Typologie(s)
observatoire
Intervenant(s)
Auguste PAYEN – architecte – 1826-1832
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Josse-ten-Noode (DMS-DML - 1994-1997)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
1993-1995
id
Urban : 10283
Description
Ancien observatoire occupant un vaste terrain arboré délimité par la pl. Quetelet, l'av. de l'Astronomie et le bd Bischoffsheim.
Sa création ayant été décrétée par l'arrêté royal du 08.06.1826, l'observatoire était presque achevé en 1830 lorsqu'éclatèrent les Journées de Septembre. Les dommages causés par les balles et les boulets rapidement réparés, les travaux reprirent et le bâtiment dessiné par l'arch. A. PAYEN fut terminé en 1832.
Adolphe Quetelet (1796-1874), qui avait eu l'idée de sa création, en fut le 1er directeur. La construction d'un nouvel observatoire à Uccle, entre 1883 et 1891, eut pour conséquence son abandon. Transformé, le bâtiment abrita les bureaux d'une administration. Une restauration récente (1990), respectant les façades, a complètement renouvelé l'intérieur du bâtiment.
À l'origine, le bâtiment, construit sur les anc. fortifications de la ville, comprenait deux corps reliés par une galerie. On accédait à ces bâtiments par des doubles escaliers situés sur les façades latérales. Une large terrasse, à laquelle on accédait par plusieurs portes-fenêtres, courait le long des façades méridionales, du côté de l'act. sq. Frick.
L'accès se fait aujourd'hui par la façade N. de la galerie, laquelle a, par ailleurs, été surélevée d'un étage lors de la restauration de 1990. À l'origine, elle ne comprenait qu'un seul niveau et était couverte d'une toiture métallique en pente douce à panneaux mobiles de manière à pouvoir l'ouvrir au niveau du méridien et permettre ainsi l'observation du ciel.
Chacun des deux corps de bâtiment principaux comprend deux niveaux sur caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. séparés par des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont au nombre de trois sur les façades N. et S. et au nombre de cinq sur les façades latérales : les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales plus étroites. Au 1er étage, les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. sont marqués par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du r.d.ch. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. s'inscrivent chacune dans une embrasureEspace intérieur d’une baie. dont l'arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. est souligné par une archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche.. Un corps de moulures court tout le long des façades à hauteur des traverses d'imposteTraverse dormante de menuiserie séparant du jour d'imposte les vantaux d'une porte ou d'une fenêtre. des fenêtres du r.d.ch. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du 1er étage sont rect.
Aujourd' hui les toitures sont mansardées et percées de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. À l'origine, elles étaient à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et surmontées d'une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. à toiture tournante destinée à recevoir les instruments de mesure et d'observation du ciel. Un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., aujourd'hui supprimé, courait au-dessus de la corniche.
Façade en pierre blanche. AppuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre en pierre bleue. Fenêtres à petits-bois, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. en éventail aux r.d.ch.
Dans le jardin, au N. des bâtiments de l'anc. observatoire, un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de plan carré à un seul niveau construit ultérieurement : façades percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées à encadrement plat à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement.. Porte rect. vitrée à chambranle de pierre bleue. Façade enduite et peinte sur socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue. Toitures mansardées modernes percées de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..
Une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. entoure l'anc. observatoire et son jardin. Elle a remplacé une grille en bois placée en 1837. C'est en 1921 que ce jardin a été transformé en square public. Cinq ans plus tard, il reçut le nom du bourgmestre Henri Frick (1850-1930), dont un monument dû au sculpteur SCROEVENS et à l'arch. E. DHUICQUE commémore la mémoire.
Sa création ayant été décrétée par l'arrêté royal du 08.06.1826, l'observatoire était presque achevé en 1830 lorsqu'éclatèrent les Journées de Septembre. Les dommages causés par les balles et les boulets rapidement réparés, les travaux reprirent et le bâtiment dessiné par l'arch. A. PAYEN fut terminé en 1832.
Adolphe Quetelet (1796-1874), qui avait eu l'idée de sa création, en fut le 1er directeur. La construction d'un nouvel observatoire à Uccle, entre 1883 et 1891, eut pour conséquence son abandon. Transformé, le bâtiment abrita les bureaux d'une administration. Une restauration récente (1990), respectant les façades, a complètement renouvelé l'intérieur du bâtiment.
À l'origine, le bâtiment, construit sur les anc. fortifications de la ville, comprenait deux corps reliés par une galerie. On accédait à ces bâtiments par des doubles escaliers situés sur les façades latérales. Une large terrasse, à laquelle on accédait par plusieurs portes-fenêtres, courait le long des façades méridionales, du côté de l'act. sq. Frick.
L'accès se fait aujourd'hui par la façade N. de la galerie, laquelle a, par ailleurs, été surélevée d'un étage lors de la restauration de 1990. À l'origine, elle ne comprenait qu'un seul niveau et était couverte d'une toiture métallique en pente douce à panneaux mobiles de manière à pouvoir l'ouvrir au niveau du méridien et permettre ainsi l'observation du ciel.
Chacun des deux corps de bâtiment principaux comprend deux niveaux sur caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. séparés par des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. Les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sont au nombre de trois sur les façades N. et S. et au nombre de cinq sur les façades latérales : les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrales plus étroites. Au 1er étage, les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. sont marqués par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du r.d.ch. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. s'inscrivent chacune dans une embrasureEspace intérieur d’une baie. dont l'arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. est souligné par une archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche.. Un corps de moulures court tout le long des façades à hauteur des traverses d'imposteTraverse dormante de menuiserie séparant du jour d'imposte les vantaux d'une porte ou d'une fenêtre. des fenêtres du r.d.ch. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. du 1er étage sont rect.
Aujourd' hui les toitures sont mansardées et percées de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. À l'origine, elles étaient à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et surmontées d'une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. à toiture tournante destinée à recevoir les instruments de mesure et d'observation du ciel. Un attiqueUn élément est dit en attique lorsqu’il est situé au-dessus de l’entablement., aujourd'hui supprimé, courait au-dessus de la corniche.
Façade en pierre blanche. AppuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre en pierre bleue. Fenêtres à petits-bois, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. en éventail aux r.d.ch.
Dans le jardin, au N. des bâtiments de l'anc. observatoire, un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. de plan carré à un seul niveau construit ultérieurement : façades percées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. surbaissées à encadrement plat à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement.. Porte rect. vitrée à chambranle de pierre bleue. Façade enduite et peinte sur socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue. Toitures mansardées modernes percées de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres..
Une grille en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. entoure l'anc. observatoire et son jardin. Elle a remplacé une grille en bois placée en 1837. C'est en 1921 que ce jardin a été transformé en square public. Cinq ans plus tard, il reçut le nom du bourgmestre Henri Frick (1850-1930), dont un monument dû au sculpteur SCROEVENS et à l'arch. E. DHUICQUE commémore la mémoire.
Sources
Archives
CC 26.04.1925.
KBR, Imprimés, R 2277, XI, 1857.
Ouvrages
DE PAEPE, J.-L., FAIDER-FEYTMANS, G., Adolphe Quetelet 1796-1874. Exposition documentaire présentée à la Bibliothèque royale Albert 1er, à l'occasion du centenaire de la mort d'Adolphe Quetelet, du 31 octobre au 14 décembre 1974, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1974 (Catalogues des expositions organisées à la Bibliothèque royale de Belgique ; vol C135 bis), pp. 35-38.
CC 26.04.1925.
KBR, Imprimés, R 2277, XI, 1857.
Ouvrages
DE PAEPE, J.-L., FAIDER-FEYTMANS, G., Adolphe Quetelet 1796-1874. Exposition documentaire présentée à la Bibliothèque royale Albert 1er, à l'occasion du centenaire de la mort d'Adolphe Quetelet, du 31 octobre au 14 décembre 1974, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1974 (Catalogues des expositions organisées à la Bibliothèque royale de Belgique ; vol C135 bis), pp. 35-38.
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