Recherches et rédaction

2012-2013

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue Max Roos relie l'avenue Princesse Élisabeth au boulevard Lambermont, en croisant les rues Georges Garnir et Joseph Van Camp.

Située dans le quartier dit Monplaisir-Helmet, l'artère est antérieure au plan de voiries de ce dernier, définitivement approuvé par l'arrêté royal du 21.04.1906. Elle est ouverte en vertu d'un arrêté royal du 23.03.1901, à l'initiative de Joseph Van Camp et de Max Roos. Propriétaires d'un bloc de terrains compris entre l'avenue Mon Plaisir et la rue des Meuniers (actuelles rues Georges Garnir et Nicolas Defrêcheux), ces deux industriels souhaitaient y créer deux rues. Suite à une convention adoptée par le Conseil communal le 29.05.1900, ils obtiennent une concession pour établir la rue Joseph Van Camp, ainsi qu'un tronçon de la rue Max Roos, qui relie la première à l'actuelle rue Georges Garnir. Le dernier tronçon de la rue sera, quant à lui, ratifié par l'arrêté royal du 12.08.1903. La rue Max Roos apparaît dans son entièreté – également prolongée vers le boulevard Lambermont – sur le plan d'Octave Houssa. Prenant le nom de son concessionnaire en 1903, elle est ouverte entre 1905 et 1909.

Majoritairement résidentielle, la rue comptait initialement plusieurs maisons à rez-de-chaussée commercial, comme le no16-20 (architecte Raoul Fastré, 1912). Les premières constructions, de style éclectique, apparaissent entre 1911 et 1913. La plupart d'entre elles sont conçues pour Max Roos, comme un ensemble de six maisons teintées d'Art nouveau dû à l'architecte Antoine Laenen (voir nos31 à 41). En 1923 et 1924, Roos fait appel au même architecte pour ériger quatre vastes immeubles d'angle de style Beaux-Arts, aux carrefours avec les rues Georges Garnir et Joseph Van Camp (voir nos22, 29, 43 et 45-47). Dans les années 1930 sont bâtis plusieurs immeubles ou maisons souvent teintés d'Art Déco, parfois de modernisme. Pointons le no53a, un immeuble d'inspiration Paquebot conçu en 1938 par l'architecte J. Manneback. Enfin, des immeubles à appartements – certains de dimensions modestes, d'autres plus imposants – prennent place dans les années 1950 et 1960 sur les parcelles restées vierges.

Sources

Archives
ACS/Urb. 16-20: 190-10-12-14; 53a: 190-61.
ACS/TP 190.
ACS/TP Infrastructure 403.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1900, pp. 340-342; 1902, pp. 1503-1508; 1903, pp.906-907; 1904, p. 512.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, «Rapport sur la situation et l'administration des affaires de la commune pendant l'exercice 1903-1904», p. 73.

Ouvrages
FISCHER, F., Notice sur les grands travaux de Schaerbeek (Premier Congrès international et Exposition comparée des Villes), Bruxelles, Imprimerie Ferdinand Denis, 1913, p. 6 in: Bulletin communal de Schaerbeek, 1913, p. 438.

Cartes / plans
HOUSSA, O., Plan no3. Aménagement des quartiers Mon Plaisir et Helmet, 11.04.1904 (ACS/TP).