Recherches et rédaction

2012-2013

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLongue et rectiligne, la rue Henri Bergé relie la chaussée de Haecht à l'avenue Louis Bertrand. La rue Creuse y aboutit et les rues Jenatzy et Ernest Discailles y débutent.

Située dans le quartier dit Teniers-Josaphat, constitué par l'ancien noyau villageois de Schaerbeek, l'artère est créée dans le contexte du réaménagement de celui-ci, suivant un plan conçu dès 1898 par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa et ratifié par l'arrêté royal du 10.02.1902. Ce plan comprend, outre la création de l'avenue Louis Bertrand, un nouveau réseau de voiries de minimum douze mètres de large. La rue Henri Bergé est ouverte en 1904.

Sa dénomination, attribuée en séance du Collège communal du 11.11.1902, rend hommage à Henri Bergé (Bruxelles, 1835 – Schaerbeek, 1911), chimiste, professeur à l'Université libre de Bruxelles et homme politique bruxellois.

Rue Henri Bergé 32 (photo 2013).

Résidentielle, la rue Henri Bergé présente un bâti conçu entre 1904 et 1907, de style essentiellement éclectique, comme aux nos70 et 72 (architecte Oscar Dumas, 1906), parfois teinté d'Art nouveau, comme au no17-21 (1907). Une belle homogénéité se dégage de l'artère, comme l'illustrent deux longues enfilades. La première, côté pair, concerne les nos10 à 52, presque tous conçus en 1904: 10, 12 et 14 (tous trois par l'architecte Arthur François), 16, 18-20, 22, 24, 26 et 28 (voir ces numéros), 30, 32, 34, 36 et 38 (architecte Josse Vankriekinge), 40, 42 (voir ce numéro), 44 (architecte Eugène Mosselman), 46, 48, 50, 52 - 1 rue Ernest Discailles. Celle côté impair s'étend du no27 au no79: nos27 (1904), 29 (1904), 31 (architecte G. Pater, 1906), 35 et 37-39 (maçon-entrepreneur Jean de Reus, 1904), 43 (1904), 45 (voir ce numéro), 47 (1905), 49 à 63 (voir ces numéros), 65 (1905), 67 (architecte H. Schoeps, 1905), 69 (architecte Léon Verguyse, 1906) et 71 à 79 (voir ces numéros). Ces cinq derniers sont conçus en 1906 pour l'entrepreneur Camille Simoens, qui fait également bâtir le no3 (1905), en ensemble avec le no1 aujourd'hui démoli, et les nos2, 4 (voir chaussée de Haecht nos368 à 376). Tous sont l'œuvre d'un même auteur, peut-être l'architecte Henri Jacobs, tout comme le no76 (voir ce numéro), conçu cette fois pour un commanditaire différent.

Sources

Archives
ACS/Urb. 3: 133-1-3; 10: 133-10; 12, 14: 133-12-14; 16: 133-16; 17-21: 133-21; 18-20: 133-20; 24: 133-24; 27: 133-27; 29: 133-29; 30, 32, 34: 133-30; 31: 133-31; 35, 37-39: 133-33-35; 36, 38: 133-36-38; 43: 133-43; 44: 133-44; 46-48: 133-46-48; 47: 133-47; 50: 133-50; 52 - 1 rue Ernest Discailles: 133-52; 65: 133-65; 67: 133-67; 69: 133-69; 70, 72: 133-70-72.
ACS/TP Dénomination des rues III.
ACS/TP Infrastructure 226.

Ouvrages
FISCHER, F., Notice sur les grands travaux de Schaerbeek (Premier Congrès international et Exposition comparée des Villes), Bruxelles, Imprimerie Ferdinand Denis, 1913, p. 6 in: Bulletin communal de Schaerbeek, 1913, p. 438.
PEELAERT, J., La représentation maçonnique dans les noms de rues de Bruxelles, Bruxelles, 1972, p. 31.

Cartes / plans
HOUSSA, O., Quartier de Jérusalem, 1er Projet, 1898 (ACS/TP).
HOUSSA, O., Plan des transformations de la commune de Schaerbeek, 1903 (Maison des Arts de Schaerbeek).