Recherches et rédaction
2010-2012
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
L'avenue Albert-Élisabeth relie le boulevard Brand Whitlock à la rue Bâtonnier Braffort. L'avenue des Deux Tilleuls y aboutit côté impair.
À la fin du XIXe siècle, la future avenue n'est encore qu'un chemin délimitant, avec l'avenue Georges Henri, un îlot occupé par plusieurs propriétés arborées. Le tracé de la nouvelle artère s'inscrit dans le plan en damier imaginé aux alentours de 1900 par Firmin Lambeau, administrateur de la Tuinbouwmaatschappij van Linthout (Société horticole de Linthout). Cette société anonyme créée en 1898 et reconvertie dans l'immobilier acquiert et lotit à cette époque de nombreux terrains bordant l'actuel boulevard Brand Whitlock afin de les revendre.
L'avenue, qui devait à l'origine compter un second tronçon au-delà du boulevard (l'actuelle rue Saint-Henri), est baptisée Albert et Élisabeth par décision du Conseil communal du 19.12.1900. Cette dénomination, qui rend hommage aux futurs souverains, mariés en octobre de la même année, sera simplifiée, avant 1935, en avenue Albert-Élisabeth.
Au début des années 1900, l'artère est seulement bordée par le site du futur pensionnat du Sacré-Cœur de Lindthout dans le premier tronçon côté impair (voir nos1, 3), ainsi que par deux propriétés dans la seconde moitié de l'artère côté pair, situées sur une butte. La seconde propriété, celle de la famille Janssens, comprenait un «château».
L'artère se bâtit essentiellement entre le début des années 1900 et la Première Guerre mondiale, de maisons pour la plupart de style éclectique. Pointons deux enfilades particulièrement cohérentes, dominées par ce style, du no4 au no38 (voir ces numéros), ainsi que du no7 au no13, les trois derniers numéros dus à un même auteur.
Côté pair, les maisons de la seconde moitié de l'avenue sont alignées en retrait de celle-ci. Parmi elles, les nos52 à 60 (voir nos56 à 60) se sont implantés en bordure de la butte susmentionnée. Le talus qui les séparait de l'avenue fut supprimé en 1915 au profit d'une zone de recul. Les quelques parcelles restées vierges se construisent dans les années 1920 (voir nos46 et 48) ou après-guerre, comme le no42, une habitation de médecin conçue en 1964 (ingénieur-architecte E. Van Steenbergen). La propriété Janssens ne sera entièrement supprimée que dans les années 1970, au profit d'une vaste barre de logements.
Côté impair, le Sacré-Cœur se dote progressivement de bâtiments à front d'avenue: avant 1914 pour l'angle avec l'avenue des Deux Tilleuls, vers 1935 pour le no3 et enfin en 2001-2002 pour le no1 (voir ces numéros). Au no15 se dresse l'ancienne maison personnelle du sculpteur Arsène Matton, conçue en 1905 avec un atelier adjacent, remplacé dans l'entre-deux-guerres par un immeuble à appartements. Enfin, l'angle avec la rue Bâtonnier Braffort est occupé par une série de maisons à élégants détails Art nouveau géométrique, vraisemblablement due à un même auteur (peut-être l'architecte Jean Lerat, qui signe une maison au style comparable au no412 de l'avenue Georges Henri). Il s'agit des nos25, 27-29, 31 et 33-35 avenue Albert-Élisabeth, ainsi que 18, 20-22 et 24 rue Bâtonnier Braffort. Les nos31 et 18 forment un seul et même bâtiment, les nos27-29 et 20-22 d'une part, 25 et 24 de l'autre sont quant à eux analogues dos à dos. Bordant cet ensemble, les nos23 de l'avenue et 26 de la rue, eux-aussi implantés dos à dos, sont identiques.
À la fin du XIXe siècle, la future avenue n'est encore qu'un chemin délimitant, avec l'avenue Georges Henri, un îlot occupé par plusieurs propriétés arborées. Le tracé de la nouvelle artère s'inscrit dans le plan en damier imaginé aux alentours de 1900 par Firmin Lambeau, administrateur de la Tuinbouwmaatschappij van Linthout (Société horticole de Linthout). Cette société anonyme créée en 1898 et reconvertie dans l'immobilier acquiert et lotit à cette époque de nombreux terrains bordant l'actuel boulevard Brand Whitlock afin de les revendre.
L'avenue, qui devait à l'origine compter un second tronçon au-delà du boulevard (l'actuelle rue Saint-Henri), est baptisée Albert et Élisabeth par décision du Conseil communal du 19.12.1900. Cette dénomination, qui rend hommage aux futurs souverains, mariés en octobre de la même année, sera simplifiée, avant 1935, en avenue Albert-Élisabeth.
Au début des années 1900, l'artère est seulement bordée par le site du futur pensionnat du Sacré-Cœur de Lindthout dans le premier tronçon côté impair (voir nos1, 3), ainsi que par deux propriétés dans la seconde moitié de l'artère côté pair, situées sur une butte. La seconde propriété, celle de la famille Janssens, comprenait un «château».
L'artère se bâtit essentiellement entre le début des années 1900 et la Première Guerre mondiale, de maisons pour la plupart de style éclectique. Pointons deux enfilades particulièrement cohérentes, dominées par ce style, du no4 au no38 (voir ces numéros), ainsi que du no7 au no13, les trois derniers numéros dus à un même auteur.
Côté pair, les maisons de la seconde moitié de l'avenue sont alignées en retrait de celle-ci. Parmi elles, les nos52 à 60 (voir nos56 à 60) se sont implantés en bordure de la butte susmentionnée. Le talus qui les séparait de l'avenue fut supprimé en 1915 au profit d'une zone de recul. Les quelques parcelles restées vierges se construisent dans les années 1920 (voir nos46 et 48) ou après-guerre, comme le no42, une habitation de médecin conçue en 1964 (ingénieur-architecte E. Van Steenbergen). La propriété Janssens ne sera entièrement supprimée que dans les années 1970, au profit d'une vaste barre de logements.
Côté impair, le Sacré-Cœur se dote progressivement de bâtiments à front d'avenue: avant 1914 pour l'angle avec l'avenue des Deux Tilleuls, vers 1935 pour le no3 et enfin en 2001-2002 pour le no1 (voir ces numéros). Au no15 se dresse l'ancienne maison personnelle du sculpteur Arsène Matton, conçue en 1905 avec un atelier adjacent, remplacé dans l'entre-deux-guerres par un immeuble à appartements. Enfin, l'angle avec la rue Bâtonnier Braffort est occupé par une série de maisons à élégants détails Art nouveau géométrique, vraisemblablement due à un même auteur (peut-être l'architecte Jean Lerat, qui signe une maison au style comparable au no412 de l'avenue Georges Henri). Il s'agit des nos25, 27-29, 31 et 33-35 avenue Albert-Élisabeth, ainsi que 18, 20-22 et 24 rue Bâtonnier Braffort. Les nos31 et 18 forment un seul et même bâtiment, les nos27-29 et 20-22 d'une part, 25 et 24 de l'autre sont quant à eux analogues dos à dos. Bordant cet ensemble, les nos23 de l'avenue et 26 de la rue, eux-aussi implantés dos à dos, sont identiques.
Sources
Archives
ACWSL/Urb. 15: 496/boîte 9 (1905); 42: 10851 (1964); 64: 12829 (1977).
Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert.
Registre aux délibérations du Conseil communal, Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert, vol. 1891-1903, p. 217.
Ouvrages
VILLEIRS, M., et al., Histoire de Woluwe-Saint-Lambert, Fondation Albert Marinus/Musée communal de Woluwe-Saint-Lambert, 2000, pp. 179, 319.
27-29: ARIJS, H., Paul Cauchie (1875-1952):
tussen feit en fictie. Biografische aanzet:
beginjaren en carrière als decorateur-entrepreneur tijdens de art-nouveauperiode (mémoire de licence
Histoire de l'Art et Archéologie), 3 vol., VUB, Bruxelles, 2010-2011, catalogue
(vol. 3), cat. 7, pp. 16-17.