Typologie(s)
ancienne ferme
ancienne grange
ancienne grange
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1748
INCONNU - ONBEKEND – 1700-1800
Styles
Architecture rurale
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
2003
id
Urban : 17379
Description
Du nom d'une famille qui donna deux bourgmestres à la commune, prénommés Charles et Joseph, l'ancienne ferme se situe au milieu de l'îlot formé par les rues Félix Poels, Louis Thys et la petite rue de l'Église. Cet ancien complexe agricole remonte au moins au XVIIIe siècle. Il demeure propriété familiale jusqu'à la fin des années 1950, époque à laquelle il est acquis par le menuisier Guillaume Pélleriaux, qui le transforme en restaurant, l'« Auberge des Maïeurs ».
Les bâtiments se répartissent aujourd'hui en deux ailes reliées par un petit volume sous appentisToit à un seul versant. (D) de 1959, agrandi en 1975. Un 3e bâtiment (F), qui figurait sur l'Atlas de 1808, est modifié vers 1849 puis démoli vers 1957. Les bâtiments existants semblent d'âges différents.
L'aile principale se devine déjà sur la carte de Ferraris en 1769. Elle est figurée de manière précise sur l'Atlas communal de 1808. Elle se divise actuellement en trois volumes de plan rectangulaire de dimensions inégales, sous toitures en bâtièreToit à deux versants. distinctes. Les volumes nord-est (A) et central (B), de deux niveaux, constituent l'ancien logis.
En 1808, le volume nord-est (A) est représenté accosté d'une petite annexe (a), sur son pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., démolie vers 1849. L'appareilOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. de maçonnerie de ce pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. indique que la façade vers la rue Louis Thys, anciennement à un seul niveau, a été exhaussée d'un étage à une époque indéterminée. En 1960, une longue annexe (b) sous appentisToit à un seul versant. abritant la cuisine du restaurant est adossée à cette façade.
Le volume central (B), plus large, présente une façade sud-est en avancée par rapport à celle des deux autres volumes, une situation déjà visible sur l'Atlas de 1808.
Au sud-ouest, un volume (C) en long rectangle à un seul niveau, est daté, au milieu de la façade orientée vers le parvis, par une pierre gravée du millésime « 1748 ». Il servait probablement d'étable à l'origine. Un petit volume en saillie sur sa façade côté rue Thys, disparu vers 1957, figure sur l'Atlas de 1842. Cette façade est avancée vers 1848. En 1993, le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sud-ouest, présentant des problèmes de stabilité, fut reconstruit en briques creuses parées de briques de réemploi.
L'aile secondaire se compose d'un seul large volume aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. (E), servant vraisemblablement de grange à l'origine. Sa 1re apparition certaine sur les plans remonte à 1808. En 1849 y est adossée une petite annexe, probablement sous appentisToit à un seul versant., qui disparaît vers 1959 au profit de deux petits édiculesAmortissement imitant une petite construction d'inspiration classique. de briques sous bâtièreToit à deux versants. (e), servant de dispositif d'entrée. La façade ouest de l'aile était partiellement masquée par une construction dépendant d'une habitation de la rue Thys, qui y prenait appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. depuis 1957 environ.
Un curetage d'îlot, mené en 1994, a permis le dégagement de cette aile et l'aménagement de ses abords en un petit jardin public arboré. Celui-ci est parcouru d'un chemin longeant l'ancienne ferme par le sud. On a ainsi rétabli, de manière fortuite, le sentier no 39, figurant sur l'Atlas communal de 1842. En 1983, la couverture des toitures est renouvelée par la commune au moyen de tuiles flamandes de réemploi.
Les bâtiments présentent de longues façades de briques enduites de multiples couches de lait de chaux, renforcées ça et là par des ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. droites. Les hautes toitures débordantes, couvertes de tuiles rouges, conservent des charpenteries à fermes et pannes de grande portée, composées de pièces de chêne de faible section assemblées à enture.
Les deux volumes de l'aile principale abritant le logis (A, B) présentent une façade commune vers le parvis, à cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. espacées irrégulièrement. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, celles vers la rue Thys à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de bois, enserrent des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. datant probablement du XIXe siècle. Celles du r.d.ch. vers le parvis sont munies de volets de bois. L'intérieur conserve un étage à plancher sur poutres et chevrons de chêne. Deux caves subsistent, dont une voûtée de briques.
Le volume sud-ouest (C), abritant actuellement la salle de restaurant, présente une façade vers le parvis ajourée en son milieu de deux portes basses à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de pierre sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc.. Celle de gauche est sommée d'une pierre gravée des initiales « P K / IVHB » et du millésime « 1748 ». Dans l'axe, sous la toiture, une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. carrée permet l'accès aux comblesEspace intérieur de la toiture.. La façade rue Thys, anciennement aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., est percée d'une porte et de quatre fenêtres.
L'aile secondaire (E) présente des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. ajourés de deux petites fenêtres en meurtrière et d'un petit oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.. Elle est exempte de divisions intérieures.
Classement 01.09.2005
Les bâtiments se répartissent aujourd'hui en deux ailes reliées par un petit volume sous appentisToit à un seul versant. (D) de 1959, agrandi en 1975. Un 3e bâtiment (F), qui figurait sur l'Atlas de 1808, est modifié vers 1849 puis démoli vers 1957. Les bâtiments existants semblent d'âges différents.
L'aile principale se devine déjà sur la carte de Ferraris en 1769. Elle est figurée de manière précise sur l'Atlas communal de 1808. Elle se divise actuellement en trois volumes de plan rectangulaire de dimensions inégales, sous toitures en bâtièreToit à deux versants. distinctes. Les volumes nord-est (A) et central (B), de deux niveaux, constituent l'ancien logis.
En 1808, le volume nord-est (A) est représenté accosté d'une petite annexe (a), sur son pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., démolie vers 1849. L'appareilOuvrage constitué de pierres plus ou moins taillées ou de briques. de maçonnerie de ce pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. indique que la façade vers la rue Louis Thys, anciennement à un seul niveau, a été exhaussée d'un étage à une époque indéterminée. En 1960, une longue annexe (b) sous appentisToit à un seul versant. abritant la cuisine du restaurant est adossée à cette façade.
Le volume central (B), plus large, présente une façade sud-est en avancée par rapport à celle des deux autres volumes, une situation déjà visible sur l'Atlas de 1808.
Au sud-ouest, un volume (C) en long rectangle à un seul niveau, est daté, au milieu de la façade orientée vers le parvis, par une pierre gravée du millésime « 1748 ». Il servait probablement d'étable à l'origine. Un petit volume en saillie sur sa façade côté rue Thys, disparu vers 1957, figure sur l'Atlas de 1842. Cette façade est avancée vers 1848. En 1993, le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. sud-ouest, présentant des problèmes de stabilité, fut reconstruit en briques creuses parées de briques de réemploi.
L'aile secondaire se compose d'un seul large volume aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. (E), servant vraisemblablement de grange à l'origine. Sa 1re apparition certaine sur les plans remonte à 1808. En 1849 y est adossée une petite annexe, probablement sous appentisToit à un seul versant., qui disparaît vers 1959 au profit de deux petits édiculesAmortissement imitant une petite construction d'inspiration classique. de briques sous bâtièreToit à deux versants. (e), servant de dispositif d'entrée. La façade ouest de l'aile était partiellement masquée par une construction dépendant d'une habitation de la rue Thys, qui y prenait appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. depuis 1957 environ.
Un curetage d'îlot, mené en 1994, a permis le dégagement de cette aile et l'aménagement de ses abords en un petit jardin public arboré. Celui-ci est parcouru d'un chemin longeant l'ancienne ferme par le sud. On a ainsi rétabli, de manière fortuite, le sentier no 39, figurant sur l'Atlas communal de 1842. En 1983, la couverture des toitures est renouvelée par la commune au moyen de tuiles flamandes de réemploi.
Les bâtiments présentent de longues façades de briques enduites de multiples couches de lait de chaux, renforcées ça et là par des ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. droites. Les hautes toitures débordantes, couvertes de tuiles rouges, conservent des charpenteries à fermes et pannes de grande portée, composées de pièces de chêne de faible section assemblées à enture.
Les deux volumes de l'aile principale abritant le logis (A, B) présentent une façade commune vers le parvis, à cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. espacées irrégulièrement. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires, celles vers la rue Thys à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de bois, enserrent des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. datant probablement du XIXe siècle. Celles du r.d.ch. vers le parvis sont munies de volets de bois. L'intérieur conserve un étage à plancher sur poutres et chevrons de chêne. Deux caves subsistent, dont une voûtée de briques.
Le volume sud-ouest (C), abritant actuellement la salle de restaurant, présente une façade vers le parvis ajourée en son milieu de deux portes basses à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. de pierre sur coussinetsPierres de taille formant saillie profilée dans l’embrasure de la baie. Ils sont situés au sommet des piédroits et portent un linteau ou un arc.. Celle de gauche est sommée d'une pierre gravée des initiales « P K / IVHB » et du millésime « 1748 ». Dans l'axe, sous la toiture, une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. carrée permet l'accès aux comblesEspace intérieur de la toiture.. La façade rue Thys, anciennement aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre., est percée d'une porte et de quatre fenêtres.
L'aile secondaire (E) présente des pignonsPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. ajourés de deux petites fenêtres en meurtrière et d'un petit oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.. Elle est exempte de divisions intérieures.
Classement 01.09.2005
Sources
Archives
ACWSP/Urb. 470 (1959), 266 (1960), TP 8663, 8664.
ACB, WSP, 1re division, section A, 1849, croquis d'arpentage no 2, 1905, croquis d'arpentage no 4, 1949, croquis d'arpentage no 2, 1957, croquis d'arpentage no 2, 1959, croquis d'arpentage no 1, 1960, croquis d'arpentage no 266, 1975, croquis d'arpentage no 1, 1988, croquis d'arpentage no 168.