Recherches et rédaction

1993-1995

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
Artère rectiligne, tracée v. 1868, reliant la r. Joseph II (située sur Bruxelles) à la ch. de Louvain et croisée par les r. du Marteau, Hydraulique et de la Bigorne.

La création de cette voie de communication avec le quartier Léopold eut comme conséquence l'assainissement de la partie basse du faubourg de Louvain. Plusieurs maisons paysannes, « véritables foyers d'émanations putrides », qui n'avaient plus leur place dans une ville en croissance, furent supprimées.

La rue est bordée de maisons assez larges, act. divisées en appartements, autrefois uniquement habitées par des familles bourgeoises qui appréciaient ce quartier se développant aux abords de la r. de la Loi et du quartier Léopold. À l'exception du dern. tronçon vers la ch. de Louvain, qui, côté pair, est dénaturé par un immeuble des « Habitations à bon marché » rompant avec le style et le gabarit des autres édifices, la rue conserve de belles enfilades de maisons d'inspiration néoclassique.
Les plus anc. datent de 1865, les plus récentes de 1880. Elles présentent des façades enduites agrémentées de refends, de cordons, de balcons et d'encadrements moulurés. Quelques maisons plus modestes sont simplement enduites, d'autres couvertes de briquettes ou cimentées nos 54, 56, 58 (1865), 59-61. nos 67 à 71, trois maisons du même style, datées de 1867, 1868 et 1869, no 72 de 1877 ; nos  104-106, 108, ensemble de deux maisons érigées en 1893 d'inspiration néoclassique, les nos  104-106 en double corps, avec des r.d.ch. à usage commercial partiellement transformés, faisant à l'origine partie d'un ensemble comprenant six autres maisons démolies en 1942 (anc. nos  110 à 114 et nos 78 à 82 ch. de Louvain). Au no 66, une maison éclectique d'inspiration néo-classique se démarque par sa façade en briques rouges animée de bandes de pierre bleue.

Rue Marie-Thérèse, anc. magasin de la coopérative de l'Union Economique. Projet de 1914 (ACSJ/Urb./TP 8747).
Rue Marie-Thérèse, anc. magasin de la coopérative de l'Union Economique. Projet de 1914 (ACSJ/Urb./TP 8747).

De même que la r. du Vallon, l'histoire de la r. Marie-Thérèse fut profondément marquée par le développement de la coopérative de l'Union économique. Anc. les nos  86 à 92 abritaient des dépôts et magasins érigés par A. AUBREBIS de 1913 à 1915, les nos  80, 82, 84 par F. DE DECKER en 1929 et 1935, complétés en 1961 par un immeuble de sept niveaux (Nos  74-76), érigé par le même arch. Ce vaste complexe a été remplacé par l'immeuble des Habitations à bon marché (Nos 74-78) proposant 144 logements, construit d'après un permis de bâtir de 1978, par le bureau A+U, arch. C. EMERY, J. BAUDON, P. HAYOT.

Sources

Archives

AR 28.10.1859, 26.03.1864.
 AGR 1378.
ACSJ/Urb/TP 242, 252, 253, 266 (1865), 470 (1867), 705, 708 (1868), 758 (1869), 2025 (1877), 3082 (1885), 4454 (1893), 8747 (1914), 8854 (1915), 10926 (1929), 12414 (1935), 14600 (1951), 15677 (1961), 16680 (1978).
CC 01.04.1858, 16.09.1859.

Ouvrages
VAN BEMMEL, E., Histoire de Saint-Josse-ten-Noode et de Schaerbeek, Saint-Josse-ten-Noode, 1869, p. 201.