aux nos 19, 21 et 23 (1898), au no 32, aux nos 39 et 41, aux nos 44 et 48 (exhaussés en 1924), au no 63-65 (exhaussé en 1923), au no 61, au no 69, ainsi qu'aux nos 92 et 94.
Aux nos 50 et 52, deux petites maisons résultent de la division, en 1941, d'une fermette bâtie en 1882. Les traces sur le pignon du no 52 montrent que l'ensemble a fait l'objet d'un exhaussement et ne présentait à l'origine qu'un niveau et demi.
La rue compte également diverses maisons ouvrières à deux niveaux, bâties peu avant la Grande Guerre. Certaines sont construites par groupes de deux, comme les nos 40 et 42 (1912). Une longue enfilade de maisons de ce genre, conçues en 1909 et 1910, prend place aux nos 156 à 170.
Les autres maisons de la rue remontent pour la plupart à l'entre-deux-guerres. Il s'agit de maisons unifamiliales, hautes de deux niveaux, s'inspirant modestement de l'Art Déco ou de l'éclectisme. Du no 113 au n° 151 s'étire une enfilade assez cohérente de maisons de ce type.
Sources
Archives
ACWSP/Urb. alignement 8.
ACWSP/Urb. 5 et 7 : 373 (1906) ; 16-18 : 570 (1923) ; 40 et 42 : 59 et 60 (1912) ; 44 et 48 : 65 (1924) ; 63-65 : 586 (1923) ; 156, 158 : 639 (1910) ; 160 : 642 (1910) ; 162, 164 : 606 (1909) ; 168 : 707 (1910) ; 170 : 544 (1909).
nos 50 et 52 : ACB, WSP, 3e division, section D, MC 207 : 1882-3, 1941-2.