Recherches et rédaction

2013-2014

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireL'avenue Maréchal Foch relie les places Colignon et Eugène Verboekhoven. La rue des Ailes la coupe, la rue Fraikin y aboutit et l'avenue Voltaire y débute.

Avec l'avenue Princesse Élisabeth, qui la prolonge, l'avenue Maréchal Foch constituait à l'origine la seconde moitié de la rue Royale Sainte-Marie. La prolongation de cette dernière de la place Lehon à la gare de Schaerbeek est ratifiée par l'arrêté royal du 17.11.1875, confirmé par celui du 18.12.1880. Le prolongement de l'artère coïncide avec la création d'une place publique sur son tracé, la place Verboekhoven, centre d'un nouveau réseau d'artères: les rues Van Oost et Waelhem, ainsi que la rue du Maelbeek Voûté (futures rues Metsys et Portaels). Pour permettre ces travaux, une convention est conclue le 27.11.1874 entre la Commune et Philippe Joseph Allard, directeur de l'Hôtel des Monnaies et propriétaire de nombreux terrains dans cette zone.

Dénommée rue Royale Sainte-Marie Nord avant 1899 puis avenue Royale Sainte-Marie en 1909, l'avenue reçoit son nom actuel après la Première Guerre mondiale, pour honorer la mémoire de Ferdinand Foch (Tarbes, 1851 – Paris, 1929), devenu commandant en chef des armées alliées en 1918. Un bas-relief de 1929 par le sculpteur Sylvain Norga lui rend hommage, apposé au rez-de-chaussée côté avenue du no1 place Eugène Verboekhoven (voir ce numéro).

C'est le dernier tronçon de cette avenue résidentielle qui se bâtit en premier, dès le début des années 1880. L'édification du reste de l'artère se déroule en grande partie dans les années 1890. Quelques bâtiments érigés dans les premières années du XXe siècle complètent enfin le bâti. Le style néoclassique domine largement, représenté notamment par les nos25 (architecte Léon Govaerts, 1894), 37, 45 et 47 (1893), 49 (1893), 51 (1892) et 53 (1891). Dans le deuxième tronçon, pointons une enfilade homogène de ce style, allant du no34 au no56 (voir ces numéros). Le troisième tronçon présentait à l'origine quatre ensembles de quatre à sept maisons, conçus en ou vers 1880 par un même auteur de part et d'autre de l'artère: les nos59 à 65 (démolis) et 70 à 78 érigés pour un premier commanditaire, les nos67 à 79 et 80 à 88 pour un second (voir nos67, 79 et 86). Un cinquième ensemble dû au même auteur se retrouve aux nos34 à 38 de la rue Fraikin (voir no38). Les bâtiments érigés au tournant du siècle sont le plus souvent éclectiques, parfois Art nouveau. Ce dernier style s'illustre par trois maisons de l'architecte Henri Jacobs aux nos7, 9 et 11, formant avec les nos13 et 15 une autre enfilade particulièrement cohérente (voir ces numéros).

Sources

Archives
ACS/Urb. 25: 182-25; 45, 47: 182-45; 49: 182-49; 51: 182-51; 53: 182-53; 59 à 65: 182-59-65; 70 à 78: 182-70-78.
ACS/TP Infrastructure 198, 200.
ACS/TP Dénomination de rues – Numérotage 1909.
ACS/TP Rues (AR).
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1880, p. 248; 1900, p. 557.

Cartes / plans
Plan de la commune de Schaerbeek 1899 (ACS/TP).