Recherches et rédaction

2005

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventairePetite rue rectiligne reliant l'avenue de Tervueren et le carrefour formé par la rue du Collège Saint-Michel. À partir de là, elle est prolongée par la rue Maurice Liétard. Son tracé fut approuvé par l'arrêté royal du 06.02.1896, relatif à la construction de l'avenue de Tervueren (voir avenue de Tervueren). Elle porte le nom du propriétaire des terrains sur lesquels elle a été tracée et aménagée.

La rue présente un bâti hétérogène, composé de maisons d'habitations et d'immeubles à appartements plus ou moins importants. Deux grandes phases de constructions se dégagent : la première remonte à 1900-1925, la seconde correspond aux années 1950, période durant laquelle le front bâti est complété.

Eclectisme et Beaux-Arts sont les styles dominant de la rue dans la première moitié du XXe siècle. Si certaines maisons en témoignent encore, tels que les nos 7, 8, 11, 14, 15 (voir ces nos), d'autres ont été lourdement remaniées dans le courant des années 1920 et seuls quelques éléments en façade témoignent encore de leur style originel. C'est le cas du no 9, maison bourgeoise de 1909, par l'architecte De Lestré de Fabribeckers, qui comprend aujourd'hui un garage (1953) et dont la façade arrière a été transformée en 1994 par l'architecte Pierre Blondel. À l'origine, la façade avant arborait une décoration Beaux-Arts, encore perceptible dans la travée principale (châssis à petits-bois, bow-window couronné par une terrasse à garde-corps en fer forgé et serlienne).

La physionomie de la rue se modifie profondément dans la première moitié des années 1950. L'intervention sur le bâti existant reprend. En 1947, au no 5, l'architecte A. Cornut remplace par un petit immeuble de rapport, une maison d'artiste de 1912, de style néo-Renaissance flamande, où se trouvait à l'origine l'atelier du peintre et restaurateur Joseph Venderveken (1872-1964). En 1950, l'architecte J. Van Hall rehausse la façade de l'ancien pensionnat « Gatti de Gamond », au no 10, et transforme le bâtiment de Pierre Meewis (1907) en profondeur. L'imposante frise de sgraffites du deuxième niveaux du bâtiment éclectique disparaît alors. Au no 3A, en 1953, un modeste immeuble de rapport, par l'architecte René Coppens, remplace un garage de l'architecte Gaston Chambon (1910).

Parallèlement des immeubles à appartements sont implantés sur les parcelles libres. Le premier d'entre eux, le no 17, au gabarit modeste, date de 1951. Il est implanté à l'angle de la rue du Collège Saint-Michel sur les plans de l'architecte J.M. Danlee. En 1953 et 1954, des immeubles à appartements de cinq à sept niveaux, avec revêtement en simili-pierre blanche, sont élevés aux angles formés par la rue avec l'avenue de Tervueren : au no 1, architecte Jean De Ligne (voir aussi avenue de Tervueren, no 223-225), au no 1a-1b, architecte Franz Mertens, au no 2-2a, construction de l'architecte J. Van Hall. Au no 4, un petit immeuble de rapport de briques jaunes est conçu en 1953 par l'architecte J. Lambermont.
Le dernier immeuble est implanté en 1962, au no 3, sur les plans de l'architecte M. Dorselaer.

Sources

Archives
ACWSP/Urb. : 105 (1954) ; 1a : 268 (1954) ; : 299 (1953) ; 2b : 104 (1954) ; : 24 (1962), 146 (1990) ; 3a : 648 (1910), 32 (1953) ; : 12 (1912), 168 (1947) ; : 554 (1909), 533 (1953), 145 (1994) ; 10 : 440 (1907), 821 (1950) ; 16 : 735 (1911) ; 17 : 326 (1951).
10 : ACWSP/SP carte postale no 297.